Valériou Gafenco (1921-1952)

Claude LOPEZ-GINISTY

Depuis que la Roumanie est devenue un pays libre bon nombre de ses saints des prisons viennent à la lumière et sont honorés par les fidèles.

Valériou Gafencou est né le 24 Décembre 1921, dans la partie nord de la Roumanie, près de la frontière russe à cette époque. Ses parents étaient tous deux chrétiens orthodoxes actifs. Son père devait être déporté en Sibérie par les Russes en 1940 pour son activité pro roumaine. Quand il était au lycée, Valériou rejoint une organisation de jeunesse orthodoxe appelée les confréries de la Croix, et, lorsque cela est devenu illégal au cours de la seconde guerre mondiale, il fut arrêté et condamné à 25 ans de travaux forcés. Il n’avait que 20 ans et, lors de son procès, ses camarades et les enseignants sont venus le défendre, en soulignant son innocence et ses qualités humaines remarquables. Au début, il fut envoyé dans une prison appelée Aiud.

Les premières années furent un temps pour réfléchir à son héritage chrétien. Il allait bientôt s’engager dans une vie de prière, tandis qu’il lisait avidement les Pères de l’Église. Pendant la guerre, bien que la Roumanie avait un régime dictatorial, la vie en prison n’est pas si stricte et quelques droits fondamentaux de l’homme étaient toujours considérés: les prisonniers pouvaient aller à l’église de la prison, se confesser à un prêtre et recevoir la Sainte Communion et aussi se rencontrer les uns avec les autres et lire des livres de leur choix.Donc, Valériou a beaucoup lu: la Sainte Bible, les quatre premiers volumes de la Philocalie (qui venaient d’être traduits en roumain par une autre sainte figure de l’église, le Père Dumitru Staniloe, qui devait également rencontrer les prisons communistes quelques années plus tard) et d’autres Pères de l’Église.

 

 

Pendant le temps de la guerre un grand nombre de prêtres et de moines furent arrêtés pour diverses raisons politiques (et bien d’autres suivront sous le régime communiste) et celui qui voulait vivre une vie religieuse avait beaucoup de gens vers qui se tourner pour avoir une guidance spirituelle. Sous leur direction, Valériou a beaucoup réfléchi au salut dans ses premières années. Dans une lettre de 1942, il écrit: «Dans notre vie, la foi, c’est tout. Sans elle, un homme est comme mort. » Il essaya de vivre parmi ses codétenus dans l’humilité et la pratique de la charité chrétienne.

Comme il était poursuivi par l’idée du péché, il a voulu entrer dans un monastère où il serait libéré. Il se confesserait souvent et il prierait aussi beaucoup dans sa cellule. Avec un groupe d’autres prisonniers dédié il fit un horaire planifié de prière qui serait observé jour et nuit sans interruption. Ils priaient ensemble, comme s’ils étaient dans une église, et aussi séparément dans leurs cellules.
Par son sentiment orthodoxe profond, sa gentillesse et sa riche vie de prière, il réussit à influencer un grand nombre de personnes, dont beaucoup de personnes qu’il n’a jamais rencontré, mais le connaissaient par des histoires qui étaient sur toutes les lèvres, même avant qu’il ne meure.

Ses premières huit années de prison furent les années d’apprentissage où il devint plus fort dans la foi (il aurait besoin de cela pour ce qui allait advenir). Lorsque le régime politique changea en Roumanie, les conditions de détention aussi changèrent de façon spectaculaire: toutes les facilités précédentes furent rejetées et les prisonniers commencèrent à être persécutés pour leur foi (ainsi que pour leur participation dans les confréries de la Croix). Au terme de cette incroyable période difficile, la parole de Valériou était comme une flamme ardente et réconfortante pour tous ceux autour de lui. Quand il était dans Aiud, Valériou rencontra un jour un pauvre homme et lui donna sa veste d’étudiant. Cela rappelle la vie de saint Martin de Tours, mais ce ne fut pas son seul acte généreux. Un prêtre de Paris (Basile Boldeanu) se souvint plusieurs années plus tard, quand il fut transféré à Aiud seulement vêtu d’une chemise et d’un pantalon, presque gelé, il fut sauvé de la souffrance par son jeune frère, qui lui donna son manteau chaud.

