une petite histoire

 

Une certaine personne voulait se moquer d’une femme très pauvre; il a alors chargé l’un de ses serviteurs de lui apporter un repas en insistant pour que si elle lui demande qui lui offre ce repas qu’il réponde « le mauvais »…Ayant reçu ce repas la femme l’a pris avec joie et gratitude…Le serviteur lui demanda alors: tu n’as pas envie de savoir qui t’a envoyé ce repas?…La femme répondit alors avec un sourire: cela n’a pas d’importance car lorsque mon Seigneur ordonne quelque-chose, même le mauvais lui dit « oui ».

Aussi n’ayez pas peur, tout l’Univers est entre les mains de Dieu…

Source: ΙΧΘΥΣ ✞ www.facebook.com/Hunter.People

Photo: ‎أراد إنسان أن يسخر من امرأة فقيرة ، فأرسل لها خادمًا يحمل لها طعامًا و أوصاه قائلاً "إذا سألتك من أرسل هذا فقل لها الشرير" ..

فلما وصل إليها أخذته منه بفرح و شكر ..

فسألها الخادم "ألا تريدي معرفة من هو الذي أرسل لك الطعام؟"

فأجابت المرأة بإبتسامة "لا يهم من هو الذي أرسل ، فعندما يأمر إلهي ... حتى الشرير يقول له نعم" ..

لا تخافوا .. فعندما يأمر الله ، يخضع الكون كله له .

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Sur les pensées qui détournent notre attention durant la prière

Se tourner vers le Soleil
Se tourner vers le Soleil

 

http://www.pravmir.com/distractions-prayer-place-heart/

Titre original:

Distractions During Prayer and the Place of the Heart    Feb 14th, 2014 //

 

Beaucoup de chrétiens sincères ont des pensées qui détournent l’attention  pendant la prière, ou même ont de mauvaises pensées, et ils en sont affligés quand cela arrive. Après tout, leur intention est de communiquer avec Dieu et de ne pas faire la conversation à eux-mêmes sur des choses banales ou même pire ! Certains sont tellement découragés par de telles pensées qu’ils abandonnent la prière complètement. Et pourtant, chercher à trouver le Seigneur Jésus, même quand il semble perdu dans la foule indisciplinée de nos pensées qui distraient et même parmi les mauvaises pensées fait partie de notre lutte en tant que chrétiens. La présence de ces pensées indésirables, mais pour être francs que nous ne rejetons pas totalement, nous découvre une grande partie  de notre connaissance de nous-mêmes qui peut aussi devenir une source de véritable humilité. Ils nous montrent que nos meilleurs efforts ne sont pas suffisants sans la miséricorde et l’amour  de Dieu qui vient à nous pour nous sauver. Ils nous montrent aussi que nous vivons et recherchons de Dieu dans et avec notre intellect, au lieu d’utiliser cet instrument unique, avec laquelle nous pouvons entrer en contact avec Dieu, à savoir, notre cœur.

L’Archimandrite Zacharias  note que,  « La grande tragédie de notre temps réside dans le fait que nous vivons, parlons, pensons, et même prions Dieu, en dehors de notre cœur, en dehors de la demeure de notre Père. Et vraiment le cœur est là où demeure notre Père, le lieu où «l’esprit de gloire et de Dieu» peut trouver le repos, et où le Christ « peut être formé en nous ». En effet, alors seulement nous pouvons être entièrement nous-mêmes, et nous devenons hypostases à l’image de la vraie et parfaite Hypostase, le Fils et le Verbe de Dieu, qui a nous créé et nous a rachetés par le précieux sang de son sacrifice ineffable. Mais tant que nous sommes tenus en captivité par nos passions, qui distraient notre esprit de notre cœur et l’attirent dans le monde vain et changeant des choses naturelles et créées, nous privant ainsi de toute force spirituelle, nous ne connaîtrons pas la nouvelle naissance d’en haut qui fait de nous des enfants de Dieu et des dieux par la grâce.

