LA RESURRECTION

 

 

Qui est celui-ci qui donne la lumière à partir des ténèbres et de la vallée de la mort, à partir d’un tombeau ?!

Il est la lumière du Verbe qui était auprès de Dieu, Lui qui est depuis le commencement, Il est Dieu et par Lui tout a été fait !!

L’univers et les cieux, les corps célestes et les étoiles, la Terre et toutes les bêtes, les oiseaux et les océans….

En Lui était la Vie et Lui, le Dieu était sa lumière !!

Par Lui tout a été fait et sans Lui rien n’a été fait de ce qui existe.

Il dit : voici que j’ai fait la vie, l’univers et la lumière ; mais où est l’homme ?

Puis Il prit un peu de terre de cet univers qu’Il a créé, Il y a mis Son souffle et Il l’a modelé, c’était l’homme. Un être humain de terre, telle est l’œuvre de Dieu dans laquelle Il a mis son souffle !! A Son image et à Sa ressemblance Il l’a créé, comme une motte de la terre de Dieu et comme un esprit de l’Esprit Saint de Dieu !!! Et Il lui confia Son bien dans Son paradis afin que l’homme Lui soit semblable, qu’il demeure avec Lui et devienne dieu à partir de la Divinité !!!

La parole de Dieu était vie intégrale, versée selon Sa volonté !!! L’homme était le signe de l’amour de Dieu pour le monde, l’homme était empli de Sa plénitude Lui qui est la lumière du monde qu’Il a créé !!!

Et l’Esprit de Dieu était la lumière qui faisait connaître à l’homme que Dieu est son créateur. Lui le seul Dieu, vrai Dieu de vrai Dieu, la lumière de la Lumière divine, vie de la Vie. Et avant le commencement et la Création du monde, Il était amour jaillissant d’amour. C’est ainsi que le Créateur s’est incarné. L’Amour qui est depuis toute éternité et pour toute éternité…Lui !!!

_____________________________

Et puis vinrent les ténèbres !

Les Cieux ont tremblé, ainsi que la terre et tout ce qui y bouge.

Les étoiles sont tombées, les montagnes se sont fendues et l’Univers s’est enfoncé dans l’Abîme.

Qui a éteint le soleil ? Qui a caché la lumière de la lune ? Qui a rendu l’amour absent ? Qui a tué l’amour ?

Par l’amour la vie est apparue et l’amour était la lumière de la vie du monde.

Par l’amour Dieu a créé la vie, l’Univers et l’homme.

Par l’amour, Dieu est devenu homme afin que l’homme devienne dieu !

Qui a tué l’amour de la Divinité ?

Dieu est-il mort ?

Qui a tué la Divinité ? Qui a tué l’homme ? Qui a tué la lumière de la vie ?

Qui s’est élevé contre le Dieu créateur tuant Sa création, l’œuvre de Ses mains ?

Tout l’histoire du monde, l’homme la connaît dans son intellect, mais connaître la vie qui est en lui reste caché par le poison du diable-serpent !!! Du diable, la mort s’est mélangée à la vie !!!Et la vie a décru sur Terre !!! Le corps de la créature de Dieu connaît la corruption et la mort !!! Les maladies sont devenues nombreuses et incurables. Les passions jaillissent du ventre de l’homme qui accueillait la vie de Dieu et le monde s’est rempli de pêché au lieu de l’amour !!!

Le visage de l’homme s’est modifié, ce visage qui était à l’image de Dieu…et le modèle est devenu lointain, il est recherché par ceux qui aiment Dieu qui languissent pour la période du premier amour qui se trouvait dans le monde et par qui le monde a été fait et que le monde n’a pas connu !

C’est ainsi que le monde a tué la divinité en Le suspendant sur la croix !

Mais il reste ceux-là qui sont la bonne terre qui fait germer le grain de blé et qui œuvrent à nourrir les pauvres de la terre du Christ où se trouve un reste de Son amour !! De l’Esprit premier d’où est venu l’Univers.

Et le Seigneur a été crucifié sur la croix de l’homme…

Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli. Ils ont étouffé le souffle de Dieu en eux. Ils ont tué ce souffle génération après génération. La terre s’est vidée de l’esprit, ainsi que l’amour qui est à la base de la connaissance…Et dans le monde, la connaissance que l’homme avait de Dieu s’est évanouie.

