Bulletin du mois de septembre 2020 de l’Eglise Orthodoxe à l’île Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration 

Numéro 56, septembre 2020 L’exaltation de la sainte Croix 

Chaque dimanche pendant les matines, après la lecture de l’Évangile de la résurrection, nous chantons un tropaire consacré à la fois à la Croix et à la Ré-surrection :« Ayant vu la résurrection du Christ, adorons le saint Seigneur Jésus, seul sans péché.Nous vénérons ta Croix, o Christ, chantons et glorifions ta sainte Résurrec-tion, car tu es notre Dieu, nous n’en connaissons pas d’autres, et c’est Ton Nom que nous invoquons.Venez tous les fidèles, adorons la sainte Résurrection du Christ, car par la Croix est venue la joie dans le monde entier.Bénissant en tout temps le Seigneur, nous chantons sa Résurrection.Il a souffert pour nous la Croix, anéanti la mort par sa mort.»

L’exaltation de la sainte Croix

Nous voyons ainsi combien la Croix et la Résurrection sont unies, sont comme l’endroit et l’envers d’un même mystère de salut. Mais comment la croix a-t-elle été ainsi l’instrument de notre salut ? Comment a-t-elle été la source de cette joie qui s’est répandue sur le monde entier, sur tous ceux qui ont accepté de reconnaître dans la Croix l’instrument de leur salut : « salut, o Croix, unique espérance » ?Lors de la création de l’homme, Dieu a insufflé au premier homme un souffle de vie, il lui a donné une âme immortelle douée du libre arbitre, de liberté, parce que Dieu voulait que l’homme puisse l’aimer librement. Dans le livre de la Genèse, l’homme apparaît comme le but de la création : Dieu a préparé tout l’univers, tout le cosmos et ensuite la terre avec toutes les espèces végétales et animales qui la couvrent pour que l’homme, finalement, en soit en quelque soit roi, chantre, prêtre, et c’est lui qui fait remonter tout cela vers Dieu, mais en aimant lui-même librement le Créateur. Le but de la création c’était qu’il y ait une créature qui puisse aimer Dieu, qui puisse être en communion d’amour avec Dieu, à qui Dieu pourrait donner une participation à sa propre nature. Malheureusement, l’homme a mal usé de cette liberté qui lui était donnée : au lieu de s’en servir pour rendre à son Père céleste amour pour amour, l’homme a usé de sa liberté pour se révolter contre Dieu, pour Lui désobéir, pour accomplir ainsi un terrible acte d’orgueil. Or, toute l’humanité répandue à travers l’espace et le temps, depuis les origines jusqu’à la fin du monde, du fait qu’elle a été créée à l’image de Dieu, d’une certaine manière, forme un corps. C’est la raison pour laquelle le péché du premier homme n’a pas seulement concerné Adam comme individu ; Adam était d’une certaine façon déjà solidaire de toute cette humanité qui serait issue de lui, c’est pour cela que, par sa faute, par sa rupture volontaire avec Dieu, il a, d’une certaine manière, compromis toute sa descendance.Mais les hommes ne sont pas coupables de la faute d’Adam ; il n’y a pas de péché collectif; il n’existe pas de péché originel transmis par l’union sexuelle des parents, jugée toujours coupable parce que toujours entachée de concupiscence, comme Augustin d’Hypone l’enseignait. Les hommes ne naissent pas coupables d’un péché qui les vouerait tous à l’enfer. Mais Adam leur a légué une nature humaine blessée, mortelle, nature humaine qui, dès que chacun de nous la reçoit dans sa conception, n’est plus une nature greffée sur Dieu, elle n’est plus une nature animée par les énergies incréée de Dieu, et sur elle Satan, à qui le plus grand nombre des descendants d’Adam à librement préféré obéir, a acquis une certaine domination. La plupart des Pères de l’Eglise appellent simplement cela « le pécher des premiers parents et ses conséquences».