L’inattention  pénible au cours de la prière et qui se développe parfois dans des conversations prolongées avec nous-mêmes, signifie que nous prions avec notre intellect, mais pas avec notre cœur. Dans « Ancient Christian Wisdom »[ site internet ], je fais référence à la façon dont nous devons prier en dépit des distractions et des mauvaises pensées.  Les pères  savaient par expérience que, lorsque l’esprit du croyant est recueilli dans le cœur et répète la prière « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi » les pensées inspirées par le diable, les fantasmes et les illusions sont exposées comme fausses et peuvent donc être plus facilement rejetées. L’application correcte de cette prière implique que nous fassions très attention aux mots de la prière et « émotionnellement » sentir la componction dans la présence du Seigneur Jésus. La prière attentive et la componction (  contrition) à son tour augmente le désir du croyant pour le Christ et améliore la vigilance sur les pensées, lui apportant ainsi la clarté d’esprit. Bien qu’elle nécessite beaucoup d’effort, de l’humilité, et même l’assistance du ciel les saints Pères considèrent que cette « méthode cognitive » est aussi efficace en freinant les pensées indisciplinées que la technique comportementale qui consiste à ne pas réagir vocalement de façon bruyante face à quelqu’un qui nous insulte pour réussir à étouffer la colère.

Il est à noter que les pensées qui viennent du démon, les fantasmes et les illusions peuvent surgir même si quelqu’un est en train de prier correctement et d’une manière agréable à Dieu. La différence réside dans la facilité et la rapidité avec laquelle les distractions sont rejetées. L’esprit fait toujours des associations, examinant les pensées, en disant: «Regardez ici, regardez là-bas ». Et notre intellect a une bonne connaissance de ce qui peut nous faire réagir (et il s’agit souvent de nos passions) et sait très bien sur lesquels il faut agir pour obtenir notre attention. Quand nous prions dans le cœur, cependant, nous pouvons voir de loin la différence entre l’or réel du Christ et l’or falsifié du diable. Et quand nous prions avec le cœur  nous ignorons les pensées parasites en un clin d’ œil, et nous continuons à contempler le visage radieux de notre Seigneur miséricordieux.

Le problème n’est pas vraiment la distraction dans la prière. La distraction est un symptôme de notre état ​​spirituel. Lorsque (durant notre prière) notre esprit s’égare dans les pensées qui nous distraient, quand les conversations que nous menons avec nous-mêmes (par ces pensées) recouvrent  notre cri de repentir, nous devons alors nous humilier et nous efforcer de nouveau à se tourner vers le Seigneur avec componction, le prier de toute notre âme et tout notre l’esprit et de toute notre force. Il serait peut- être utile de reconnaître que celui qui s’engage dans la prière, en particulier pendant la phase de purification des passions, ne va pas vivre sa prière comme un état doux et lumineux. Si tel était le cas, les passions resteraient toujours cachées et on pourrait difficilement faire des progrès contre les ennemis qui sont enfouis dans nos cœurs. Au contraire, il pourrait être avantageux de considérer le temps de la prière comme une entrée dans l’arène spirituelle dans laquelle les bêtes sauvages de nos passions se déchaînent, où le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant à dévorer, et où les anges, les saints, et le Christ lui-même regardent  prêts à nous aider si nous appelons à l’aide de toute notre âme. La prière introduit les fidèles dans la bataille pour le contrôle du cœur. Ne nous laissons pas se décourager par les pensées qui détournent notre attention, mais prenons acte, et tournons-nous vers le Seigneur avec une ferveur croissante. Cherchant, cherchant toujours, ce que le Seigneur cherche par-dessus tout à savoir notre cœur. Le Seigneur nous rappelle que nous allons rencontrer des épreuves et des tentations dans l’Église et au moment de la prière. Mais Il a également dit à ses disciples: « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » , et avec elle toutes les distractions possibles et les mauvaises pensées découlant de notre propre monde intérieur pendant le temps sacré de la prière .

Source :

http://www.pravmir.com/distractions-prayer-place-heart/

Dimanche du fils prodigue

Le dimanche 16 février 2014 est le dimanche du fils prodigue. Ce dimanche est situé 9 semaines avant Pâques.  La semaine qui suit n’est pas une semaine de jeûne, mais c’est la dernière où l’on peut manger de la viande (sauf comme d’habitude le mercredi et le vendredi qui sont les jours de jeûne hebdomadaires). L’évangile du jour est celui de Luc:

Chapitre XV versets 11 à 32

Le Fils prodigue et le Fils fidèle

icône du Fils prodigue11 Il dit encore : « Un homme avait deux fils.

12 Le plus jeune dit à son père : Père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Et le père leur partagea son bien.

