Bulletin du mois de janvier 2022 de l’Église Orthodoxe à Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration

Numéro 72, janvier 2022

La Triade des Vertus

La foi, l’espérance et l’amour sont les trois vertus chrétiennes essentielles. Comme le dit saint Paul : « Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour.» (1 Co 13, 13). Ce sont les vertus fondamentales… D’elles, comme de sources abondantes et inépuisables, jaillissent toutes les autres vertus qui conduisent à la perfection d’un croyant. Saint Jean Climaque utilise une image des plus descriptives pour montrer à quel point elles sont étroitement liées entre elles : «Je vois l’une comme un rayon, l’autre comme la lumière et la troisième comme l’orbe du soleil, et tout cela comme un seul éclat et une seule splendeur.» (1)

La Foi

C’est par la foi que l’homme accepte le mystère de l’économie divine, ou, pour l’exprimer d’une autre manière, la foi est notre contribution au mystère de notre salut. Il n’est pas possible d’être sauvé autrement que par la foi. Saint Grégoire Palamas fait la distinction suivante concernant la foi : «Croire en Dieu est différent de croire que Dieu existe. Croire en Dieu, c’est considérer Ses promesses envers nous comme sûres et vraies, mais croire qu’Il existe, c’est avoir une bonne compréhension de Lui. Les deux sont nécessaires pour nous … Le fait que nous croyions vraiment en Dieu, c’est-à-dire que nous comprenons que ses promesses et ses avertissements sont vrais et sûrs, et que nous nous attendons à ce qu’ils s’accomplissent bientôt, est démontré par nos bonnes œuvres et par le respect de ses commandements. Mais la preuve que nous avons une croyance juste en Dieu… c’est que nous confessons la même foi que nos Pères porteurs de Dieu» (2). Ici, nous nous référerons davantage au premier type de foi, celle qui est assurée par le respect des commandements divins. Pour que notre foi soit vraie et vivante, elle doit être accompagnée d’œuvres. Jacques, le frère du Seigneur, dit :  Ainsi, la foi par ellemême, si elle n’a pas d’œuvres, est morte. Une telle foi, une foi morte, est également détenue par les démons : même les démons croient – et tremblent.  (Jacques 2, 17,19 ; cf. Marc 1, 24). Les chrétiens qui croient en Dieu, mais ne respectent pas Ses commandements sont comme des démons qui professent le Christ dans leurs paroles, mais dans leurs œuvres répudient Sa souveraineté et l’obéissance et l’amour qui Lui sont dus. Les paroles de l’apôtre Paul décrivent bien ces chrétiens : « Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs actions»(Tite 1: 16). Les actions parlent toujours plus fort que les mots quand il s’agit de ce qui est vrai. Celui qui soutient qu’il aime le Christ, mais ne garde pas Ses commandements est un menteur, alors qu’au contraire, ceux qui les gardent démontrent qu’ils aiment le Christ même s’ils ne disent rien. Selon saint Grégoire le Théologien : « Les œuvres sans paroles valent mieux que les celui qui m’aime»(Jean 14:21). Le Christ veut que notre foi soit accompagnée d’amour. Saint Maxime le Confesseur dit : « Ne dites pas… que seule la foi en notre Seigneur Jésus Christ peut vous sauver, car cela est impossible si vous n’acquérez pas aussi de l’amour pour Lui par vos œuvres», (3-4) – la culture des vertus. Saint Siméon le Nouveau Théologien écrit que « c’est pour cette raison que toute l’économie et la condescendance du Fils de Dieu se sont réalisées afin que, par notre foi en Lui et en gardant Ses commandements, Il puisse nous faire participer à Sa Divinité et à Son Royaume ». La foi est le point de départ du chemin qui mène au Royaume de Dieu et en même temps c’est ce qui soutient le croyant sur ce chemin. Selon saint Ignace le Théophore, la foi et l’amour « sont le début et la fin de la vie. La foi est le commencement et l’amour est la fin.» (5) La foi et l’amour ensemble transforment l’homme en dieu par la grâce.