Dieu a voulu réparer cette faute d’Adam, qu’il connaissait dans son éternité, car Dieu voit tout dans un instant éternel, il n’y a pas de succession pour Dieu ; cela dépasse toutes nos conceptions, mais Dieu est dans un éternel présent, et voit tout comme d’un seul instant éternel. Dieu a donc décidé de réparer cette faute par l’Incarnation, par la mort et par la Résurrection de son Verbe, le Christ.Le Christ, au terme de cette longue histoire que nous raconte l’Ancien Testament, le Fils de Dieu, la seconde personne de la sainte Trinité, s’est incarné, a assumé notre nature humaine. Le Christ est inséparablement Dieu et homme, fils de Dieu, seconde personne de la sainte Trinité, et homme, mais sa nature humaine, ce corps et cette âme, n’ont pas de personnalité propre, elles ont la personnalité même du Fils de Dieu qui est donc à la fois Dieu et homme.Le Christ, en tant qu’homme, était le Fils de Dieu ; mais le Fils de Dieu, usant de sa volonté humaine, a fait de sa souffrance et de sa mort, le signe de l’amour le plus parfait à l’égard du Père, à l’égard des hommes, le signe d’une obéissance filiale, une obéissance pleine d’amour à son Père, obéissance et amour qui étaient dans sa nature humaine elle-même, dans sa volonté humaine d’homme, le retentissement et comme la traduction dans la langue de l’humanité pécheresse, de cet amour filial envers le Père qui est sa vie éternelle au sein de la Trinité. Et par là-même, il a détruit la souffrance et la mort devenant ainsi le signe de l’amour le plus parfait du Père ainsi que le signe de l’amour le plus parfait des hommes : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime », avait-il dit à ses apôtres dans son discours après la cène.La Résurrection, c’est cela, c’est la destruction de toutes les conséquences du péché, de la souffrance, de la mort, parce que le Fils, en a en quelque sorte, changé le signe, en a changé le sens. Et c’est pour cela que « par la croix, la joie s’est répandue dans le monde entier. » La croix est l’instrument de notre salut, et par là-même, elle est l’instrument de notre joie, l’instrument de notre résurrection.

D’après l’archimandrite Placide Deseille, la couronne bénie de l’année chrétienne, volume 1, pages 33 –413

 

Divine Liturgie (Ile Maurice)

Chaque dimanche à 9h30 

Dimanche 6 septembre: « Tous membres d’un même Corps »

Mardi 8 à 9h30: MATINES de la Nativité de la très sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie.

Dimanche 13 : Fête de l’exaltation universelle de la sainte Croix.

Dimanche 20 : Le mystère de la Croix.

Dimanche 27 : la pêche miraculeuse.

Eglise orthodoxe de la Sainte Transfiguration 

Grande-Rivière N-O

Ile Maurice

(derrière le garage Bala)

Divine Liturgie 

Chaque dimanche à 9h30 

Site WEB:

http://orthodoxchurchmauritius.org

Père Athanasios, tel.: 57 33 32 53

E-mail: p.athanasios@myt.mu

Père Ian, tel.: 52 57 90 53

E-mail: fr.ian@antiochian.org.nz

 

Dimanche de la Croix (troisième dimanche du Grand Carême)

(Le 3 avril 2016 correspond au dimanche de la Croix)

Evangile selon Saint Marc : 8 :34-38 9 :1

34 Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.

35 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.

36 Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ?

37 Que pourrait-il donner en échange de sa vie ?

38 Celui qui a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. »

01 Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »

 

