Il n’est pas lourd, c’est mon frère

nagasaki

La photo a été prise par le Marine américain Joe O’Donnell peu après le bombardement de Nagasaki. Le plus jeune enfant sur la photo est mort, et le frère aîné l’a porté sur son dos plusieurs kilomètres jusqu’au crématoire. Le soldat l’a remarqué et lui a demandé de lui donner cet enfant mort pour qu’il ne se fatigue pas. A quoi le garçon a répondu: « Il n’est pas lourd, c’est mon FRÈRE. » Le soldat a versé des larmes à ce qu’il a entendu. Depuis lors, cette image est devenue un symbole d’unité entre les Japonais. Je veux que les paroles de ce garçon résonnent dans nos vies : « Il n’est pas lourd, c’est mon FRÈRE. S’il tombe, je le ramasserai. S’il est fatigué, je l’aiderai, je le soutiendrai et ce ne sera jamais difficile pour moi.

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Bulletin du mois de Février 2022 de l’Eglise Orthodoxe à Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration
Numéro
73, février 2022
Avec ce récit du pharisien et du publicain, nous entrons pleinement dans la période de préparation du Grand Carême que, d’une façon très pédagogique, la liturgie nous ménage chaque année. Le Seigneur met devant nos yeux cette image du publicain dont la prière humble et repentante contraste avec celle, orgueilleuse, du pharisien.

Ainsi, l’Église veut nous faire comprendre toujours davantage que ce qui doit être lâme de notre Grand Carême, c’est avant tout l’humilité et le repentir.

Les saints pères nous disent que l’humilité n’est pas une vertu
comme les autres, une vertu parmi les autres ; ils ont cette expression que l’on retrouve chez plusieurs d’entre eux : « L’humilité est aux aut
res vertus ce que le sel est à l’ensemble des mets d’un repas ». Sans l’humilité, ni notre prière, ni aucune de nos pratiques, ni aucune de nos vertus n’auraient de valeur devant Dieu.

Et les saints pères vont jusqu’à dire que sans les vertus, sans toutes ces pratiques que sont le jeûne et les autres usages que nous mettrons en œuvre pendant le carême, l’humilité à elle seule peut suffire pour nous rendre justes devant Dieu. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas attacher d’importance au jeûne, à l’aumône, au partage avec les plus démunis, mais tout cela n’aurait aucune valeur, aucune saveur pour Dieu, si ce n’était pas assaisonné par l’humilité, par la conscience et
la reconnaissance de notre pauvreté, de notre impuissance, de
notre incapacité devant Dieu, sans la conscience aussi de notre
péché qui aggrave encore notre impuissance de créature. Et c’est
cela que nous devons contempler dans cette image du Publicain.

Ce Publicain qui prie humblement, qui prie prosterné, qui prie,
dirionsnous, en faisant des métanies devant le Seigneur. Car l’hu-
milité, comme le repentir, ce n’est pas seulement un sentiment in-
térieur, ce quil est bien sûr, mais il faut, quil soit vrai, que ce soit
un sentiment qui imprègne notre cœur, qui en jaillisse, et non pas
simplement quelque chose de cérébral, d’imaginaire. Il faut que cela s’incarne dans notre comportement, et c’est pour cela qu’une
attitude humble dans la prière est tellement nécessaire. As-
surément, il est des moments où on peut prier debout, car cette
position debout exprime notre condition de fils de Dieu, de ressus-
cités avec le Christ, mais cette pauvreté qui est la nôtre, cette con-
science de notre misère de créatures pécheresses devant Dieu, doit
s’exprimer dans ces métanies dont, surtout en carême, nos offices à l’église et nos prières en cellule sont ponctués.

Le jeûne qui doit caractériser très particulièrement le Grand Carême, ce jeûne n’a de sens que dans la mesure où il incarne l’humilité de notre cœur. Car si notre humilité ne s’incarne pas dans des comportements concrets, ce sera une humilité en imagination, ce sera une humilité virtuelle qui n’aura aucune réalité. Il faut qu’elle s’incarne. Le jeûne, justement, si nous lisons toute la Bible, est une des façons dont le peuple de Dieu a toujours exprimé son humilité et son repentir dans une prière qui engage tout son être. C’est parce que tout son être y est engagé que
l’homme peut vraiment, ce momentlà, être pénétré, imprégné dans
son cœur de cette humilité ; elle ne reste plus quelque chose d’imaginaire, quelque chose d’artificiel.
Nous sommes corps et âme, et notre corps doit exprimer nos senti-
ments pour que ces sentiments soient quelque chose de réel qui engage tout notre être. Si, pendant le carême, nous jeûnons, ce n’est pas du tout par mépris du corps ; si nous menons une vie un peu austère pour notre corps, ce n’est pas du tout parce qu’il faudrait écarter le corps de la vie spirituelle ; bien au contraire, c’est pour l’y faire participer ; mais la bonne façon de l’y faire participer, ce n’est pas de le flatter et de lépanouir, mais de le faire passer par une sorte de mort pour qu’il ressuscite.
II faut que notre corps participe à notre vie spirituelle, un peu comme la semence que le cultivateur ensevelit pour qu’elle ressuscite sous forme d’une moisson abondante : « Celui qui épargne son corps montre qu’il n’a pas une foi bien vive en sa résurrection ». Si la mortification du corps est importante dans notre vie spirituelle, si tous les saints y ont toujours attaché autant d’importance, ce n’est pas du tout par mépris du
corps ; pas plus que lorsque le cultivateur enterre la semence, ce n’est par mépris de la semence, bien au contraire. Mais si nous épargnons la semence, si nous épargnons notre corps, c’est que nous n’avons pas une foi bien vive dans sa résurrection.