L’Espérance

L’espérance est fondée sur l’amour du Christ pour l’homme et est liée à ce qui est à venir. Comme nous le dit l’apôtre Paul à travers les paroles de saint Nicodème : «O, chrétien, à partir des dons spirituels que tu as reçus dans cette vie, crois aussi aux choses à venir. Tout comme au début [quand vous avez été baptisés], vous n’avez rien offert d’autre que la foi et reçu de Dieu une multitude de bonnes choses, de la même manière utilisez cette même foi maintenant pour acquérir l’espérance et les bonnes choses de l’avenir. L’espérance est vraiment l’espoir quand elle est pour des choses qui ne peuvent pas être vues, car quel espoir est nécessaire pour ce qui peut être vu? [cf. Rm 8, 24]. Alors certainement c’est superflu et inutile. » (6) C’est pourquoi l’espérance est une vertu qui appartient à cette vie présente. Tout le mystère de l’économie divine manifeste l’amour sans bornes de Dieu pour l’homme qui s’était éloigné de Dieu et s’était condamné par d’affinité, que l’espoir vous abandonne dans ce qui va suivre? » (7) Les paroles de David le Psalmiste,         « Mon âme espère dans le Seigneur du matin jusqu’au soir »(Ps. 129, 6), signifient que nous devons espérer dans le Seigneur sans cesse, à la fois lorsque nous jouissons de la bonne fortune, qui est comparée au matin, mais aussi lorsque nous subissons des chagrins et des afflictions, assimilés à la nuit. Saint Jean Chrysostome interprète ainsi les paroles du Psaume : «Rien n’est plus efficace pour le salut que de se concentrer et de s’attacher constamment à l’espérance en Dieu… Cet espoir est un mur ininterrompu … une tour imprenable. Même si les circonstances vous menacent de mort, de danger et de destruction totale, n’arrêtez pas d’espérer en Dieu et d’attendre le salut de Lui, car tout est simple et facile pour Lui.(8) Le Seigneur « n’acceptera pas d’offrir toute son aide à celui qui, parfois, met son espérance dans les possessions, la gloire humaine et la puissance selon ce monde, mais qui, à d’autres moments, compte sur l’espérance en lui». (9 ) Le Christ veut que nous espérions toujours dans son amour et en cela seul et rien d’autre. Espérer en Christ signifie avoir absolument confiance en ses soins providentiels aimants. « L’espoir est de croire sans hésitation de tout son esprit et de tout son cœur que l’on atteindra sûrement ce que l’on espère.» L’espoir est l’acquisition assurée du trésor [qui nous attend] avant qu’il n’ait été réellement acquis… c’est la porte de l’amour ». (10) . L’Amour Des trois vertus suprêmes, l’amour est le plus important : la plus grande d’entre elles c’est l’amour (1 Corinthiens 13 : 13). La foi est une démonstration des choses qu’on ne voit pas (Héb. 11 :1), elle n’a donc pas sa place dans la vie à venir, car les choses qu’on ne voit pas nous seront alors révélées. De même, l’espoir n’y a pas non plus sa place, car qui espère ce qui est vu ? (Romains 8 :24). La vertu qui reste dans la vie à venir est l’amour (cf. 1 Co 13, 8). Saint Maxime le Confesseur écrit que l’amour est l’achèvement de la foi et de l’espérance, « embrassant entièrement tout le désir de tous les désirs [Dieu] et satisfaisant le désir ardent de notre foi et de notre espérance pour elle ».