13 Peu de jours après, rassemblant tout son avoir, le plus jeune fils partit pour un pays lointain et y dissipa son bien en vivant dans l’inconduite.

14 « Quand il eut tout dépensé, une famine sévère survint en cette contrée et il commença à sentir la privation.

15 Il alla se mettre au service d’un des habitants de cette contrée, qui l’envoya dans ses champs garder les cochons .

16 Il aurait bien voulu se remplir le ventre des caroubes que mangeaient les cochons, et personne ne lui en donnait.

17 Rentrant alors en lui-même, il se dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance, et moi je suis ici à périr de faim  !

18 Je veux partir, aller vers mon père et lui dire : Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi ;

19 je ne mérite plus d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes mercenaires.

20 Il partit donc et s’en alla vers son père. « Tandis qu’il était encore loin, son père l’aperçut et fut pris de pitié ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa tendrement.

21 Le fils alors lui dit : Père, j’ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d’être appelé ton fils.

22 Mais le père dit à ses serviteurs : Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et des chaussures aux pieds.

23 Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,

24 car mon fils que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé  ! Et ils se mirent à festoyer.

25 « Son fils aîné était aux champs. Quand, à son retour, il fut près de la maison, il entendit de la musique et des danses.

26 Appelant un des serviteurs, il s’enquérait de ce que cela pouvait bien être.

27 Celui-ci lui dit : « C’est ton frère qui est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré en bonne santé ».

28 Il se mit alors en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit l’en prier.

29 Mais il répondit à son père : « Voilà tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé un seul de tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau, à moi, pour festoyer avec mes amis ;

30 et puis ton fils que voici revient-il, après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu fais tuer pour lui le veau gras  ! »

31 Mais le père lui dit : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.

32 Mais il fallait bien festoyer et se réjouir, puisque ton frère que voilà était mort et il est revenu à la vie ; il était perdu et il est retrouvé  ! »

Kondak:

J’ai délaissé insensé, la gloire paternelle et dissipé dans les vices le trésor qui me fut confié. Par la voix du prodigue je crie vers Toi: j’ai pêché contre Toi, ô Père des miséricordes, accueille-moi pénitent et traite-moi comme l’un de tes serviteurs.

 

Conseils pour la vie spirituelle: sortir de notre désorganisation intérieure

Conseils pour la vie spirituelle (d’après une lettre de saint Théophane le reclus (1815-1894)).

 