 

Valériou et sa mère dans la colonie de travail de Galda

Entre les années 1946-1948 Valériou et d’autres prisonniers plus âgés furent envoyés au travail dans certains champs, près de Galda. Là, il y avait un régime plus doux, les prisonniers travaillaient, mais ils avaient du temps pour prier et ils vivaient dans des espaces ouverts, et pouvaient se réunir tous les jours.
En 1948, cette colonie de travail fut fermée, et les prisonniers furent renvoyés à Aiud où le régime communiste les confronta avec sa propagande athée officielle. Après quelque temps, la majorité des étudiants emprisonnés furent envoyés dans une prison spéciale appelée Pitesti, où ils devaient être rééduqués (là eut lieu l’expérience célèbre et terrible de Pitesti). Il y a beaucoup de choses à dire sur ce phénomène horrible, et sur la remarquable résistance chrétienne qui y eut lieu.

Valériou fut détenu à Pitesti seulement pour une courte période de temps parce que, à cause de toutes les tortures, de la faim et du froid terrible, il était devenu très malade de la tuberculose (une maladie très contagieuse) et avait été envoyé à un hôpital pénitencier TBC appelé Targou Ocna. Il vit en cela la miséricorde de Dieu qui le sauvait des tortures les plus abominables qui aient été jamais conçues par un esprit humain et qui eurent lieu à Pitesti peu de temps après son départ.

Un ex collègue de détention se souvient de Targou Ocna: «Son arrivée dans cet hôpital pénitentiaire a été ressentie par les autres prisonniers (qui connaissaient sa réputation) comme un miracle. Valériou allait transformer cette vie de prison sordide en une vie vraiment chrétienne. Il est l’ange aux yeux bleus qui oblige, par sa présence et sa prière, à réfléchir à la repentance et à commencer à prier, qui redonnerait de la force à ceux qui l’entourent et les transformaient à l’intérieur pour le reste de leur vie.  »
Les gens l’ont rencontré au cours cette rééducation horrible, réconfortant, encourageant, élevant spirituellement ses codétenus, ils le comparèrent à un autre apôtre Paul contemporain. C’est de cette manière que les malades des autres pièces du sanatorium se rassemblaient près de son lit et l’écoutaient, et recevaient la force de supporter l’épreuve puissante qu’ils vivaient. La puissance de son amour allait briller non seulement dans ces heures d’extermination programmée, mais aussi dans la vie quotidienne du sanatorium, quand la mort est si proche de tout le monde.

La puissance de sacrifice de Valériou était proverbiale: il ne tenait pas compte de la personne, de l’origine ethnique, de la religion ou des opinions politiques.

A Targou Ocna, Valériou était très malade à cause de sa tuberculose. Dans cet état, quand les malades en général s’accrochent au moindre espoir de survie, il était capable d’un geste suprême. Un de ses amis obtint de ses gardiens la permission de recevoir des antibiotiques comme traitement (ce type de médicament était rarement admis à l’hôpital, mais il est vital pour guérir de la tuberculose), mais comme il se remettait, il pensa à le donner à Valériou qui était près de sa mort. Mais Valériou donna le médicament à celui qui était aussi mourant, Richard Wurmbrand (un Juif converti qui, dans la liberté deviendrait un pasteur protestant bien connu), disant qu’il en avait plus besoin que lui. Grâce à ce médicament, il récupéra et, quand il fut libéré, il écrivit plusieurs livres dans lesquels il se souvient avec gratitude de celui qui lui sauva la vie.

Ceux qui étaient près de lui au fil des années se souviennent d’autres choses extraordinaires le concernant. Par exemple, à Targou Ocna, il dut être opéré de l’appendicite. Quand ce fut achevé, Valériou dit au médecin qu’il avait tout senti, parce que l’anesthésie ne fonctionnait pas. Toutefois, il ne prononça pas un mot pendant la chirurgie, son front seul était plein d’une sueur froide.

Valériou décéda le 18 Février 1952, à Targou Ocna.

