Gavrilia Papayanni (IV)

 

Gavrilia a beaucoup aimé l’Inde, elle a pensé qu’elle y passerait le reste de sa vie mais au bout de quelques années elle a découvert en elle une vocation pour la vie monastique… elle n’avait jamais envisagé d’être moniale…mais elle sentait que c’était la volonté de Dieu, elle attendait de voir comment cette volonté se manifesterait ; et un puis un jour elle reçoit un appel du père Théodose pour venir à Béthanie en Terre Sainte.  Mais jusqu’à son dernier jour en Inde elle a travaillé auprès de médecins pour la mise en pratique de sa méthode pour soigner les lépreux. Son billet d’avion pour Béthanie a été payé par ses amis indiens qui lui ont dit que de toutes façons ils auraient fait ces dons pour le temple et que comme elle doit partir, eh bien qu’elle parte là où « son Seigneur »  l’appelle. Ainsi au mois d’Aout 1959 elle part pour Béthanie. Et là, elle commence comme une novice. Au début on lui a confié des travaux de ménage et de jardinage…elle passe ainsi d’un travail continu au service du prochain à une vie monastique de prière…d’un mouvement continuel à une situation statique…après quelque temps le père Théodose la charge de l’intendance du monastère ce qui lui donne l’occasion de se rendre souvent à Jérusalem. Elle reprend son activité de physiothérapeute, elle soigne des gens des alentours du monastère, on lui confie aussi la charge de s’occuper d’une vieille moniale. Gavrilia disait durant cette période : « Par l’amour, toute difficulté devient une bénédiction pour celui qui donne ». Durant trois années à Béthanie Gavrilia a eu une vie très remplie. On lui demandait beaucoup de choses .Elle se demandait pourquoi le Seigneur l’a placée là et puis elle comprenait que c’était pour la mettre à l’épreuve et la purifier.  En réalité elle n’arrêtait pas de progresser spirituellement, plus rien ne pouvait la troubler, ni les insultes, ni les corvées épuisantes, rien. Elle accomplissait ce qu’on lui demandait avec le sourire, elle avait de l’amour pour tous et ne se plaignait jamais… Continuer la lecture de Gavrilia Papayanni (IV)

Témoignage d’un français devenu moine au Mont Athos

LA SAINTETÉ : À NOTRE PORTÉE
(Témoignage donné par le Père Macaire (du monastère de Simonopétra au Mont Athos)  à Kfarhazir au  Liban  le 27-5-2012 où il a été invité par Mgr Ephrem évêque de Tripoli).

SYNAXE AUX JEUNES DU DIOCÈSE.
Introduction : Lorsque j’avais vingt ans à Paris.
La perception du temps est différente pour un moine qui s’est retiré du monde pour vivre dans ces havres de paix que sont les monastères, que pour les laïcs qui sont nécessairement plongés dans la tourmente des évènements. Dans le monastère, le temps se trouve comme arrêté et les années sont seulement ponctuées par la suite des fêtes et des périodes de jeûne. Par définition, la vie monastique est exempte d’évènements et le moine devrait ne pas avoir d’histoire.
Alors que je me présente devant vous comme presque un vieillard blanchi, j’ai l’impression d’être l’un des vôtres et d’avoir toujours vingt-sept ans, âge que j’avais en rentrant au Mont Athos, il y a environ trente-trois ans.
C’est ce qui me donne l’occasion de vous parler de la manière dont j’envisageais la vie lorsque j’avais vingt ans et comment je suis arrivé au Mont Athos.
Entré à l’Université peu après les troubles de Mai 68, je ne participais pas à la vie politique très agitée, mais je partageais tout de même les revendications de ma génération.

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Gavrilia Papayanni (III)

GERONDISSA GAVRILIA

Gavrilia retourne en Grèce en 1945. Elle commence par enseigner le français et l’anglais…mais elle finit par s’installer définitivement à Athènes où elle acquiert rapidement une notoriété. Les malades venaient chez elle pour les soins et pour ses conseils. Elle était à la fois une confidente et une conseillère. Elle gagnait entre 500 et 600 drachmes par jour mais une fois de retour chez elle il ne lui restait plus un sou. Elle payait le loyer pour un aveugle, elle achetait des vêtements pour des chômeurs, elle payait les frais d’étude pour des étudiants…et elle travaillait de 9h à 18h, elle mangeait peu…et durant cette période de vie professionnelle on faisait appel à elle pour des missions de charité, ou pour accompagner des malades. Elle disait oui…

Gavrilia a accroché sur le mur de son cabinet l’icône du lavement des pieds qu’elle regardait pendant qu’elle soignait les malades. Le travail était aussi une occasion pour prier. Elle récitait dans son cœur la prière pendant qu’elle écoutait les problèmes de ses patients.

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Ce qu’est l’Eglise: notice pour les débutants.

( Insertion de ce post entre deux chapitres sur la vie de Mère Gavrilia ).

Quelques notes sur l’Eglise pour les débutants .

Extraits du site web http://orthodoxengland.org.uk/beginners.htm

Ce que l’Église est

1. L’Eglise sur terre est un hôpital spirituel où les pécheurs – c’est-à-dire  nous tous – se tiennent devant Dieu et ont la possibilité d’être progressivement  guéris  par un repentir sincère des maladies spirituelles dont on souffre tous. (Que l’Eglise soit représentée comme un hôpital pour les âmes est une image qui remonte aux Pères de l’Eglise et qui est reprise jusqu’à nos jours. Le but du Christianisme est de retrouver le lien avec Dieu par l’acquisition de l’Esprit-Saint. C’est pour cela que Dieu s’est fait homme afin de rétablir l’image de Dieu en l’homme. L’homme est une créature divine mais l’image de Dieu en lui est devenue caricature grimaçante, ce qui se traduit par des maladies spirituelles comme la cupidité, la jalousie, le mépris envers certaines personnes etc. et il faut guérir de ces maladies spirituelles, pour cela il faut une discipline (l’ascèse) qu’il faut pratiquer le temps de notre pèlerinage terrestre).

2. L’Eglise  peut donc être définie comme le lieu des malades qui deviennent de plus en plus conscients de leurs maladies (spirituelles) et dont ils ressentent le besoin de guérir en conséquence ils recherchent et trouvent (le moyen de guérir).

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Gavrilia Papayanni (II)

Après avoir terminé ses études secondaires, elle voyage en Suisse pour apprendre la botanique, elle aimera les plantes, les fleurs et les arbres jusqu’à la fin de sa vie et elle communiquera cet amour à tous ceux qui sont venus à elle.

En 1923, et suite  à l’expulsion des grecs d’Asie Mineure, la famille Papayanni s’est installée à Thessalonique où Gavrilia s’est inscrite à l’Université pour apprendre la philosophie. Elle était la deuxième femme à s’inscrire dans une université de Grèce…

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