– Lettre 43 –

J’ai encore à vous proposer quelques conseils dont vous allez avoir besoin maintenant pour entrer sur cette route nouvelle.
Que notre esprit soit un esprit déchu est une réalité tangible pour tous ceux qui se sont donné pour règle d’observer avec la plus grande rigueur ce qui se passe à l’intérieur de nous, ne serait-ce qu’au cours d’une journée. Je vous ai déjà parlé de cela il y très longtemps. Souvenez-vous que spécifiquement, à l’intérieur de nous, il y a trouble. Ce trouble est entré frauduleusement et doit être stoppé. Vous aviez d’ailleurs vous-même écrit, que vous ne pouviez maîtriser tous les mouvements incontrôlables qui s’agitent à l’intérieur. Je vais vous redessiner en quelques mots l’image de cet état.
Les pensées de notre intellect sont toutes orientées vers le terrestre, et il est impossible de les élever vers le ciel ; leur objet est vaniteux, sensuel, pécheur. Vous avez vu comment la brume s’étale dans les lointains. C’est l’exacte image de nos pensées. Toutes, elles rampent et s’étalent sur la terre ; mais outre cette progression au niveau inférieur, elles bouillonnent sans cesse, ne restent pas en place, se bousculent comme un nuage de moustiques en été. Par ailleurs, elles ne restent pas inactives.
Non ; au-dessous d’elles se trouve le cœur, qui en reçoit des coups continuels et les effets qu’ils produisent. Telle pensée, telle mouvement du cœur. De là proviennent tantôt la joie, tantôt l’amertume, ou l’envie, ou la peur, ou l’espoir, ou l’auto certitude, ou le désespoir. Elles apparaissent les unes après les autres dans le cœur ; il n’y a ni arrêt, ni discipline, comme dans les pensées. Sous l’influence des sentiments, le cœur frissonne continuellement, comme une feuille de tremble
Et l’affaire ne s’arrête pas là ; la pensée unie au sentiment fait toujours naître le désir – plus ou moins violent. Sous l’agitation des pensées et des sentiments, les désirs s’agitent aussi dans le désordre : se procurer ceci, rejeter cela, faire du bien à l’un, se venger de l’autre; fuir tout le monde, ou entrer dans un cercle et agir, obéir dans une circonstance, rester sur sa position dans une autre, etc… etc… etc…- Ce n’est pas que tout ceci se réalise, mais ces énigmes – concernant ceci, concernant cela – foisonnent continuellement dans l’âme. (Observez-vous, par exemple, lorsque vous êtes assise au travail, vous verrez tout ceci se dérouler en vous, comme sur une scène).
Voilà donc ce que sont notre désordre et notre trouble intérieurs. De là, la désorganisation de notre vie et comme des ténèbres autour. Et ne vous attendez pas à une vie correcte, tant que vous n’aurez pas supprimé cette désorganisation intérieure. Elle fait déjà beaucoup de mal par elle-même ; mais elle est aussi particulièrement nocive du fait que les démons viennent s’y associer et trafiquer, troublant d’autant plus l’intérieur, orientant tout vers ce qui est mauvais pour nous, vers notre perte.
Lorsque, au moment de la pénitence, vous vous êtes étudiée vous-même, projetant de supprimer ceci, ou d’ajouter cela, vous n’avez, bien sûr, pas pu ne pas remarquer votre agitation intérieure et ne pas vous armer contre elle avec le zèle nécessaire. Et veuillez lutter avant tout et plus que tout sur cet ennemi intérieur.
Vous avez pris la ferme décision d’œuvrer pour le Seigneur et de n’être qu’à Lui Seul désormais. Le sacrement de repentance vous a accordé le pardon pour tout et présentée pure à la Face de Dieu. La Sainte Communion vous a introduite à un contact plus intime ou a renouvelé votre contact avec le Seigneur Jésus Christ, et vous a remplie de toute la force de la grâce. Et vous voilà armée pour l’action.
Si, afin de corriger notre vie intérieure, il suffisait de le désirer pour qu’aussitôt tout change pour le mieux, ou donner notre parole pour qu’aussitôt, à la suite de notre parole, apparaisse le fait, vous n’auriez plus alors à vous soucier de rien. Tout chez vous irait au mieux de ce que l’on puisse désirer. Mais voilà, telle est la loi de liberté morale de la vie, surtout dans un être altéré, que malgré une décision ferme, et en dépit de l’aide de la grâce présente, nous devons malgré tout nous atteler et lutter, avant tout, contre nous-mêmes.
Notre état intérieur ne se remet jamais soudain en ordre; mais, toujours, après une bonne résolution et l’octroi du concours de la grâce par le Sacrement, s’imposent comme nécessaires de gros efforts sur nous-mêmes, sur notre état intérieur, travail et efforts qui doivent être dirigés vers l’anéantissement du désordre qui règne intérieurement, afin de le remplacer par le bon ordre, ce qui amènera à la paix intérieure et réjouira toujours le cœur.
Et voilà ce qui vous incombe maintenant ! Mais ne pensez pas que vous deviez pour cela remanier une masse de choses, ou vous lier à je ne sais combien de règles. Pas du tout. Deux ou trois petites règles, prudence en deux-trois choses, et cela suffira.
A l’intérieur le désordre : cela vous le connaissez par expérience. Il faut l’anéantir : vous le désirez, vous vous y êtes décidée. Commencez directement par l’éloignement de la cause de ce désordre. La cause en est que notre esprit a perdu son point d’appui naturel. Son appui est Dieu. L’esprit revient sur lui par la mémoire de Dieu. Ainsi donc : premièrement, il faut prendre l’habitude de garder continuellement la mémoire de Dieu, dans la crainte et la piété. Je l’ai écrit la dernière fois et vous en étiez d’accord. Vous savez comment il faut s’y prendre et vous avez déjà commencé. Bénis, Seigneur ! Et veuillez continuer cet effort sans le relâchez. Soyez toujours avec le Seigneur, quoi que vous fassiez et tournez-vous toujours vers Lui par l’esprit, vous efforçant de vous tenir comme on se tient devant le roi. Vous vous habituerez vite, seulement ne lâchez pas et n’arrêtez pas. Si vous accomplissez en conscience cette petite règle, grâce à elle, le désordre intérieur se sentira à l’étroit au dedans, et quand il se manifestera soit sous forme de pensées vaines et indésirables, soit en sentiments ou désirs qui n’ont pas là leur place, vous remarquerez aussitôt cette déviation et chasserez ces hôtes indésirables, en vous empressant chaque fois de rétablir l’unité de pensée en l’Unique Seigneur.
Je vous encourage ! Mettez-vous y avec ardeur et continuez sans arrêter, et vous arriverez rapidement à ce qui est recherché. L’attention pieuse à Dieu seul s’installera, et avec Lui, viendra aussi la paix intérieure. Je dis rapidement : mais ce ne sera pas en deux ou trois jours. Il faudra peut-être des mois, Oh, et peut-être même bien des années ! Demandez au Seigneur et Il vous aidera Lui-Même.
A ces moyens, ajoutez aussi ce qui suit : ne rien faire de ce qu’interdit la conscience, et ne rien laisser passer de ce qu’elle exige – que ce soit important ou infime. La conscience est toujours notre levier moral ; lorsqu’à l’intérieur de nous, nos rejetons – pensées, sentiments et désirs – folâtrent dans l’interdit, la cause en est aussi, entre autres, que la conscience s’est affaiblie. Rendez-lui cette force, en lui obéissant totalement. Maintenant vous l’avez éclairée, ayant vu tout ce que vous devez faire et ne pas faire. Continuez donc ainsi sans dévier, et avec une résolution telle, que dussiez-vous en mourir, vous ne vous permettrez pas de faire quoi que ce soit contre votre conscience. Plus résolument vous agirez ainsi, et plus puissante elle deviendra ; et plus elle vous inspirera pleinement et fermement ce qui doit être, vous écartant de ce qui ne doit pas être, et dans les actes et en paroles, et en pensées, et plus votre état intérieur se mettra rapidement en ordre. La conscience, alliée à la pieuse mémoire en Dieu, est source jaillissante pour une vie spirituelle véritable. Souvenez-vous, nous avons parlé de l’esprit au début de nos entretiens…
En dehors de ces deux règles, rien d’autre n’est exigé. Complétez-les seulement par la patience. Le succès ne viendra pas tout d’un coup. Il faut attendre en faisant des efforts, surtout sans faiblir. Faire des efforts et ne jamais céder à notre propre convenance ou à celle du monde. Il y aurait alors des heurts constants contre l’ordre débutant. Il faut les vaincre, et par conséquent tendre ses efforts, et par conséquent, patienter. Revêtez-vous donc de cette armure toute puissante et ne vous découragez jamais, face aux insuccès. Tout arrivera avec le temps. Prenez courage par la patience en cette espérance. Qu’il en soit ainsi est vérifié par l’expérience de ceux qui ont cherché et réalisé le salut.
Et voilà, c’est tout ! Se souvenir pieusement de Dieu, suivre sa conscience et s’armer de patience par l’espérance. Ce petit peu est la semence du tout. Que le Seigneur vous bénisse pour vous prédisposer ainsi et y persévérer.

