Gavrilia a beaucoup aimé l’Inde, elle a pensé qu’elle y passerait le reste de sa vie mais au bout de quelques années elle a découvert en elle une vocation pour la vie monastique… elle n’avait jamais envisagé d’être moniale…mais elle sentait que c’était la volonté de Dieu, elle attendait de voir comment cette volonté se manifesterait ; et un puis un jour elle reçoit un appel du père Théodose pour venir à Béthanie en Terre Sainte. Mais jusqu’à son dernier jour en Inde elle a travaillé auprès de médecins pour la mise en pratique de sa méthode pour soigner les lépreux. Son billet d’avion pour Béthanie a été payé par ses amis indiens qui lui ont dit que de toutes façons ils auraient fait ces dons pour le temple et que comme elle doit partir, eh bien qu’elle parte là où « son Seigneur » l’appelle. Ainsi au mois d’Aout 1959 elle part pour Béthanie. Et là, elle commence comme une novice. Au début on lui a confié des travaux de ménage et de jardinage…elle passe ainsi d’un travail continu au service du prochain à une vie monastique de prière…d’un mouvement continuel à une situation statique…après quelque temps le père Théodose la charge de l’intendance du monastère ce qui lui donne l’occasion de se rendre souvent à Jérusalem. Elle reprend son activité de physiothérapeute, elle soigne des gens des alentours du monastère, on lui confie aussi la charge de s’occuper d’une vieille moniale. Gavrilia disait durant cette période : « Par l’amour, toute difficulté devient une bénédiction pour celui qui donne ». Durant trois années à Béthanie Gavrilia a eu une vie très remplie. On lui demandait beaucoup de choses .Elle se demandait pourquoi le Seigneur l’a placée là et puis elle comprenait que c’était pour la mettre à l’épreuve et la purifier. En réalité elle n’arrêtait pas de progresser spirituellement, plus rien ne pouvait la troubler, ni les insultes, ni les corvées épuisantes, rien. Elle accomplissait ce qu’on lui demandait avec le sourire, elle avait de l’amour pour tous et ne se plaignait jamais… Continuer la lecture de Gavrilia Papayanni (IV)