Toute cette ascèse du carême, le jeûne, l’austérité de notre vie, tout
cela est l’expression de notre attente de la résurrection, de notre foi dans la résurrection de tout notre être. Notre corps doit participer à la vie spirituelle non pas en l’épanouissant simplement selon sa vie naturelle, purement humaine, mais en le faisant participer à la Croix du Christ, à cette Croix qui est non seulement la voie de la résurrection, mais qui contient déjà en elle d’une façon secrète, d’une façon cachée,la force, la puissance de la résurrection.

Entrons dans le carême dans ces sentiments. Mais entronsy en suivant cette pédagogie si sage de l’Église que manifeste ce temps depréparation au carême que nous parcourons en ce moment.

 Daprès lArchimandrite Placide Deseille, La couronne bénie

de lannée chrétienne, volume 2, pages 1519.

Divine Liturgie
Tous les dimanches à 9h30

Dimanche 6 : lhumilité et la foi

Epitre : II Cor 6, 16 7,1 ; Evangile : Mat 15, 2128

13 : le publicain et le pharisien

Epitre : II Tim 3, 1015 ; Evangile : Luc 18, 1014

20 : le fils prodigue

Epitre : I Cor 6, 1220 ; Evangile : Luc 15,1132

27: le jugement dernier

Epitre: I Cor 8,8 9,2; Evangile: Mat 25, 3
1-46

Eglise orthodoxe de la
Sainte Transfiguration

GrandeRivi
ère NO
Ile Maurice

(derrière le garage Bala)

Divine Liturgie

Chaque dimanche à 9h30

Site WEB:

http://orthodoxchurchmauritius.org

Père Athanasios, tel.: 57 33 32 53
Email: p.athanasios@myt.mu

Père Ian, tel.: 52 57 90 53

Email: fr.ian@antiochian.org.n
z



La prière des ânes…

PRIÈRE DES ÂNES

Donne-nous, Seigneur, de garder les pieds sur terre… et les oreilles dressées vers le ciel pour ne rien perdre de ta Parole.

Donne-nous, Seigneur, un dos courageux… pour supporter les hommes les plus insupportables.

Donne-nous, Seigneur, d’avancer tout droit, en méprisant les caresses flatteuses, autant que les coups de bâton.

Donne-nous, Seigneur, d’être sourds aux injures et à l’ingratitude… c’est la seule surdité que nous ambitionnons.

Ne nous donne pas d’éviter toutes les sottises, car un âne fera toujours des âneries.

Donne-nous simplement, Seigneur, de ne jamais désespérer de ta miséricorde si gratuite pour ces ânes si disgracieux que nous sommes… à ce que disent les pauvres humains, qui n’ont rien compris, ni aux ânes ni à Toi qui as fui en Égypte avec un de nos frères, et qui a fait ton entrée prophétique à Jérusalem sur le dos d’un des nôtres.

Mémoire de Saint Antoine le Grand (+356)

Saint Antoine le grand, père du Désert (17/1)

Tropaire, ton 4
Imitant Élie en son zèle par ton genre de vie,
et du Baptiste aussi suivant les droits chemins,
vénérable père Antoine, tu as peuplé le désert
et as affermi l’univers par tes prières.
Aussi, prie le Christ notre Dieu
pour que nos âmes soient sauvées
.
Kondakion, ton 2
Ayant écarté les tumultes de cette vie,
tu as passé ta vie dans la tranquillité
et de toutes les façons
tu as imité le Baptiste, ô très saint.
Aussi, avec lui nous te glorifions,
Antoine, père des Pères en vérité
.
Ikos
Obéissant à l’appel du Christ,
tu marchas à la suite de Ses Commandements,
te dépouillant de la vie et rejetant tout souci
des richesses, des biens, des serviteurs,
et l’affection de ta sœur, Antoine théophore;
et tout seul dans le désert tu reçus la grâce de la connaissance
en conversant purement avec Dieu.
Envoie sur moi cette grâce que je puisse te glorifier,
Antoine, père des Pères en vérité
.
Synaxaire
Le 17 janvier, mémoire de notre vénérable père Antoine le Grand (+ 356) 
Le Ciel possède-t’il plus illustre qu’Antoine
lorsqu’il accueille en lui le plus grand des ascètes.
Le dix-sept, on enlève d’ici-bas Antoine
.
http://stmaterne.blogspot.com/2014/01/saint-antoine-le-grand-pere-du-desert.html

Sur ce que nous avons bâti

Toutes les actions que tu accomplis dans ta vie, qu’elles soient grandes ou peu nombreuses, elles ne sont pas ce qui est le plus important. Ce qui est important est de se coller à l’essentiel. Le feu et le vent vont abattre ce que tu as bâti et vont le consumer dans le feu car rien ne résiste au feu qui brûle tout, toute chose est éprouvée par le feu. Mais toi tu seras sauvé car la volonté de Dieu est que tu sois sauvé. Mais tu n’es pas sauvé par tes œuvres même si ce que tu as bâti est très grand, que ce soit de paille ou de bois, d’argile ou d’or, tout va passer et va être éprouvé par le feu et ce qui va demeurer est la miséricorde de Dieu. La miséricorde de Dieu va nous relever, nous sanctifier et nous rendre dignes d’habiter le Royaume des Cieux.

Archimandrite Pantéleimon Farah (+novembre 2021).