Traduit du russe par N.M.Tikhomirova.

http://stranitchka.pagesperso-orange.fr/VO10/Theophane_le_Reclus.html

Dimanche du publicain et du pharisien

Le dimanche 9 février marque le début du cycle du Triode du grand Carême pour l’année 2014.

Le triode commence avec le dimanche du publicain et du pharisien (Luc 18; 9-14).

9Et il dit aussi, à certains qui mettaient leur confiance en eux-mêmes du fait qu’ils étaient des justes et qui méprisaient les autres, cette parabole :

10 » Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l’un était pharisien et l’autre publicain . 11  » Le pharisien, se tenant debout, priait ainsi en lui-même :  » Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, rapaces, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. « 12 » Je jeûne deux fois la semaine, j’acquitte la dîme de tout ce que j’acquiers.  »

13  » Le publicain, se tenant à distance, ne voulait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant :  » Dieu, sois favorable au pécheur que je suis. « 

14 Je vous le dis : celui-ci redescendit justifié dans sa maison, mais non celui-là, car quiconque s’élève sera abaissé, mais qui s’abaisse sera élevé. « 

 

Kondak du dimanche:

Fuyons l’orgueil du pharisien et apprenons du publicain l’humilité, criant dans nos soupirs au Sauveur; purifie-nous ô Toi seul qui te laisses fléchir.

La semaine qui suit ce dimanche est une semaine sans jêune.