Le diable dansa de joie, le monde est devenu son monde avec tout ce qu’il contient. Mais il est resté sept mille qui ne se sont pas agenouillés devant le Baal. Ce sont ceux qui L’ont connu et L’ont accueilli, et Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, eux qui croient en Son Nom. Eux qui ne sont pas nés du sang ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme mais qui de Dieu sont nés. Et le verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous, et nous avons vu Sa gloire, gloire comme celle qu’un fils unique tient de son Père, plein de grâce et de vérité !!!

Ceux-ci sont debout et ils demeurent debout près de Sa croix s’emplissant de vie à partir de Sa croix, attendant Sa résurrection après avoir expérimenté en profondeur la peine pour atteindre ce qu’ils sont devenus ! Ils se tournent tous vers Lui génération après génération dans l’attente de sa sortie en tant que Lumière des ténèbres et de l’ombre de la mort, afin de proclamer pour tous ceux qui sont morts depuis le début ainsi que pour ceux qui vivent cette vie comme des morts :

CHRIST EST RESSUSCITE, EN VERITE IL EST RESSUSCITE.

Mère Marie (Zakka). Supérieure du monastère Saint Jean Baptiste. Douma. Liban. (2 mai 2016).

 

Source : http://holytrinityfamily.org/bible.php?var=jEoLoNaRcqWdwmpznGal4XBhT43r0YJX7NRKQ3T2qAE

La vie chrétienne

cryptomerias
Source : http://holytrinityfamily.org/niqat.php?var=HZf0ZBSGq3gVvfPPrUzAY1YKWLeyPZDrNh-j6DtKdss

 

(Extrait d’une conférence donnée le 22 janvier 2016 (à l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens) par l’Archimandrite Touma Bitar higoumène du monastère de Saint Silouane de l’Athos situé à Douma- Liban)

La vie chrétienne ne requiert pas moins que la perfection évangélique. « Soyez donc parfaits comme votre Père Céleste est parfait » (Mathieu 5 :48). Cet enseignement concerne tout le monde. Il n’y a pas de christianisme à moitié ou au quart. Etre chrétien c’est être entièrement attaché au Christ ou pas du tout. La faiblesse humaine n’est pas un problème mais un avantage car elle pousse à demander la grâce divine. « Ma grâce te suffit car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12 :9). Le problème n’est pas non plus dans les pêchés que nous commettons. Qui ne pêche pas ? Le problème c’est de faire volontairement le pêché en toute connaissance de cause. Le pêché involontaire est pardonné relativement aisément, mais en ce qui concerne le pêché effectué en toute connaissance de cause, s’en repentir est difficile et l’enseignement de l’Eglise est ferme à son sujet. Celui qui commet volontairement et régulièrement le pêché perd le sens du pêché et c’est pourquoi (lorsqu’il retourne vers l’Eglise) l’Eglise est ferme avec lui afin qu’il ne s’atrophie pas dans son pêché. Dans l’Eglise primitive le baptême des adultes était aussi fréquent que celui des enfants. La cause n’est pas la foi personnelle ou l’étude ou la connaissance. La cause était la conscience que celui qui se baptise ne peut plus commettre par la suite volontairement le pêché. Il y en a qui ont même dit que le pêché effectué après le baptême ne peut être pardonné. D’autres ont dit qu’un tel pêché ne peut être pardonné qu’à la mort. Bien sûr que cela ne représente en rien l’enseignement de l’Eglise. Le pardon est toujours possible car notre Dieu est un Dieu miséricordieux. Cependant ceux qui ont exprimé ces opinions l’on fait pour souligner la gravité du pêché commis volontairement.

Partant de là notre Eglise est de caractère monastique en ce sens qu’elle est entière dans l’approche de la vérité de l’Evangile. Au cours des trois premiers siècles de l’Eglise il n’y avait pas de moines comme nous les connaissons aujourd’hui pour la simple raison que tout chrétien était comme un moine. Et lorsque le relâchement est entré dans l’Eglise après l’édit de Constantin en 312, des groupes se sont retirés vers les lieux non peuplés (les déserts) ou les montagnes pour fuir le relâchement qui s’insinuait. Ce retrait était motivé par la tiédeur qui a commencé à s’installer et à se répandre parmi certains croyants, et ils craignaient cette tiédeur. Cette tiédeur était un avertissement important et en réaction, parmi ces groupes, on s’attachait encore davantage à être fidèle au Christ en montrant que le christianisme était à prendre dans son intégralité, car sinon ce n’est plus du christianisme. Dans ses débuts, cette vie dans les déserts, en d’autres termes le monachisme naissant, cherchait à garder le témoignage de l’Eglise primitive, et ce monachisme primitif en était le prolongement. Parallèlement au témoignage du sang, en particulier aux temps des persécutions, s’est affirmé le martyre non sanglant de la voie monastique conformément à la parole du Seigneur « mon royaume n’est pas de ce monde » et à celle de saint Paul « nous n’avons pas ici de cité permanente mais nous recherchons celle qui est à venir » (Hébreux 13 :14).

