Le carême de Noël

 

 

LE JEUNE DE LA NATIVITE

L’Eglise orthodoxe s’apprête à fêter la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ qui est Dieu fait chair par une période de jeûne d’une durée de 40 jours. Le carême de la Nativité commence le 15 novembre et se termine le jour de Noël.

D’après saint Syméon de Thessanolique « les 40 jours de jeûne qui précèdent Noël font référence au jeûne effectué par Moïse durant 40 jours avant de recevoir les tables de la Loi.  En ce qui nous concerne, nous jeunons 40 jours pour méditer et pour recevoir de la Mère de Dieu la Parole Vivante, non gravée sur la pierre, mais qui naît, qui s’incarne, et dont nous recevons le Corps précieux… ».

La première mention du jeûne de Noël est faite au concile de Saragosse en 380. Ce concile a décidé que chaque chrétien se devait d’aller tous les jours à l’église du 17 décembre jusqu’à la fête de la Théophanie le 6 janvier. Un autre concile qui s’est déroulé en Gaule (donc en France) en 581 a décidé que tout chrétien devait jeûner les lundis mercredis et vendredis depuis la fête de saint Martin de Tours le 11 novembre jusqu’au 24 décembre. Continuer la lecture de Le carême de Noël

La gratuité

« Gratuitement vous avez reçu, donnez gratuitement  » (Mathieu 10 :8).

Puisque Dieu veut que vous L’aimiez, alors il vous faut grandir dans cet amour et en jouir ; Dieu ne vous prendra rien en retour. C’est Lui qui prend l’initiative de vous aimer afin que vous profitiez de la permanence de cet amour en vous afin que vous deveniez à votre tour amour c’est-à-dire capables d’être à tout jamais le réceptacle des dons divins car la tendresse de Dieu est toute plénitude. Si Dieu habite en vous alors c’est Lui qui réalise votre fraternité entre humains. Dieu vous reconnaît comme Ses enfants et c’est Lui qui vous a fait ainsi, et vous allez demeurer Ses enfants car Sa paternité est pour l’éternité, tout ce qu’Il vous demande est de vous aimer les uns les autres afin que votre existence soit basée sur ce lien(…). Continuer la lecture de La gratuité

Méditations à partir de Luc 14:26

 

 

Haïssez vous votre père?  Haïssez vous  votre  mère? Le Christ a dit: «Si quelqu’un vient à moi sans me préférer (littéralement : haïr) à son père, sa mère, sa femme et ses enfants, ses frères et sœurs,  et même  sa propre vie, il ne peut être mon disciple» (Luc 14:26).

Bien sûr, n’importe quel chrétien avec un minimum de compréhension sait que ce verset ne doit pas être pris à la lettre. Le Christ ne veut pas dire que nous devrions haïr quelqu’un. Il  veut certainement dire que rien, pas même le conjoint ou les enfants ne doivent se mettre entre nous et le Royaume de Dieu. En vérité, nous n’aimons pas vraiment nos conjoints et nos enfants (et les autres), si nous les aimons d’une manière qui s’interpose entre nous et le Royaume. Ce verset est un parallèle à Matt. 10:37: «Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.  »
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Comment Dieu peut être à l’intérieur de l’homme

Comment Dieu peut être intérieur à l’intérieur de l’homme ?
Réponse donnée par  saint Nicolas Vélimirovitch  (1880-1958) à un militaire  d’une  brigade de jeunes appelés qui se demande comment Dieu peut se rendre intérieur à l’homme.

Vous avez  demandé à quelqu’un, « où est Dieu? » et vous avez obtenu comme réponse que Dieu est en vous. Et vous avez été très étonnés par cette réponse vous demandant comment est-ce possible?

Ainsi que la lumière qui illumine une pièce, ou le feu dans un fourneau, lorsque vous serez capables de sentir Dieu en vous, vous Le sentirez et vous saurez qu’Il est en vous, mais vous ne serez pas capable de l’expliquer à autrui. Et alors vous irez chercher des analogies dans la nature puis vous parlerez à l’autre personne comme je le fais avec vous: Dieu est en moi comme la lumière dans une pièce, ou comme un feu dans un four, ou comme l’air dans les poumons, ou comme la vie dans chaque créature, ou comme la force ou  l’amour ou la pensée à l’intérieur de l’homme. Bien sûr, ce ne sont que des images et des analogies qui ne peuvent pas exprimer ce que ressent un homme quand Dieu demeure en lui dans toute sa plénitude. L’apôtre de Dieu, notre père spirituel Paul, souhaite que les fidèles soient comblés jusqu’à recevoir toute la plénitude de Dieu (Eph. 3, 19). Dieu travaille à partir d’un homme de deux façons – en l’aidant et en le conduisant. Continuer la lecture de Comment Dieu peut être à l’intérieur de l’homme

La vigne du Seigneur

Allez, vous aussi, à ma vigne !

Frères, peut-être vous demandez-vous

pourquoi on ne fait pas venir tous ces ouvriers en même temps,

dans la vigne du Seigneur ?

Je vous répondrai que le dessein de Dieu

a été de les appeler tous en même temps.

Mais ils ne veulent pas venir dès qu’ils sont appelés à la première heure

et cela tient au refus de ceux qui sont ainsi appelés.

C’est pourquoi Dieu lui-même vient les appeler en particulier,

les uns de grand matin,

les autres à la troisième heure,

les autres à la sixième heure,

les autres à la neuvième heure,

et les autres enfin à la onzième.

C’est-à-dire, à l’heure où Il pensait qu’ils se rendraient

et qu’ils répondraient à son invitation. (…)

Ainsi la parabole de Jésus nous fait voir,

en son déroulement,

que les hommes se donnent à Dieu à des âges très différents.

Et Dieu veut à tout prix

empêcher les premiers appelés de mépriser les derniers.

saint Jean Chrysostome (345-407)