Ses dernières paroles furent: «N’oubliez pas de prier Dieu pour que nous nous retrouvons tous! Seigneur, donne-moi la servitude qui libère l’âme et ôte la liberté qui asservit mon âme! « Sa tombe reste inconnue car à cette époque tous les prisonniers étaient enterrés dans une fosse commune et leur tête était écrasé pour qu’il soit impossible de les identifier. Toutefois, il demanda à être enterré avec une petite croix d’argent dans la bouche et si Dieu le permet ses saintes reliques seront trouvées.

Valériou resta pour le reste de leur vie, dans la mémoire de tous ceux qui le connaissaient. Il n’est pas un livre chrétien rappelant les épreuves des prisons communistes qui ne mentionne pas son nom. Ses actes et ses paroles ont été transmises de prisonnier en prisonnier et ont aidé de nombreux êtres à survivre à l’enfer communiste, jusques à la libération générale en 1964. Depuis que la Roumanie est devenue un pays libre bon nombre de ses saints des prisons viennent à la lumière et sont honorés par les fidèles. Valériou Gafencou est peut-être l’un des exemples les plus représentatifs, et beaucoup l’appellent le Saint des prisons (ce nom lui était en fait donné par ses camarades prisonniers qui l’ont connu durant sa courte vie).

Lien Orthodoxologie

Article paru également ce dimanche 16 septembre 2012 sur l’excellent site « parlons d’orthodoxie » http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/

Une histoire…

Une mère qui était veuve avait un fils unique, son père étant mort alors qu’il n’avait que quatre ans. La mère s’est par la suite beaucoup fatiguée pour lui assurer son éducation. Mais alors qu’il était devenu jeune homme ce fils unique mourut. La mère ne put alors supporter d’entendre le nom du Seigneur jusqu’au point où elle renvoyait tous les croyants de sa paroisse qui venaient lui rendre visite. Un jour, un prêtre est venu chez elle. Quand elle l’a vu elle a hésité entre le renvoyer ou bien accepter qu’il entre chez elle. Mais  elle se  ressaisit et lui dit: « . Si tu veux entrer tu peux entrer, mais ne me parle surtout pas de Dieu ». Le prêtre accepta. Alors elle commença à lui dire tout le mal qu’elle pensait de l’Eglise, des prêtres et de Dieu Lui-même. Le prêtre restait silencieux, il ne répondait pas. A la fin elle lui dit avec irritation: «Viens avec moi je vais te montrer quelque chose. » Elle le fit entrer dans l’une des chambres où il y avait comme une image à l’envers. Elle lui dit: «C’est l’icône du Christ, je l’ai mis la tête en bas, parce que je ne veux pas voir son visage après qu’Il a pris mon fils, Lui dont vous dîtes qu’Il est un Dieu bon et miséricordieux. » Le prêtre lui dit alors : «Tu as bien fait ma fille, laisse cette icône comme cela, mais je vais te demander de dire chaque fois que tu passeras devant cette icône «  Je ne vais pas changer Ta position parce-que Tu as brisé mon cœur».  La mère fut étonnée de ce conseil d’autant plus qu’il émanait d’un prêtre. Trois jours plus tard alors que le prêtre se trouvait dans l’église pour les confessions des fidèles, il voit cette mère et avec elle l’icône du Christ et elle pleurait. Elle lui  dit: «J’ai fait comme vous me l’avez dit les deux premiers jours, mais je n’ai pas pu le faire le troisième jour, alors j’ai remis l’icône à la bonne position, je l’ai embrassée et j’ai dit pardonne moi Seigneur. Et alors en même temps j’ai ressenti comme une force intérieure qui m’a aidée à surmonter ma douleur ».

En effet le prêtre lui avait appris à crier vers Dieu alors qu’elle était au  fond de sa souffrance. Et toi aussi, mon frère (lorsque tu souffres) crie vers Dieu quel que soit ton statut, ton rang ou ton âge car devant Dieu nous sommes tous des petits.

Monastère (de moniales) Saint Jacques le Perse. Bulletin numéro 100 (avril 2012).

http://dev.archtripoli.com/page.php?pid=274

Un reportage intéressant

 

 Source:http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/A-Irkoutsk-pres-du-lac-Baikal-le-retour-de-la-flamme-orthodoxe-_EG_-2012-07-04-827142
Et aussi:http://www.egliserusse.eu

A Irkoutsk, près du lac Baïkal, le retour de la flamme orthodoxe

Depuis la fin du communisme, beaucoup de Russes ont renoué avec leur foi orthodoxe. Ils restaurent les églises et en rebâtissent. Comme hier à Olkhone et demain à Irkoustk.