Compte-tenu de ce qui précède, nous pouvons comprendre la parole de saint Basile le grand (+379) qui affirme que la voie monastique est l’unique voie qui est conforme à une vie chrétienne, et que la vie en communauté est la forme la plus achevée de la vie monastique. Que cela ne nous empêche pas de voir la différence entre l’essence de la vie monastique et sa forme extérieure. L’essence de la vie monastique est la vie selon les préceptes évangéliques que tout chrétien doit mettre en pratique, c’est pourquoi il a été dit que la voie monastique est pour tous. Et le monachisme en tant qu’institution est une forme parmi d’autres de la vie chrétienne et elle concerne ceux qui sont désireux d’obéir aux règles du monachisme institutionnel. Certains se marient et d’autres restent célibataires. Ce n’est pas cela le sujet. Aussi bien le mariage que le célibat peut conduire au salut éternel ou à la perte éternelle. La valeur ne dépend pas du choix mais d’une vie dans la virginité. Eh, oui, la virginité !!!  La virginité est proposée à tous sans exception!!! Il n’y a pas de christianisme sans virginité !!! Mais attention, il faut bien comprendre la signification de ce terme ; la virginité consiste en le fait que la personne devient la maison de Dieu conformément à la parole divine : « vous êtes le temple de Dieu, (Sa demeure), et l’Esprit de Dieu habite en vous »(1 Corinthiens 3:16). Le mot « vierge » en hébreu est « beitoul » ou « beitil » soit « beit » (maison) et « eyl » qui signifie Dieu dieu [penser à Bethel] ainsi en hébreu (ou araméen) le mot vierge signifie la maison de Dieu. Il en est de même pour la question de la chasteté. Tout chrétien est chaste sinon il n’est pas chrétien. Ici encore il faut comprendre par chasteté l’absence de relation avec ce qui est mal, le refus de faire quelque-chose contraire à la volonté de Dieu, ce qui garantit une conduite selon les commandements de Dieu. La chasteté n’est pas une qualité relative au corps, (à la chair), comme si la personne mariée était (forcément) moins chaste que le moine qui n’est pas marié ; la chasteté est en premier lieu une question reliée à la pureté du cœur et qui peut être traduite (entre autres) par une attitude vis-à-vis de ce qui a trait au charnel. Et en quoi consiste l’adultère ? L’adultère ne se limite pas à des relations charnelles qui contreviennent aux commandements. Plus en profondeur, l’adultère consiste à employer le corps de façon contraire à la loi de l’Amour dans le sens évangélique du terme. L’adultère est une intention impure qui jaillit du cœur que l’être humain traduit en pensée ou encore simultanément en pensée et de façon charnelle. D’où la parole : « Celui qui regarde une femme pour la convoiter a déjà accompli un adultère avec elle dans son cœur » (Mathieu 5 :28). Et ce qui concerne les relations intimes, s’applique également à la relation avec la nourriture. Manger n’est pas un pêché et jeuner n’est pas une vertu. Il s’agit de prescriptions humaines liées à la nécessité et à la volonté. Dans ce cas, manger avec gloutonnerie est un pêché et la vertu opposée à ce vice est la « chasteté » du ventre. Et on peut également trouver d’autres exemples.

 

La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse (Prov. 1:7)

 

fond de la riviere

 

LA CRAINTE DE DIEU EST LE COMMENCEMENT DE LA SAGESSE (Saint Nicolas Vélimirovitch)

Homélie de Saint Nicolas Vélimirovitch(1881-1956). Voir également : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_d%27Ochrid

Si quelqu’un peut connaître le nombre des étoiles dans l’univers, les noms des poissons dans la mer, le nombre des brindilles d’herbes dans les champs, le comportement des animaux dans les forêts et qu’il n’a pas la crainte de Dieu, alors sa connaissance est comme de l’eau dans un tamis. Et à l’heure de sa mort, sa connaissance fera de lui quelqu’un qui a beaucoup plus peur que celui qui est complètement ignorant.

Si quelqu’un peut savoir toutes les pensées des hommes, prévoir le destin de l’humanité, dévoiler tous les mystères cachés au tréfonds de la Terre, et qu’il n’a pas la crainte de Dieu, alors sa connaissance est comme le lait versé dans un récipient pollué et qui devient entièrement perdu. Et à l’heure de sa mort, sa sagesse ne brillera pas plus qu’un morceau de charbon éteint, mais la nuit de sa mort rendra cette dernière encore plus sombre.