(11) Les saints Pères hésitent à parler d’amour, car, selon les mots de saint Jean Climaque, «l’amour est Dieu et quiconque essaie de définir Dieu est comme un aveugle qui compte des grains de sable dans l’abîme». Néanmoins, émus par l’amour, ils nous ont fait connaître leurs expériences mystiques : «En ce qui concerne sa qualité», poursuit saint Jean, « l’amour est ressemblance avec Dieu [car Dieu est amour, 1 Jean 4, 8] dans la mesure où cela est possible pour les mortels. Par son énergie, c’est l’ivresse de l’âme, et par ses caractéristiques distinctives, c’est une source de foi, un abîme de patience, une mer d’humilité. (12) L’amour de l’homme pour Dieu est la réponse à l’amour de Dieu pour l’homme. L’amour de Dieu se manifeste dans Sa création de l’homme et dans les innombrables bonnes choses matérielles et intelligibles qu’Il a préparées pour lui. Le point culminant de l’amour de Dieu, cependant, est l’Incarnation du Christ et Son sacrifice sur la Croix. Saint Jean Chrysostome dit : « Vous avez un Maître plus tendre qu’un père, qui prend soin de vous plus qu’une mère, qui vous aime d’un amour plus fort que celui qui lie l’époux à son épouse, et considère votre salut comme son propre repos… et vous montre son amour de toutes les manières… La sollicitude providentielle de Dieu est au-delà de la compréhension et Sa protection incompréhensible, Sa bonté tacite et Son amour pour l’homme insondable. » (13) L’homme répond à cet amour de Dieu en lui offrant son amour dans son intégralité. Poussé par la gratitude, il accomplit le premier commandement de Dieu : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit (Mt 22, 37 ; cf. Deut 6, 5). Comme nous le dit saint Nicodème : « Ce commandement doit occuper la première place dans le cœur des chrétiens… et tout autre commandement doit être accompli pour lui. » (14) Le Christ a souligné que l’amour est le but de la Loi mosaïque : de ce commandement dépendent toute la loi et les prophètes (Matthieu 22, 40). 5 Le commandement de l’amour a deux aspects : « Et nous avons de Lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. » (1 Jean 4: 21). Saint Jean l’évangéliste, le disciple bien-aimé, souligne : « Si quelqu’un dit « J’aime Dieu » et qu’il hait son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » (1 Jean 4 :20). Un chrétien voit Dieu Lui même dans son frère. Comme le disent les Pères du Désert : « Avez vous vu votre frère ? Tu as vu ton Dieu » (15) L’amour pour notre prochain est un fruit de notre amour pour Dieu. L’hymne de saint Paul sur l’amour dans le Christ le caractérise ainsi : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert de rien. L’amour est patient, il est plein de bonté ; l’amour n’est point envieux ; l’amour ne se vante pas ; il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité, il excuse tout,. il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L’amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin. Les langues cesseront. La connaissance disparaîtra. » (1 Corinthiens 13: 1-8). 6 Notes

