Sur le but de la vie (Saint Nectaire d’Egine)

Le but de notre vie, c’est l’acquisition de la perfection et de la sainteté. C’est devenir les dignes enfants de Dieu et les héritiers de son Royaume. Prenons garde de nous priver de cette vie future en donnant la priorité aux choses de la vie présente. Ne nous écartons pas du but et du sens de la vraie vie en privilégiant les soucis et les tribulations qui sont inhérents au monde d’ici-bas. Le jeûne, les veilles et la prière ne peuvent à eux seuls produire les fruits escomptés. Ils ne constituent pas en soi le véritable but ; ils ne sont que des moyens pour atteindre ce but. Aussi, ornez vos cierges d’authentiques vertus. Luttez sans cesse pour déraciner les passions qui sont en vous. Purifiez vos cœurs de toutes ses souillures pour qu’il devienne la demeure de Dieu et que l’Esprit Saint y trouve de quoi le remplir de ses dons divins. Mes bien-aimés, que toutes vos préoccupations et tous vos soucis tendent uniquement vers cela, vers ce seul but déjà cité qu’il ne faut en aucun cas délaisser. C’est en vue de cela que votre prière est essentiellement adressée à Dieu. A chaque instant de votre existence cherchez d’abord Dieu. Mais cherchez-Le là où Il se trouve : à l’intérieur de votre cœur et uniquement là. Et lorsque vous L’aurez enfin trouvé, tenez-vous devant Lui avec effroi et crainte à l’instar des Chérubins et des Séraphins parce qu’alors votre cœur sera devenu le trône de Dieu. Toutefois, pour trouver le Seigneur, humiliez-vous plus bas que terre parce que Dieu vomit les orgueilleux tandis qu’Il aime au contraire et visite les humbles de cœur. C’est pour cette raison qu’Il a dit par la bouche d’Isaïe (ch. 66/2) : « Celui qui attire mes regards, c’est l’affligé, le cœur contrit qui craint ma parole ». Mène le bon combat donc et Dieu en retour te fortifiera. Par ce combat nous localisons nos propres faiblesses, nos manques et nos défauts personnels. Car ce combat incessant n’est que le miroir de notre situation spirituelle : celui qui n’a jamais mené ce type de combat, celui-là n’a jamais non plus été capable de connaître son état intérieur réel. Attention à ce que vous considérez comme étant  » vos petits péchés « . Si par inadvertance il vous arrive de succomber à un péché, surtout ne désespérez pas : relevez-vous vite, tombez à genoux devant Dieu, Le seul capable de vous redresser. Ne vous enfermez pas dans votre grande tristesse, qui ne sert qu’à couvrir votre fierté. Les états de tristesse exagérée et les moments de désespoir qui nous saisissent nous font beaucoup de tort et ils finissent par devenir pour nous un vrai danger. Très souvent ils ne sont que l’œuvre du diable afin que nous mettions un terme à notre bon combat. On trouve aussi en nous des faiblesses et des défauts et des passions dont les racines sont profondes ; plusieurs d’entre eux nous sont par ailleurs héréditaires. On ne se défait pas de tout cela en usant d’expédients spasmodiques ni en succombant à l’anxiété et au désespoir mais on en guérit en usant de patience, de persévérance, de fermeté envers soi-même, de sollicitude et d’attention. C’est vrai : la route qui mène à la perfection est longue et ardue. Priez Dieu de vous en donner la force. Affrontez vos chutes avec patience et une fois debout, ne vous attardez pas, comme le font d’habitude les gosses, sur le lieu de votre chute en poussant des hurlements et en versant des pleurs la plupart des fois inconsolables. Restez sans cesse vigilants et sans cesse priez pour ne point succomber à la tentation. Et s’il vous arrive de tomber dans des fautes déjà anciennes, surtout ne vous laissez pas aller au désespoir car nombre d’entre elles sont naturellement puissantes et c’est par habitude qu’on les commet. Cependant, avec le temps et la persévérance, on trouve aussi le moyen de les vaincre. Pour cela loin de vous tout désespoir !

