Auteur/autrice : TB
Saint Porphyre et les prophéties
Saint Porphyre : Je n’aime pas faire des prophéties
SOURCE: Mystagogy
À une époque où de plus en plus de gens ressentent le besoin, en raison de la crise profonde qui touche l’humanité, de faire face aux événements eschatologiques tels que décrits dans l’Apocalypse de Saint Jean le Théologien, ainsi qu’à ces choses révélées par la grâce de Dieu -aux prophètes , les Pères de l’Église et les saints contemporains comme saint Paissios (1924-1994) – nous devons particulièrement prêter attention à ce qu’a dit saint Porphyrios le Kavsokalyvite (1906-1991), et comprendre pourquoi un si grand saint de notre temps, tout en sachant avec précision et en détail tout ce que nous vivons et l’origine des évènements qui arrivent , a évité d’en parler. Cela doit surtout nous interroger sur la raison pour laquelle l’Ancien n’a pas du tout parlé de ce qui doit arriver, mais a seulement révélé ce qui était nécessaire pour certaines personnes.
L’idée centrale de saint Porphyrios est que les gens ont besoin de se raffermir et de grandir dans l’amour envers leur Créateur, non par peur des choses à venir, mais par une relation altruiste, comme un père affectueux envers son enfant. C’est parce que l’unité qui a été le plus grand héritage du Christ à ses apôtres, peut être assurée lorsque l’enfant est uni à son Père principalement par amour et non par peur. Saint Porphyrios a bien comparé les temps dans lesquels nous vivons aux années juste avant la venue de Jésus. Qu’est-ce qu’il y avait alors? Une «paix» romaine dans la puissance et l’idolâtrie, et un sacerdoce aliéné par la passion du pouvoir qui était hypocrite sans être bénéfique, mais éloignait plutôt le peuple de Dieu. Et finalement il y avait une petite portion de gens purs et bons. Tout cela décrit en détail ce qui se passe aujourd’hui, et la répétition de cela à notre époque devrait probablement nous inquiéter fortement. Avant le Christ, il existait des prophéties sur sa venue ainsi que des avertissements pour la repentance au peuple de Dieu, comme dans le cas de Jonas et de Ninive.
Cependant, ces prophéties ont été envoyées par Dieu pour ces quelques personnes bonnes et pures de chaque époque, comme déjà souligné, parce qu’elles avaient la bonne disposition de recevoir les messages et savaient bien agir. Saint Porphyrios a agi dans cet esprit, appelant les gens à s’approcher du Christ avec amour et non pas par peur d’événements terribles. Il savait mais il n’a pas fait de révélations. Il parlait laconiquement et comme en code, comprenant qu’à notre époque, il y avait un grand fossé entre la spiritualité des gens sur le mont Athos et le monde extérieur. Pour cette raison, il a envoyé une personne pour avertir saint Paissios de cesser de parler de l’Antéchrist, de la marque de la bête , des guerres imminentes, etc. Non pas parce que ce qui a été informé à saint Paissios par illumination divine était faux, mais parce que la mesure spirituelle du monde est à un niveau tel que la peur n’a aucun effet pratique et que la seule approche nécessaire est l’amour pour le Christ. Car si l’homme aime Dieu, alors Dieu, quand les gens changent, modifie le cours de l’histoire. La même chose s’est produite avec la destruction imminente de Ninive.