1 : Saint Nektarios, Saint Catéchisme orthodoxe [en grec], 3e éd. (Thessalonique : Rigopoulos, 1984), p. 147-8 ; Échelle de l’Ascension Divine, 30.1, PG 88.1156A.

2: Saint Jean Chrysostome, Sur les Romains, 8.1, PG 60.45

3; Homélie 8, PG 151.93D -96A et 97A. 3: Poèmes moraux, 33, PG 37. 929A.

4: Quatre cents textes sur l’amour, 1.39, PG 90.968C (Philokalia, vol. 2, p. 56).

5: Discours éthique 3,12, SC 122.418; Aux Éphésiens, 14.1, PG 5.656B.

6: Nikodimus de la Sainte Montagne, Commentaire sur les 14 épîtres de l’apôtre Paul, vol. 1 [en grec], op. cit., pp. 198-9.

7: Sur les Romains, 14.6, PG 60.532. 8 : Cf. Patriarche Anthimos, Commentaire sur les 150 Psaumes du Prophète et du Roi David, vol. 2 [en grec] (Jérusalem : 1855), p. 343 ; Sur le Psaume 129, 3, PG 55.376.

9: Saint Basile le Grand, Sur Isaïe, 10.245, PG 30.549CD.

10 : Saint Pierre de Damas, Sur l’acquisition des vertus, Philokalia, vol. 3, p. 163 ; Saint Jean Climacus, Échelle de l’ascension divine, 30.16, PG 88.1157D.

11: Divers textes sur la théologie, l’économie divine, la vertu et le vice, 1.26, PG 90.1189AB (Philokalia, vol. 2, p.170).

12: Échelle de l’Ascension Divine, 30.2, PG 88.1156AB; ibid., 30.3, PG 88.1156B.

13: Aux scandalisés…, 8, PG 52.498.

14 : Exercices spirituels [en grec], Étude 17, i, op. cit., p. 125.

15: Cf. Grand Gérontikon, vol. 3 [en grec], op. cit., p. 383.

Du hiéromoine Gregorios, La foi, le culte et la vie orthodoxes pages 191-196, Mont Athos, 2019 (en anglais)

Divine Liturgie Tous les dimanches à 9h30

Dimanche 2 janvier : Théophanie : bénédiction des eaux Epitre : Tite 2, 11-14 ; Evangile : Mat 3, 13-17.

Vendredi 7 : Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ (ancien calendrier) Epitre : Gal. 4, 4-7 ; Evangile : Mat 2, 1-12

9 : La prédication de Jésus en Galilée Epitre : Eph. 4, 7-13 ; Evangile : Mat 4, 12-17 16 : Guérison de 10 lépreux Epitre : Col. 3, 4-11 ; Evangile : Luc 17, 12-19

23 : l’aveugle de Jéricho Epitre: I Tim 1, 15-17 ; Evangile : Luc 18, 35-43

30: Zachée Epitre: Héb. 13, 7-16 ; Evangile: Luc 19, 1-10

Eglise orthodoxe de la Sainte Transfiguration Grande-Rivière N-O Ile Maurice (derrière le garage Bala) Divine Liturgie Chaque dimanche à 9h30 Site WEB: http://orthodoxchurchmauritius.org Père Athanasios, tel.: 57 33 32 53 E-mail: p.athanasios@myt.mu Père Ian, tel.: 52 57 90 53 E-mail: fr.ian@antiochian.org.nz

La prière pour les défunts

Prier pour ceux qui se sont endormis dans le Seigneur est un acte d’amour, par lequel nous montrons nos désirs et les confions au Seigneur, en demandant pour eux la miséricorde et de demeurer au Paradis avec espérance. Cela nous rappelle, à nous qui vivons encore dans ce monde, que nous les retrouverons à un moment que Dieu connaît, alors nous nous préparons à rencontrer le Seigneur. Et la rencontre avec le Seigneur sera un moment redoutable , car il n’y a pas de repentir après la mort. Et nous tous, même les plus grands d’entre nous, nous allons trembler le jour où nous serons face au Seigneur, et nous serons éblouis lorsque Christ va briller dans ses lumières, nos vies seront révélées comme insignifiantes et pleines de péchés, et nous n’aurons pas de bonne réponse. Que le Seigneur, le Père des miséricordes, nous sauve à cette heure, et que sa Mère, la Reine du monde, intercède pour nous, car aucun vivant n’est justifié devant lui. Par conséquent, prions pour nos défunts, non pas dans le désespoir ou un chagrin démesuré, mais avec confiance et foi. Que le Seigneur les couvre de sa miséricorde, réconfortant nos cœurs et étendant sa bonté envers nos proches qui se sont endormis.