Pendant l’année, seule une vingtaine d’habitants assistent aux offices dominicaux, mais l’été, le...

PAULA BOYER

Pendant l’année, seule une vingtaine d’habitants assistent aux offices dominicaux, mais l’été, les voyageurs affluent dans les églises restaurées.

Sergueï tire avec une belle énergie sur les cordes. À toute volée, le son des cloches emplit l’air du soir. À deux pas, l’église vouée à saint Nicolas, patron des pêcheurs et des voyageurs, dresse ses bulbes dans le soleil revenu.

En contrebas, les maisons en bois de Khoujir se serrent au petit bonheur la chance le long de rues pleines de sable. Il y a six ans, Sergueï s’est installé sur l’île d’Olkhone avec son épouse Anastasia. Depuis, il est sacristain.

Il a aussi ouvert une hospitalité baptisée « refuge du routard », ouverte à tous, quelles que soient les convictions. «   Quand j’étais moi-même pèlerin, voyageur, beaucoup de gens m’ont aidé. J’ai voulu faire perdurer cette tradition d’accueil  » , explique-t-il un peu plus tard, assis sur un banc devant l’église, en jouant avec Louba (Aimée), sa fillette installée sur les genoux.

« J’ai,découvert la Bible à 21 ans »

Ce fils d’officier de l’Armée rouge est né il y a 37 ans, à Dresde, en Allemagne, où son père était en poste. Ses études terminées, il arrive à Paris comme conseiller en recrutement mais s’inscrit aussi à la Sorbonne en philosophie.

Très vite, il lâche son job pour se consacrer exclusivement à la philosophie, jusqu’à obtenir une licence. «  C’est à 21 ans que j’ai ouvert la Bible pour la première fois. Mes parents étaient baptisés mais ne pratiquaient pas. C’est grâce à mes recherches personnelles qu’ils ont commencé à se poser des questions sur le sens de la vie !  », confie Sergueï dans un français impeccable issu de ses années parisiennes.

Continuer la lecture de Un reportage intéressant

MERE GABRIELLE (Gavrilia Papayanni) (V)

Beaucoup de gens ayant des problèmes divers venaient à elle (divorce, maladies physiques et psychiques, des toxicomanes…). Ils avaient surtout besoin de consolation. Des dizaines de personnes venaient chez elles tous les jours ; et le soir, lorsqu’elle refermait la porte sur le dernier visiteur de la journée elle disait avec émotion : « Gloire à Toi qui a fais la lumière ».  Ensuite elle s’isolait pour la prière jusqu’à une heure avancée de la nuit…Elle portait dans sa prière tous ceux qu’elle avait reçue durant la journée…elle a dit une fois à un visiteur que la plus belle prière pour quelqu’un que l’on pouvait offrir au Seigneur était de Lui dire avec sincérité, Seigneur j’aime cette personne, que Ta volonté soit faite dans sa vie.

Gérondissa Gavrilia était à la fois une moniale, une hésychaste, une prédicatrice  et une mère spirituelle. En hiver elle mettait son habit monastique qui était déchiré par endroits et sans  ajouter une veste en laine, elle mangeait peu, elle respectait les périodes de jeûne , elle pratiquait de longues veilles. Elle a réussi à maîtriser le corps, à supporter la douleur et accomplir des actions physiques dures de façon étonnante. Sa pièce était glacée l’hiver (chauffage généralement en panne) et étouffante l’été. Cela ne l’incommodait pas, elle le supportait allègrement sans se plaindre. Elle disait toujours avec le sourire : « Je n’existe pas »…Elle disait aussi : à quoi sert-il d’obéir si on n’aime pas ? A quoi sert-il alors d’être comme un robot ? Le plus important est l’amour, car l’amour avec l’humilité et la patience vont ensemble. Je n’obéis pas. J’aime.

Par la suite elle s’installa à l’île d’Egine dans un ermitage dépendant su monastère de Saint Nectaire (d’Egine). Tous ceux qui la connaissaient (ou presque) sont partis lui rendre visite à Egine. Et comme d’habitude, partout où elle s’installait elle était joyeuse, elle a beaucoup aimé son ermitage qu’elle a appelé la salle d’attente pour le Ciel.