L’ Ancien Porphyrios, lors de ses derniers jours, a souligné la dégradation morale et la misère dans lesquelles nous nous trouvons en tant que personnes, et a demandé à ses enfants spirituels de se référer au verset dans l’Ancien Testament qui dit: «Un individu se saisira de son frère dans la maison paternelle, en disant : « Tu as un manteau : tu seras notre chef ! Ce pays en ruines, gouverne-le ! « (Is. 3: 6). Dans ce verset, on nous décrit clairement la situation actuelle. Les mêmes situations de «l’ancien Israël» et du «nouvel Israël» avec les mêmes symptômes. Le «vieil Israël» a perdu son unité avec Dieu et le «nouvel Israël» a perdu exactement ce chemin de l’unité avec le Christ. Ce chemin d’unité avec le Christ était le grand désir de l’Ancien et c’est vers ce chemin qu’il s’est donné jusqu’à son dernier souffle. La prière sacerdotale du Christ, «afin que tous soient un», était ce à quoi l’Ancien se consacrait au point qu’il vivait et qu’il dormait avec cette prière sur ses lèvres. Parce qu’il savait que lorsque l’humanité s’unit avec le Christ, alors elle n’a pas à craindre ni les guerres ni l’Antéchrist. En revanche, aujourd’hui, nous observons le mal et nous considérons ces choses qui arrivent comme un mal inévitable. Et nous perdons de vue ce qui fait toute l’essence.
Les guerres, les calamités et les événements à venir sont le remède ultime à l’apostasie humaine, c’est pourquoi saint Porphyrios disait: « L’Apocalypse a été écrite pour que cela ne se produise pas ». L’Apocalypse a pour but d’alerter, et le moyen de l’éviter est de se mettre au service de l’unité que le Christ nous a laissée en héritage. C’est le traitement thérapeutique des malades, car si la maladie progresse, les événements de l’Apocalypse seront l’amputation décidée par le médecin lors du développement de la gangrène. L’Ancien disait: « Notre époque est comme celle du temps du Christ. Le monde avait atteint un état terrible. Mais Dieu nous a épargnés. Et maintenant nous ne devons pas désespérer. Je vois à travers la calamité apparaître une personne très importante de Dieu, qui ralliera et unira le monde pour de bon. «
Ce fut l’une des rares occasions où l’Ancien a parlé de ce que nous vivons et de ce qui doit venir. Il a souligné que la justice de Dieu est en train de changer et que notre situation est misérable. Mais il a vu que la miséricorde de Dieu visiterait à nouveau l’humanité. Saint Paissios a dit la même chose lorsque les visiteurs l’ont approché avec une anxiété évidente au sujet des événements à venir et quand on lui a demandé quand la colère de Dieu allait se manifester. Il disait: « Nous devons demander que sa miséricorde vienne, pas sa colère. » C’est ce dont l’humanité a besoin et c’est ainsi que nous devons aborder ce que les saints nous ont dit. Ce qui a été prophétisé à notre époque est pour ceux qui, comme avant le temps du Christ, ont la bonne volonté d’oeuvrer pour s’unir en Christ. Les tabloïds, la presse, les médias électroniques traitent systématiquement de ce qu’ont dit saint Paissios et d’autres anciens contemporains. Je ne sais pas s’ils le font pour la publicité, le commerce, etc. Mais il faut réfléchir. Il faut penser à chercher la substance dans tout cela. En 2009, lors d’une visite en Russie, dans le cadre de la publication des lettres du premier souverain de Grèce, Ioannis Kapodistrias, nous avons rencontré des hauts fonctionnaires de la Fédération de Russie. Avec surprise, j’ai entendu une question qui concerne tout ce qui précède. On m’a demandé: « Père George, les pères du Mont Athos disent qu’il y aura une guerre entre la Russie et la Turquie pour Constantinople. Que dites-vous de cela? » J’ ai répondu sans réfléchir, de la manière que je crois que saint Porphyrios répondrait: « Saint Cosmas d’Etolie (1714-1779), qui est un grand saint de l’orthodoxie, a déclaré: » Ils essaieront de le résoudre avec