Homélie du P. Jean le dimanche 17 mars 2013

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

Aujourd’hui est le dimanche du pardon, et c’est aussi le jour où nous entrons dans le Grand Carême. Notre Seigneur a dit tout d’abord : « Si vous  pardonnez  aux hommes leurs offenses, votre Père Céleste vous pardonnera ».

Ce qui passe en premier et avant tout dans la vie chrétienne, c’est de pardonner. Pardonner c’est être comme Dieu, parce-que Dieu pardonne tout. Dieu nous aime tous en respectant chaque personne. Alors quand nous pardonnons, nous participons à l’énergie de Dieu. Nous agissons comme Dieu ! Et en effet, c’est ce que nous devons faire. Dans l’Ecriture on dit « Vous êtes des dieux ». Nous devons agir comme des dieux. Nous vivons pour acquérir la vertu, la compassion, la sainteté, oui, même la perfection, parce-que les Ecritures disent aussi : « Soyez parfaits comme mon Père céleste est parfait ».

Donc il faut devenir semblable à Dieu, et la première étape consiste à pardonner.

Et l’Ecriture dit : « Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père ne pardonnera pas vos pêchés ».

C’est en fait une promesse et une menace. Mais la promesse est supérieure à la menace. Oui si nous ne pardonnons pas, nous ne serons pas sauvés. Si nous sommes rancuniers, même si quelqu’un nous a blessé beaucoup dans cette vie, nous ne serons pas sauvés, parce-que, encore et encore, l’Eglise dit, l’Ecriture Sainte dit, les saints disent, le Saint-Esprit dit : pardonnez, pardonnez, pardonnez. Continuer la lecture de Homélie du P. Jean le dimanche 17 mars 2013

LES PORTES DU JEÛNE

LES PORTES DU JEÛNE

Que cherchons-nous lorsque nous frappons à la porte du jeûne? Nous nous restreignons dans notre alimentation afin que le Seigneur nous nourrisse des richesses de Sa miséricorde. Nous Lui demandons une miséricorde qui devient notre nourriture. Tout notre effort -alors que nous entamons le chemin  vers Pâques- consiste à ce que nous soyons convaincus que nous sommes en mesure de recevoir de la nourriture céleste et que le Seigneur est Celui qui prépare notre faim de Lui. Nous devons désirer la nourriture céleste  et alors le Seigneur pourvoira à notre désir. Nous ne nous rassasions que si nous désirons le Seigneur Lui-même comme nourriture. Est-ce que la privation volontaire des nourritures terrestres et le désir du « pain céleste » constituent toute la nourriture divine ? Mais Dieu nous nourrit de toute parole qui sort de Sa bouche et Sa parole est Lui-même ! Continuer la lecture de LES PORTES DU JEÛNE

Vivre une vie spirituelle

Vivre une vie «spirituelle»

Source:http://glory2godforallthings.com/2013/02/26/living-a-spiritual-life/

C’est devenu un lieu commun d’entendre quelqu’un dire: «Je suis spirituel, mais pas religieux ».  La plupart des gens comprennent cette phrase de façon très générale. Je pense que le plus souvent les gens adhèrent à des idées qui sont considérées comme «spirituelles» dans notre culture, mais qu’ils ne sont pas particulièrement intéressés par « la religion institutionnelle ». Je peux comprendre cela, parce que la religion organisée peut souvent être un obstacle à la vie spirituelle .

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A propos du jeûne durant le Grand Carême

La tradition de l’ABSTINENCE et du JEUNE pendant le Grand Carême

Suivant les usages de l’Eglise roumaine

En 2013, la fête de Pâques sera célébrée par l’Eglise orthodoxe du monde entier le  dimanche 5 mai.

 

Dimanche 10 mars, dimanche du Jugement dernier, sera le dernier jour de viande : en s’abstenant totalement de viande jusqu’à Pâques, les chrétiens marquent leur éloignement de toute forme de violence et leur solidarité avec le mode de vie paradisiaque.

 

Nous prenons du poisson – aliment offert par le Christ à ses disciples après la Résurrection – seulement le 25 mars, fête de l’Annonciation, le dimanche des Rameaux (cette année le 28 avril) et dans le cas d’un jour de fête exceptionnelle. Nous recevrons la bénédiction pour prendre de la viande –l’agneau pascal – au début de l’agape pascale, en mémoire de la sortie du peuple hébreu d’Egypte (la viande n’est pas bénie dans l’église).

Dimanche 17 mars, dimanche du Pardon, est le dernier jour des laitages : ces aliments – ainsi que les œufs -, signes caractéristiques de la fête et de la vie nouvelle dans le royaume nous seront offerts par le Seigneur dans l’Eglise, la nuit de la Résurrection et pendant tout le temps pascal.

Pendant le carême de Pâques, ou « Grand Carême », les chrétiens orthodoxes gardent donc la tradition ancestrale de ne consommer, sauf rare exception, aucune nourriture animale. En ce qui concerne l’huile et le vin, nous n’en prenons que le samedi et le dimanche, en signe de fête.

 

Nos pères spirituels insistent, non seulement sur le sens théologique de ce régime alimentaire, mais également sur le fait que l’abstinence et le jeûne ne portent de fruit spirituel qu’accompagnés d’une prière liturgique et solitaire plus intense, de la lecture de la parole de Dieu, de l’effort ascétique pour purifier notre vie de tout pêché, ainsi que de l’aumône. A la purification corporelle joignons donc la purification de l’âme et de l’esprit  par le repentir – le jeûne des pensées et des images -, et rien n’empêchera la grâce du saint Esprit d’habiter en nous et d’y fleurir.

 

Quand au jeûne proprement dit, certains s’abstiennent de toute nourriture jusqu’au soir, la semaine et surtout mercredi et vendredi. Un effort supplémentaire demanderait la bénédiction d’un père spirituel, par crainte de démesure !

http://www.sagesse-orthodoxe.fr/jaimerais-savoir/foi-et-tradition-orthodoxe/histoire-et-organisation-de-leglise/la-tradition-de-l%E2%80%99abstinence-et-du-jeune-pendant-le-grand-careme

 

 

Enseigner la théologie

Archimandrite Vassilios Papavassiliou 22 février 2013

Fr Vassilios
Une conférence donnée par l’archimandrite Vassilios Papavassiliou , Novembre, 2010.

«Les gens ne sont pas intéressés par la théologie de nos jours. Nous devons aborder  (seulement) les questions qui les concernent ». Je ne sais plus le nombre de fois où j’ai entendu des commentaires comme celui-ci, même par des membres du clergé et des théologiens. Cela semble être devenu notre mantra de la défaite, et nous avons en quelque sorte permis à ce monde de nous convaincre que la théologie n’est pas pertinente ou digne d’intérêt pour l’homme moderne. En conséquence, le catéchisme pour adultes ou l’enseignement religieux, dans les endroits où il n’a pas complètement disparu, est souvent réduit à une explication des symboles, des coutumes et des rites. Souvent, ces explications sont dissociées de la théologie, et les explications sont donc parfois erronées. De plus, nous sommes dans l’impossibilité d’expliquer la position de l’Eglise sur toute une série de questions qui trouvent leurs racines dans la théologie, par exemple: pourquoi un non-orthodoxe ne peut pas  prendre la communion ou tenir un rôle actif dans les sacrements orthodoxes? Continuer la lecture de Enseigner la théologie