Elle a eu un cancer des glandes lymphatiques qui lui faisait très mal, mais elle ne se plaignait pas. A cause du cancer elle parlait moins, mangeait moins et dormait très peu. On l’a prise à l’hôpital, mais elle refusait tout traitement faisant appel à des médicaments. La nouvelle de son cancer s’est vite répandue et ses amis sont venus la visiter. Les visites étaient autorisées pour quelques minutes, elle consolait ses visiteurs leur disant qu’ils se retrouveraient au paradis. Malgré ses douleurs elle glorifiait Dieu en permanence et lorsque ses visiteurs lui demandaient ce qui lui arrivait, elle répondait « Rien d’important, jour et nuit je lis ce que les anges écrivent sur les murs de ma chambre ; que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Elle souhaitait mourir accompagnée du tropaire de la Résurrection « Christ est ressuscité ». Le grand samedi  (de la semaine sainte) elle reçut la communion et très peu après elle se trouva guérie du cancer ! La tumeur qui grossissait sous son oreille a disparu, cette tumeur avait la taille d’une noix et lui faisait très mal. Les médecins étaient plus que surpris en constatant cette guérison miraculeuse.  A la pentecôte de cette année elle s’installa dans l’ile de Léros. En Aout 1991, neuf mois avant son départ, alors qu’elle ne pouvait plus marcher, on l’a transportée sur fauteuil roulant à l’église où elle reçut le revêtement monastique du grand schème. Elle vécut ensuite comme une hésychaste demeurant en silence de longues heures, elle ne recevait plus les gens que les samedi et dimanche. Le 28 mars 1992 elle partit chez le Seigneur, elle dont toute la vie était un dialogue ininterrompu avec Lui…Elle nous a laissé des lettres et des paroles très utiles qui découlaient de sa très riche expérience.

Et aujourd’hui, après avoir découvert une telle vie nous ne pouvons pas ne pas nous demander si ce n’est pas cela qui requis pour le salut..nous nous enfonçons souvent dans nos individualités et nos points de vue qui flattent le prochain sans nous faire proche de lui, et nous rendons gloire à Dieu sans Le voir dans les visages des autres, et puis nous ne préférons pas l’humilité à nos tours d’ivoire…N’est-il pas requis de notre part de répondre à l’appel tant de fois entendu de suivre le Christ ? N’est-ce pas l’amour qui est demandé afin de ne pas rester sans fruit ?

Source : Bulletin numéro 29 daté du 8 novembre 2007 du monastère Mar Mikhael -Nahr Baskinta- Liban

Une biographie complète peut être obtenue :

Mère Gabrielle-  L’ascèse de l’amour- http://www.toperivoli.gr/pages/fr.htm

 

 

 

Entretien sur le bonheur avec le P. Thomas Hopko

 

Source : http://thehandmaid.wordpress.com/

Un entretien avec le P. Thomas Hopko  (ancien doyen de l’Institut orthodoxe de théologie Saint Vladimir, New York).

par Peter et Helen Evans

Helen: Souvent nous entendons l’idée très répandue que Dieu ne veut pas nous faire souffrir et que Dieu veut que nous soyons heureux tout le temps.

P. Tom: Cela n’est pas l’enseignement du Nouveau Testament. Il n’y a pas un mot dans le Nouveau Testament  qui  dit comment  être heureux (dans le sens que le monde lui donne). Jésus a dit que si quelqu’un veut être Son disciple il faut qu’il renonce à sa volonté propre, qu’il porte sa  croix et qu’il Le suive. C’est de cette façon que l’on obtient la joie qui surpasse l’entendement humain, la joie que personne ne peut vous enlever. Le choix pour les chrétiens n’est pas entre le plaisir et le bonheur d’un côté et la souffrance de l’autre. Il y aura des souffrances. Mais soit la souffrance est rédemptrice dans la piété et remplie de la joie qui vient de Dieu, ou elle sera simplement une misère. Elle est alors une souffrance névrotique qui, pourrait-on dire, est tout simplement la souffrance de l’enfer.

Continuer la lecture de Entretien sur le bonheur avec le P. Thomas Hopko