la plume, mais ne le pourront pas. 99 fois avec la guerre et une fois avec la plume. » Cependant, nous, nous sommes avec la plume », ai-je dit. Les Grecs, je crois, ont eu la bénédiction d’avoir eu comme envoyé par Dieu une personnalité révélatrice comme saint Porphyrios pour nous montrer le chemin et la voie pour éviter les calamités et les difficultés. C’est à nous de gérer l’héritage qu’il nous a laissé et de ne pas attendre que le navire entre en collision avec l’iceberg. Si chacun de nous agit seul et coupé du Christ, il est certain que nous allons nous comporter comme ce que dit le Saint : « Il peut cependant, selon le plan de Dieu, qu’il advienne ceci; (les grandes épreuves) arrivent pour que les gens puissent prendre conscience , qu’ils voient le chaos se dérouler devant eux, et de dire alors: « Oh, nous tombons dans le chaos, nous sommes perdus. Que tout le monde rebrousse chemin, que tout le monde revienne, retourne (à ses sens) ,car nous avons été trompés. » Et alors ils retourneront à nouveau sur le chemin de Dieu et la foi orthodoxe brillera. » Les derniers jours de saint Porphyrios ont été les plus révélateurs pour ses enfants spirituels et pour toute l’humanité. L’Ancien nous a rassemblés dans sa cellule et nous a dit: « Je n’aime pas prophétiser, mais je vais vous dire une prophétie. » L’Ancien nous a parlé de ce qui se passera en Grèce et de son avenir. C’était révélateur pour l’avenir de la Grèce. Tous ces éléments ont maintenant commencé à se réaliser. Aujourd’hui, nous vivons tout ce qu’il nous a dit et cela se déroule avec exactitude. La plus grande révélation de Dieu a été la dernière nuit de sa vie, quand pendant une demi-heure il a prié la prière sacerdotale de Jésus: « Que tous soient un ». Le même Saint-Esprit a prié au sein de saint Porphyrios pour l’unité en Christ de tous les chrétiens et pour toute l’humanité, afin que les souffrances de l’Apocalypse ne viennent pas. Cette prière est le plus grand héritage du Christ à l’humanité. Que l’unité de l’humanité avec Dieu se matérialise. Cet héritage aujourd’hui, 21 ans après le repos de l’Ancien Porphyrios, reste vivant et est représenté dans une icône: la Panagia «Que tous soient un» , une icône prophétique et eschatologique que toute la chrétienté connaît. Nous, ses enfants, servons aujourd’hui cet héritage et espérons en lui. Hiéromoine George Kaufsokalyvites
Traduction par John Sanidopoulos le 12 novembre 2012
https://orthochristian.com/58060.html
Saint Porphyre et la tentative de suicide d’une jeune fille
Bulletin du mois de décembre 2020 de l’Eglise Orthodoxe à Maurice
Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration
Numéro 59, décembre 2020
Noël, c’est l’occasion de méditer sur les épisodes de la naissance du Christ et de Son enfance. Si le Christ se manifeste comme enfant, cela va bien au-delà du simple fait qu’il fallait bien qu’Il naisse enfant pour pouvoir ensuite devenir adulte, vivre, mourir et ressusciter pour nous. En effet, Christ enfant nous manifeste le visage de son Père. Il y a là un mystère insondable. Dieu se révèle à nous sous cette humble apparence pour nous montrer que dans son éternité, le Père lui-même n’est pas détenteur d’une puissance écrasante, il n’est pas un Dieu tel que l’imagination humaine peut se le représenter, mais Il est, avant tout, parfaite humilité, parce qu’Il est le bien absolu, parce qu’Il est totalement bon de Lui-même. « Dieu est amour » (I Jean 5/8 et 16), nous dit saint Jean. Cela peut sembler paradoxal, mais cela jette une lumière extraordinaire sur la nature divine, sur ce que Dieu est en lui-même, sur le visage du Père que le Christ nous révèle sous différents aspects, par les différents mystères de Sa vie. « Qui m’a vu a vu le Père » (Jean/14/9), dira-t-Il, et donc nous pouvons déjà, en contemplant l’Enfant Jésus dans la crèche, voir le Père. Ce mystère d’humilité, de pauvreté, de