La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse.

Comment celui qui n’a pas commencé avec justesse peut-il finir correctement ?  Celui qui prend un chemin erroné depuis le début doit rebrousser chemin et prendre le bon chemin.

Celui qui n’a pas la crainte de Dieu ne peut pas aimer Dieu.

De quoi parlons-nous ici ? Celui qui n’a pas la crainte de Dieu ne croit pas en Dieu.

Les plus grands ascètes, ceux qui ont mené une ascèse très dure, et cela durant des décennies nuit et jour et jusqu’à leur mort, ceux-là étaient remplis de la crainte de Dieu et bien qu’ils étaient parmi les moins pêcheurs parmi les hommes, ils pleuraient à l’heure de leur mort disant « O mon Dieu, aie pitié de moi pêcheur ».

La crainte de Dieu est le sel de la véritable piété. Si ce sel est absent alors notre foi est inepte, sans qualités et sans saveur. La crainte de Dieu ceint les reins, ceinture l’estomac, rend sobre le cœur, donne un repère à l’intellect et met une limite à la volonté propre.

Que serait un repentir sans la crainte de Dieu ? Où serait l’humilité ? La maîtrise de soi ? La chasteté ? La patience ? L’esprit de service et l’obéissance ?

Mes frères, acceptons cette parole comme une sainte vérité : La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse. Seigneur implante ta crainte dans nos cœurs. A Toi la gloire et la grâce. Amen

Source : Orthodox Heritage, Vol.07, Issue 09-10

 

La Fête de la Nativité: homélie de notre père parmi les saints, Saint Grégoire Palamas

icone-noel-petit

L’icône de la Nativité

 

Source: http://talitakum.over-blog.com/article-homelie-nativite-selon-la-chair-de-notre-seigneur-dieu-et-sauveur-jesus-christ-122235160.html

 

Homélie de la Nativité selon la chair de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ

Aujourd’hui nous fêtons l’accouchement virginal; et mon discours s’élèvera, par nécessité, conformément à la grandeur de cette fête, et pénétrera dans le mystère, autant qu’il est possible, qu’il est permis, et que le temps s’y prêtera, pour que moi aussi je révèle une part de la puissance qui réside en ce mystère. Pour vous, frères, je vous en prie, tendez et élevez tous ensemble votre intelligence ; afin qu’enflammée depuis les lieux très-hauts de la divinité, elle s’attache parfaitement, avec plus de force, la lumière de la divine connaissance ; car aujourd’hui je vois le ciel et la terre recevoir un même honneur, et la voie qui monte d’ici-bas à ce qui se trouve au-delà de l’univers, rivaliser avec la condescendance du monde supérieur. Oui, s’il existe un ciel des cieux, si des eaux très élevées recouvrent les étendues célestes, et s’il existe un lieu, ou un état, ou encore un ordre par-delà ce monde, rien de tout cela n’est plus admirable, ni plus honorable, que la grotte, la crèche, les vases pour les ablutions, et les langes de nourrissons, car rien, parmi les événements qui se sont déroulés depuis les siècles sous le regard de Dieu, n’est plus profitable à chacun, ni plus divin, que ce qui touche à la Naissance du Christ, que nous fêtons aujourd’hui.