« Si quelqu’un veut marcher à ma suite » est un appel du Seigneur pour aller vers le lieu où Il se dirige; et la condition nécessaire pour persévérer dans ce chemin est « qu’il renonce à lui-même ». Quant au moyen accordé pour la réalisation de ce projet c’est « qu’il prenne sa croix et me suive ». Alors, qu’est-ce que la croix ? La croix n’est-elle pas associée à la souffrance, l’humiliation et la mort ? Alors comment on dépasse le fait que la croix soit un morceau de bois pour la honte et qui représente aussi l’ignorance, pour que cette croix devienne à l’instar de ce que proclame saint Paul une source de fierté et un bois de Vie pour toute personne qui la porte ? Les hommes de ce monde ne comprennent cette joie céleste ; mais nous, nous choisissons avec joie la croix comme signe de l’amour du Christ qui s’est donné pour le salut de tous. Notre fierté ne relève pas du signe ostentatoire pour affirmer la religion mais elle vient du fait que la croix est symbole d’humilité. La croix est notre réponse sincère à Dieu, elle montre que nous avons foi en Lui et que nous faisons ce qu’Il nous demande. Et le plus important est que la croix est l’expression de notre liberté de choix, cette liberté qui nous est accordée comme enfants bien aimés de Dieu. Alors la question qui se pose est la suivante : voulons-nous vraiment suivre le Christ et avons-nous ce grand amour pour Dieu ? Porter la croix requiert sacrifice et don de soi. Avec le temps ce peut être épuisant car l’être humain est faible ; cependant nous devons bien comprendre que la croix a été établie pour nous, la croix est implantée en nous ; ce n’est pas un outil que nous mettons de côté puis que nous portons quand nous avons envie. Autrement dit, la croix est notre chemin vers la sainteté. La croix est une clé, un moyen, ce n’est pas un but en soi. Par la croix nous entrevoyons la résurrection. Nous ne portons pas la croix à la place du Christ mais avec le Christ, nous mourons avec Lui pour ressusciter en Lui dans la vie éternelle. Si nous perdons de vue le but, nous allons errer en chemin. Nous portons la croix pour suivre le Christ, alors ne perdons pas (trop) de temps avec les choses passagères de ce monde même si c’est dur et qu’il faut donner un peu de soi. Le Seigneur est le fondement, Il dit: « venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous soulagerai ». Nous autres chrétiens, nous œuvrons en vue de devenir parfaits. Nous voulons entrer dans le Royaume. Nous prions, nous jeûnons, nous éprouvons de la fatigue et nous pouvons nous laisser aller alors que nous sommes encore en chemin. C’est pourquoi l’Eglise a consacré le troisième dimanche du Grand Carême à la Croix ; c’est afin de nous encourager à continuer le bon combat et de nous rappeler la Résurrection. La source de notre consolation est le Christ qui a été élevé sur la croix pour nous attirer avec Lui vers les Hauteurs. Nous nous humilions (un peu) ici-bas et nous serons élevés en Haut, nous nous prosternons devant Ses souffrances et nous serons glorifiés par Sa Résurrection, nous mourons corporellement mais nous participerons à la Vie Éternelle sans déclin.

Source : [orthodoxt@archtripoli.org] Karma

 

Dimanche de La Croix

Tropaire

Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage. Accorde à Ton Eglise la victoire sur ses adversaires, et par Ta Croix, protège nos cités.

Kondak

Le glaive de feu ne garde plus la porte de l’Eden. Par une étrange extinction, le bois de la Croix l’a supprimé. L’aiguillon de la mort et la victoire de l’Enfer sont anéantis. Tu es descendu, ô mon Sauveur, pour crier à ceux qui étaient chez Hadès : Venez et entrez à nouveau dans le Paradis.

 

Le Carême des Apôtres

pierre et paul

 

Icône représentant les saints apôtres Pierre et Paul

 

 

 

Le carême des apôtres commence juste après le premier dimanche après la Pentecôte (et qui est également le dimanche de tous les Saints), soit le lundi 8 juin et il se termine le jour de la fête des saints apôtres Pierre et Paul qui tombe le 29 juin (ou le 12 juillet selon le calendrier julien). Cette période de jeûne a son origine qui remonte aux premiers siècles du christianisme et nous disposons des témoignages de saint Athanase le Grand, de saint Ambroise de Milan et d’autres…Saint Athanase  a fait référence à ce carême dans une lettre envoyée à l’empereur Constance…Ce jeûne n’est pas strict comme le Grand Carême: on s’abstient des laitages et de la viande.  Le poisson est souvent autorisé (se reporter à un calendrier liturgique). Quoiqu’il en soit, le carême ne se limite pas à l’aspect alimentaire qui est la partie la plus facile à respecter pour une personne en bonne santé et bien entendu ces règles ne s’imposent pas quand on est malade (demander s’il le faut au prêtre).