don de soi, entrouvre comme une fenêtre nous permettant là encore de nous émerveiller devant tout ce que nous pouvons ainsi apercevoir. Pendant le temps de l’Avent, nous nous préparons à accueillir le Christ tout à nouveau, comme enfant, fragile, pauvre, mais manifestant déjà Sa divinité avec les anges qui annoncent Sa naissance aux bergers et avec un phénomène astronomique, l’étoile qui va guider les mages jusqu’à la crèche. Le Christ que nous accueillons tout à nouveau, au plus profond de nous-mêmes, est Celui qui dira plus tard : « Je suis doux et humble de cœur. » En aucune manière Il ne s’impose, ne nous oblige en quoi que ce soit, mais Sa présence discrète, par Son amour qui nous respecte, va transformer notre manière de vivre les uns avec les autres. Car c’est de cet amour-là que nous apprenons à aimer notre prochain. Dans les épisodes de l’enfance du Seigneur, est déjà présent et préfiguré, le mystère à venir de la croix, le mystère central de notre rédemption. Dans Sa fuite en Égypte et Son retour en terre d’Israël, le Seigneur préfigure et annonce qu’Il va accomplir Lui-même, par Son mystère pascal de mort et de résurrection, ce que l’ancien Israël avait préfiguré par son séjour en Égypte et son exode vers la terre promise. Toute l’histoire d’Israël est une histoire du salut, une histoire qui culmine vers un ultime exode qui fera passer le nouvel Israël, c’est-à-dire tout le corps du Christ, – le Christ Lui-même en Sa personne divino-humaine, et toute l’humanité qui lui est unie, – de l’Égypte de la vie présente, de cette condition terrestre à laquelle nous sommes soumis à toutes les conséquences du péché, à la vraie terre promise, à la Jérusalem céleste qui nous est déjà acquise par le baptême, et qui se révélera en plénitude au dernier jour. Ce sera l’exode messianique, définitif, qu’annonçaient déjà le prophète Isaïe et bien d’autres textes prophétiques de l’Ancien Testament. Dans ces récits de l’enfance, nous voyons l’Enfant Jésus, entouré de la très sainte Mère de Dieu, de Joseph, des bergers, des mages, du vieillard Siméon et d’Anne, qu’ils reconnaissent, alors qu’Hérode qui représente l’autorité en Israël, le persécute. Cela nous annonce que ce seront les pauvres qui l’accueilleront, et non ceux qui se prévalaient de leur race, de leur appartenance ethnique à Israël, et y étaient honorés et considérés. Ce ne seront pas la chair et le sang qui hériteront du Royaume, mais ceux qui ont une âme de pauvres, comme le Seigneur le proclamera dans les Béatitudes. Ce sont ceux qui se situent dans la lignée de ces hommes pieux qui exprimaient dans les psaumes leur prière, leur détresse, leur confiance inébranlable, leur louange, leur émerveillement devant les dons de Dieu et qui avaient vraiment déjà, une âme de pauvre. Les mages venus d’Orient préfigurent les convertis issus des nations païennes qui viendront se joindre à ces pauvres, à ce « reste » d’Israël, comme l’avaient annoncé les prophètes. Ce sont ainsi toutes les dimensions du mystère de notre salut qui sont évoquées. La persécution d’Hérode et le meurtre des saints innocents font déjà entrevoir cette autre persécution du Christ, dont les agents seront un autre Hérode, les grands prêtres, les scribes et les pharisiens, et qui aboutira à la passion et à la crucifixion du Christ, auquel sont associés tout particulièrement les martyrs de tous les siècles – mais qui sera aussi pour tous les membres du Christ la voie de la résurrection.
D’après l’archimandrite Pl. Deseille, La couronne bénie de l’année chrétienne, volume 1, pp 240-257
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Dimanche 6 décembre : le vrai Sabbat dans le Christ
13 : la parabole des invités
20 : les justes de l’Ancien Testament
Vendredi 25 à 9h30 : Nativité de notre Seigneur Jésus Christ
27 : l’Evangile de l’enfance de Jésus
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