Archimandrite Panteleimon Farah (+2021), supérieur du monastère de la Dormition de la Mère de Dieu (Hamatoura) et de Saint-Démétrius (Mont Athos). *Que sa mémoire soit éternelle.*

Fête de Saint Nicolas

Extraits des vêpres et des matines de St Nicolas (+6 Décembre) + +
La divine grâce de l’Esprit * te consacra du saint myron, * toi l’archevêque de Myre en Lycie * dont les vertus ont embaumé le monde entier * et qui chasses les miasmes de nos passions * grâce au parfum de tes prières, Nicolas ; * c’est pourquoi nous chantons et célébrons * fidèlement ta mémoire sacrée.
Luminaire sans déclin, * astre universel resplendissant * au firmament de l’Église, Nicolas, * illuminant le monde entier, * repoussant les ténèbres des noirs dangers, * faisant disparaître la froidure du désespoir * pour nous ramener le calme et la paix, * selon tes mérites nous te disons bienheureux.
Par ta présence et dans les songes paraissant, * tu sauvas, saint Nicolas, * ceux qui risquaient l’injuste peine de la mort, * en ta bienveillante compassion * protégeant chaleureusement * les fidèles qui invoquent ton secours, * concitoyen des Anges et Père très-saint, * émule des Prophètes et des Justes de tous temps.
L’océan de miséricorde a fait de toi, saint Nicolas, * une source intarissable de miracles, un fleuve débordant de guérisons ; * ceux qui souffrent cruellement de graves maladies * trouvent le remède à toute peine et ta fervente protection ; * c’est pourquoi nous te prions d’intercéder auprès du Christ notre Dieu, * pour qu’il accorde la rémission de leurs péchés * à ceux qui célèbrent de tout cœur ta mémoire sacrée.
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Entrée au Temple de la Mère de Dieu

entree de la mere de Dieu dans le te,ple

Icone de l’entrée de la Mère de Dieu dans le temple (1850  Zahlé  LIBAN  par Abdel Massih)

Marie lorsqu’elle était une enfant .est entrée dans le Saint des Saints. Ses saints parents , les  saints Joachim et Anne, qui n’avaient pas d’enfants, avaient fait le vœu à Dieu que si un enfant leur naissait, ils le consacreraient à Dieu. Et quand la Vierge Marie est née, ses justes parents se sont dépêchés d’accomplir leur promesse. C’est cette consécration de leur enfant à Dieu que l’Église a considérée comme le prélude à la venue de Dieu en tant qu’homme. Dans leur coopération avec la volonté de Dieu, leur enfant est devenu le véhicule de la naissance du Fils de Dieu. C’est donc leur enfant qui est devenu le véhicule par lequel Dieu s’est fait homme, pour que nous devenions dieu, accomplissant ainsi la parole de saint Paul que nous « pouvions devenir comme des dieux ». La Très Sainte Théotokos c’est à dire la Mère de Dieu a été consacrée à Dieu à l’âge de trois ans afin de se préparer spirituellement à sa mission importante de porter le Fils de Dieu, par laquelle le Seigneur des Puissances prendrait notre chair et unirait sa divinité à notre humanité. La fille de Joachim et d’Anne entra dans le sanctuaire, interdit même aux prêtres car c’était le lieu où Dieu résidait. Comme c’était l’endroit où seul le Souverain Sacrificateur pouvait entrer, même les Anges furent surpris de voir cette jeune fille entrer dans le Saint des Saints. Cette fête de l’entrée de la Theotokos est donc un jalon dans l’histoire du salut, et est une fête importante de l’Église. La Mère de Dieu est célébrée dans le monde entier comme la porteuse de notre salut, et qui est plus profondément, non seulement la Mère de Dieu, mais aussi notre mère.

Avec amour en Christ, Abbé Tryphon

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Le 21 novembre, nous célébrons la fête de l’Entrée de la Mère de Dieu au Temple. Le Nouveau Testament ne renferme aucun détail sur l’enfance de Marie. Cet événement nous est connu par les écrits apocryphes, en particulier le Protoévangile de Jacques. Pour accomplir le vœu prononcé par Joachim et Anne, Marie est présentée au Temple à l’âge de trois ans et elle est accueillie par le Grand-Prêtre Zacharie. Elle y vivra cloîtrée, consacrant tout son temps à la prière et au service du Temple, nourrie par l’ange Gabriel jusqu’à ses fiançailles avec Joseph.