Oui, le Verbe prééternel, incirconscrit, le Maître de l’univers, comme un vagabond, un sans-abri, un sans-demeure, est aujourd’hui enfanté dans une grotte ; comme un nourrisson. Il est déposé sur une crèche, Il est vu par des yeux, il se laisse toucher par des mains. Il est enveloppé de langes ; ce n’est pas une substance intelligente qui n’existait pas encore, qui vient dans la création, ce n’est pas une chair destinée à se dissoudre peu après, qui est introduite dans le devenir, ce ne sont pas une chair et un intellect qui se joignent l’un à l’autre dans l’unité et l’organisation d’un être vivant, mais Dieu et la chair mêlés sans confusion par un intellect dans l’existence d’une seule hypostase divino-humaine, qui jusque-là était cachée dans le sein virginal en qui, et à partir de qui, par la bienveillance du Père et la coopération de l’Esprit, le Verbe suressentiel est venu à l’être. A présent, Il est délivré du ventre et engendré comme nourrisson, n’effaçant pas, mais au contraire gardant incorruptibles les signes de la virginité. Enfanté sans passion car conçu sans passion; en effet, celle qui L’a enfanté s’est révélée supérieure au plaisir passionnel durant la gestation ainsi qu’aux pénibles douleurs pendant l’enfantement: « avant que le travail des douleurs vînt sur elle, elle leur échappa » (Is 66,7), selon la parole d’Isaïe, et elle enfanta dans la chair le Verbe prééternel, de la divinité duquel, non seulement on ne peut découvrir les traces, mais encore dont le mode d’union avec la chair est inconcevable, la condescendance insurpassable; enfin, la sublimité divine et ineffable de son adjonction à notre chair dépasse toute intelligence et toute parole, au point de ne pouvoir admettre la moindre comparaison avec le créé. Car bien que l’on puisse regarder avec des yeux de chair Celui qui a été enfanté d’une jeune femme n’ayant pas connu l’homme, l’Écriture refuse toute comparaison en ces termes : « tu es éclatant de beauté parmi les fils des hommes » (Ps 44,2) ; il n’est pas dit, en effet : ‘plus éclatant », mais simplement « éclatant », pour ne pas comparer l’incomparable, la nature divine, avec le commun des mortels. Continuer la lecture de La Fête de la Nativité: homélie de notre père parmi les saints, Saint Grégoire Palamas

Dimanche de Marie l’Egyptienne (Homélie)

Icône de Sainte Marie l’Egyptienne

Source:http://archtripoli.com/main.php

Pour le dernier dimanche du Grand Carême , et avant d’entrer dans la Grande Semaine Sainte à l’issue de laquelle on célèbre la Pâque salvatrice du Christ, notre Eglise nous rappelle une parole d’or  inspirée par l’Evangile du Christ et les enseignements des Apôtres. Cette parole est prononcée au cours de la Liturgie de ce jour, elle comporte la signification  profonde de ce que nous commémorons.   L’Eglise s’adresse aux fidèles qui ont terminé la cinquième semaine de jeûne, et qui sont sur le point de terminer les derniers jours de la sainte quarantaine. Elle leur rappelle que le Royaume de Dieu n’est pas manger et boire, et  de toutes façons manger ou  s’en abstenir ne constitue pas en soi le critère pour entrer  dans le Royaume de Dieu. La participation à la résurrection qui donne la vie ne dépend pas d’un régime alimentaire déconnecté  de ce qui constitue, en effet, l’essence même de la vie spirituelle, qui est justice et sanctification avec l’ascétisme.
La justice se situe au niveau du  comportement, selon la volonté de notre Seigneur et Dieu le Christ, notre Maître. Et aussi de se rendre étranger  à tout ce qui est contraire à Lui et qui attriste Son Esprit qui réside en nous. Et l’ascèse illustre cela car il est sortie au désert où la seule aide est celle du Dieu qui nous sauve.  Le désert n’est pas un lieu géographique, mais il est spirituel et dans nos vies. Cela est à l’image des anciens Hébreux qui ont abandonné l’abondance en Egypte et le confort pour entrer dans le repos de Dieu. Mais le désert représente également la liberté par rapport aux contraintes matérielles afin de profiter de la puissance de Dieu et Sa grâce. « Toutes ces choses ont été écrites pour nous guider. » Ainsi la richesse matérielle n’est pas un critère pour obtenir le royaume  mais c’est plutôt l’amour de Dieu et du prochain et où le mal est absent. Un amour qui incite ses adeptes à se sacrifier (même jusqu’à la mort) pour celui qui est proche. « Le juste est l’homme qui fait miséricorde tous les jours » il est celui qui s’empresse de faire le bien comme le Christ l’a fait pour notre justification. Entrer dans le repos de Dieu est accordé à ceux  « qui stockent leurs trésors dans les mains des pauvres. »

Les croyants ont jeûné et se sont restreints dans les aliments et les boissons mais il leur reste le grand test: vont ils se détacher des choses auxquelles ils tiennent comme si leurs vies en dépendait?…vont-ils aimer le prochain comme le Maître et lui donner de leur argent, de leur temps, de leurs forces et même de leurs vies? La sanctification dépend de l’obéissance au Maître en qui Ils croient et font confiance et ont voulu comme Seigneur de leurs vies. Et l’obéissance se manifeste lorsque l’on agit « dans la lumière », dans l’amour de ceux qui sont à nos côtés, dans la miséricorde et le sacrifice.
Et aujourd’hui notre Eglise termine en donnant ce conseil:  » Lorsque nous jeûnons, faisons le bien, et notre Seigneur nous donnera au lieu des biens matériels les richesses spirituelles ».