 

Le temps du Triode et du Grand Carême

Publicain-Pharisien

 

Icône du dimanche du pharisien et du publicain

 

LES DIMANCHES DU TRIODE ET DU GRAND CARÊME
Les quatre dimanches qui précèdent le Carême, – qui tombent dans la période du Triode, d’où son nom – de même que les dimanches du grand Carême, ont chacun une signification particulière qui concerne des aspects importants de l’Église. D’une manière simple je décrirai chaque dimanche et sa signification.
Les dimanches du Triode sont axés sur la pénitence, le repentir, le Jugement dernier et l’expulsion du paradis :
Le premier dimanche [ qui tombe cette année le premier février] s’appelle le Dimanche du Publicain et du Pharisien, il  nous apprend dans quelle attitude le repentir doit se faire. Nous voyons le Pharisien se glorifier de ses œuvres de justice et Dieu le rejette à cause de son orgueil. Le Publicain, lui, avec un coeur contrit implore humblement le Seigneur et Celui-ci le justifie malgré ses péchés. Voici un chant de l’office qui illustre cela :
Frères, ne prions pas comme le pharisien. Car celui qui s’élève lui- même sera abaissé. Abaissons-nous devant Dieu, en implorant par le jeûne comme le douanier (le publicain). Dieu Tu pardonneras nos fautes. (Vêpres du Samedi)

Ou encore: « Fuyons l’orgueil du pharisien et apprenons du publicain l’humilité, criant dans nos soupirs au Sauveur: purifie-nous ô Toi qui seul Te laisse fléchir ». (Kondak du dimanche).

Le deuxième dimanche du Triode (donc le 8 février cette année) est celui du Fils prodigue. Le fils prodigue est chacun de nous. Tous nous sommes pécheurs et la pénitence nous attend. Après une vie dissipée dans le péché, retournons vers le Père de miséricordes.
« J’ai dispersé dans le mal la richesse divine que Tu m’avais donnée et je suis allé loin de Toi vivre dans la dissipation. Père miséricordieux, je reviens vers Toi. Tu me recevras », chantons-nous au canon des Matines du même dimanche.

Kondak de ce dimanche: « J’ai délaissé insensé, la gloire paternelle et dissipé dans les vices le trésor qui me fut confié. Par la voix du prodigue je crie vers Toi: j’ai pêché contre Toi, ô Père des miséricordes, accueille-moi pénitent et traite-moi comme l’un de Tes serviteurs. »

Le Triode clos avec la semaine qui suit le dimanche du Jugement dernier (dimanche du carnaval, 15 février, dernier jour où l’on mande de la viande avant le Grand Carême), – image de notre vie qui nous amène à ce jour redoutable. Dieu est un Père plein de miséricorde et Il est également un juste Juge. Nier un de ces deux aspects équivaut à ignorer l’Écriture sainte et nos hymnes sacrées qui chantent ce dimanche-là :
Quand je considère l’heure du Jugement et du terrible avènement du Maître qui aime l’homme, je tremble et j’appelle, très juste Juge. Tu recevras mon repentir, par l’intercession de la Mère de Dieu.

Kondak: « Ô Dieu quand Tu viendras en gloire sur la terre, toute la création tremblera, un fleuve de feu coulera devant Ton tribunal. Les livres seront ouverts et les choses cachées dévoilées. Alors, délivre-moi du feu inextinguible et rends-moi digne de Ta droite, ô Juge équitable. »

Enfin le dernier dimanche avant le Carême (le 22 février) le dimanche des laitages ou encore de l’Expulsion d’Adam ou encore dimanche du Pardon,  traite de l’expulsion du paradis. En rompant le jeûne (Tu ne mangeras pas du fruit de cet arbre), ce qui avait pour suite l’expulsion, il nous reste une seconde chance par le jeûne du Carême. Ce dimanche est le dernier jour où l’on peut manger des laitages avant le Grand  Carême qui débute le soir même.

Kondak: « Guide de la sagesse, Dispensateur de l’intelligence, Pédagogue des insensés, Protecteur des pauvres, instruis et fortifie mon cœur, ô Maître. Donne-moi la parole, ô Toi Verbe du Père, car je ne puis retenir mes lèvres de Te crier: Aie pitié de Ta créature déchue ô Miséricordieux ».