https://www.narthex.fr/blogs/le-patrimoine-des-chretiens-dorient/icone-de-l2019entree-de-la-mere-de-dieu-au-temple

Bulletin du mois de décembre 2021 de l’Église Orthodoxe à Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration

Numéro 71, décembre 2021

Le grand mystère de l’Incarnation de Dieu le Verbe, qui a été accompli de manière sacrée et ineffable dans le sein vierge de la Très Sainte Théotokos le jour de l’Annonciation, a été révélé au monde par la Nativité du Seigneur. C’est pourquoi la fête de la Nativité du Christ est célébrée le 25 décembre, neuf mois après la fête de l’Annonciation. La Nativité du Christ est une théophanie, c’est-à-dire une manifestation divine de Dieu au monde : Dieu est apparu dans la chair (1 Tim 3: 16). Cela signifie que Dieu la Parole a 1 Noël : Dieu manifesté dans la chair a pris sur lui un corps humain et a été révélé au monde sous le nom de Theanthropos (Dieu Homme). Cette manifestation de Dieu au monde est le début de notre entrée dans le monde de Dieu. Saint Grégoire le Théologien écrit : « Celui qui n’est pas charnel s’incarne… l’invisible devient visible… le Fils de Dieu devient le Fils de l’homme. » Et « Celui qui donne des richesses aux autres devient pauvre, assumant la pauvreté de ma chair afin que je puisse assumer la richesse de sa Divinité ».  L’Incarnation du Seigneur est Sa condescendance par amour pour l’humanité et Son renoncement : le Christ s’est vidé de lui-même en prenant la forme d’un serviteur (Phil. 2:7). Si Dieu n’était pas descendu vers l’homme, l’homme n’aurait pas été capable de s’approcher de Dieu. Sans le renoncement de Jésus-Christ, la déification de l’homme n’aurait pas été possible. Il était nécessaire que Dieu descende de sa gloire et que l’homme se lève de sa bassesse pour que l’homme puisse devenir un participant de l’amour divin. En réalité, le Christ est descendu même dans l’Hadès, tandis que l’homme a simplement tendu la main vers Lui pour recevoir la vie nouvelle. Saint Jean Chrysostome appelle la fête de la Nativité du Christ « la principale et mère de toutes les fêtes », proclamant : « Aujourd’hui, la puissance de la mort est défaite, le Paradis est ouvert… Un mode de vie céleste a été planté sur  la terre, les anges communiquent avec les hommes et les hommes conversent avec les anges sans crainte. » Dieu s’est incarné pour que l’homme soit déifié : « Dieu devient homme, afin de faire Adam devenir Dieu. » Saint Athanase le Grand résume ainsi le mystère : « Le Fils de Dieu est devenu le Fils de l’homme afin que les fils de l’homme, c’est-à-dire d’Adam, deviennent fils de Dieu. »

Tiré de: Hieromonk Gregorios, The Orthodox Faith, Worship and Life, Mount Athos, pages 42-42 3

Divine Liturgie Tous les dimanches à 9h30

Dimanche 5 : Le vrai Sabbat en Christ Epitre : Gal 5/22 – 6/2 ; Evangile : Luc 13/10-17

Dimanche 12 : Ancêtres du Christ Epitre : Eph. 5/8-

Dimanche 19 ; Evangile : Luc 14/16-24 19 : Généalogie Epitre : Heb. 11/9-10 et 32-40 ; Evangile :Mat 1/1-25

Samedi 25 : Nativité de notre Seigneur Jésus-Christ Epitre : Gal. 4/4-7 ; Evangile : Nat 2/1-12

Dimanche 26 : La fuite en Egypte Epitre : Gal 1/11-19 ; Evangile : Mat 2/13-23

Eglise orthodoxe de la Sainte Transfiguration Grande-Rivière N-O Ile Maurice (derrière le garage Bala) Divine Liturgie Chaque dimanche à 9h30

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