Aux vêpres de ce dimanche (en pratique juste après la Divine Liturgie) on effectue le rituel du pardon devant le prêtre après avoir vénéré l’icône de ce dimanche et puis les fidèles doivent se pardonner mutuellement. On dit également la prière de Saint Ephrem qui sera reprise tous les jours du Grand Carême (sauf les samedis et dimanches):

Seigneur et maître de ma vie, ne m’abandonne pas à l’esprit d’oisiveté, d’abattement, de domination et de vaines paroles.
Mais accorde-moi l’esprit d’intégrité, d’humilité, de patience et d’amour, à moi ton serviteur.  Oui, Seigneur mon Roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car Tu es béni dans les siècles des siècles. Amen.

Les dimanches du Carême ont pour sujet des thèmes fondamentaux de l’Église.
Le premier dimanche (le premier mars) est  celui du Triomphe de l’Orthodoxie et du rétablissement des saintes icônes, célèbre la victoire de la vrai foi, en parole et en image sur les hérésies. Pourquoi ce dimanche figure au début du Carême et non à la fin ? Puisque la saine doctrine est la base de toute vie spirituelle authentique.
Le second dimanche est celui de saint Grégoire Palamas. Saint Grégoire a parfaitement défini, comme porte-parole des hésychiastes et de toute l’Orthodoxie, l’expérience de la vie spirituelle sans laquelle la doctrine resterait morte. La nature divine est inconnaissable, mais nous communions à ses énergies qui ne sont pas crées mais sont des manifestations de Dieu, dit-il en substance.
Le troisième dimanche est celui de la vénération de la sainte Croix qui est au centre du Carême de même que le mystère de la Croix est au contre de notre foi et autour duquel gravit l’économie du salut.
À saint Jean Climaque est dédié le quatrième dimanche. Saint Jean est pris comme modèle du maître de la vie spirituelle. C’est lui qui par ses écrits nous enseigne comment arriver à l’expérience de Dieu. Si saint Grégoire décrit le but, saint Jean indique le chemin.
Le cinquième et dernier dimanche (le 29 mars)  commémore sainte Marie l’Égyptienne. C’est elle qui par sa vie montre la réalisation de ce que les maîtres enseignent. La vie et l’exemple emportent sur la parole. C’est pour cela qu’elle est mise en dernier pour achever le cycle.

Le Carême finalement débouche sur la passion et la résurrection du Christ (Pâque tombe le 12 avril ) sans laquelle toute notre vie spirituelle serait une impasse. Ce que nous vivons liturgiquement lors du Carême est l’image de notre vie de chaque jour. L’une nourrit et compénètre l’autre.
Source: http://www.moinillon.net/post/2006/02/12/543-debut-du-triode-de-careme  hériomoine cassien (et d’autres sources).

Commencement du carême de la Nativité du Seigneur

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Carême de la Nativité du Seigneur

Ce carême (qui est l’un des 4 périodes de jeûne de l’année) débute le 15 novembre pour finir le 24 décembre. Il s’agit d’un parcours de purification et de prière de 40 jours pour accueillir la fête de la Nativité de Notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ qui est Dieu fait homme pour nous. Il ne s’agit pas d’un jeûne strict comme pour le Grand Carême (avant Pâques). Il est recommandé de s’abstenir de viandes et de laitages. Le poisson est autorisé à l’exception des mercredis et vendredis jusqu’au 12 décembre après quoi il n’est plus autorisé. (Bien entendu ces règles s’appliquent uniquement aux adultes en bonne santé).  Et pourquoi le poisson? Pour deux raisons; la relative proximité de ce carême du Grand Carême, donc pour ne pas charger les fidèles lourdement, car le jeûne fatigue le corps et il faut être prêt par la suite pour le Grand Carême durant lequel le poisson n’est pas autorisé.  Par ailleurs le mot Poisson en grec s’écrit avec les lettres qui sont les initiales de Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur

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(voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ichtus).

Et le poisson était aussi un symbole par lequel les chrétiens se reconnaissaient.

Joyeux Carême de la Nativité!