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/spiritualite/StNectaire1.htm

Bulletin du mois d’octobre 2021 de l’Église Orthodoxe à Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration Numéro 69, 0ctobre 2021

La vraie richesse

Lorsque nous lisons la parabole de Lazare et du riche (Luc 16, 19-31) nous pensons toujours aux autres : et si, toutefois, cette parabole nous était adressée ? Ne ressemblons-nous pas à l’homme riche ? Quelle richesse fabuleuse d’enseignement spirituel possédons-nous ! Nous connaissons Dieu ; nous avons rencontré le Christ : Son enseignement nous a été révélé ; nous recevons Ses sacrements ; Sa grâce habite en nous, le Saint Esprit souffle sur l’Église et nous restons autosuffisants, enfermés, nous efforçant de vivre libres, nourris par cette richesse que le  Seigneur nous donne. A côté de nous, des milliers et des milliers de gens ont faim, qui seraient prêts à se nourrir des miettes tombant sans arrêt de notre table, mais nous ne leur donnons pas : l’Orthodoxie nous appartient, la foi nous appartient, tout nous appartient !… Et les autres, ceux qui sont sur le seuil, sous notre escalier, devant notre porte et qui ont faim, meurent de faim, ne recevant pas une seule de ces paroles de vie qui auraient pu les ranimer… Nous en savons trop, nous sommes trop riches ; les saints anciens, « ignorants », qui n’avaient pas accès à la même quantité de livres que nous, entendaient parfois une seule parole d’Evangile et sur elle, fondaient la sainteté de toute leur vie. Quant à nous, nous lisons, lisons, écoutons, prions, et la sainteté ne grandit pas en nous parce que nous sommes avares comme ce riche qui voulait tout garder pour lui et qui n’avait pas pitié d’un autre être humain. Or, l’Evangile nous dit que le pauvre est mort, peut-être de faim, à la porte du riche, et que les anges l’ont porté dans le sein d’Abraham, dans le paradis de Dieu. Le riche aussi est mort, mais pas un des anges ne s’est approché de lui : on l’a enterré avec ses semblables, les avares et les riches, dans le centre de la terre ; il est mort et a comparu devant le Jugement. Non pas parce qu’il était riche et Lazare pauvre, mais pour la simple raison qu’il avait eu une vie lumineuse et l’autre amère : parce que toute la lumière qu’il avait eue, il l’avait gardée avidement sans la partager ; désormais c ‘est le pauvre, devenu riche dans l’éternité, qui ne peut partager avec lui… Réfléchissons à notre Orthodoxie, à notre richesse, à cette faim qui nous environne, parmi les chrétiens, les incroyants, les athées, ceux qui cherchent ou ne cherchent pas, et ne soyons pas comme ce riche afin que le Seigneur ne prononce pas ce Jugement sur nous : « Je suis ressuscité, et vous n’avez pas cru en Moi ! » Quelle joie ce sera pour le Sauveur et les anges de Dieu et pour notre Père céleste et notre Mère, la Mère de Dieu, et les saints et les pécheurs, si nous nous montrons simples de cœur et généreux, et si nous donnons toute notre richesse : donner sans essayer de garder quoi que ce soit parce que l’homme n’est riche que de ce qu’il donne par amour. Alors, parmi nous, dans nos cœurs s’ouvrira le Royaume de Dieu, le Royaume de l’amour triomphant. Amen. 30 octobre 1977 Monseigneur Antoine BLOOM, Homélies pour chaque dimanche, pages 134-135, Editions Sofia, 2018

Divine Liturgie Eglise ouverte, 50 personnes max.

Dimanche 3 octobre : l’humilité, porte ouverte à la grâce de Dieu Epitre : 2 Cor 4/6-15 ; Evangile : Luc 6/31-36

Dimanche 10 : la miséricorde Epitre : 2 Cor 6/1-10 ; Evangile : Luc 7/11-16 Dimanche 17 : le 7e Concile œcuménique Epitre : Tite 3/8-15 ; Evangile : Luc 8/5-15

Dimanche 24 : Jésus chasse les démons Epitre : 2 Cor 9/6-11 ; Evangile : Luc 8/26-39

Dimanche 31 : le riche et le pauvre Lazare Epitre : 2 Cor 11/31 – 12/9 ; Evangile : Luc 16/19-31

Eglise orthodoxe de la Sainte Transfiguration Grande-Rivière N-O Ile Maurice (derrière le garage Bala) Divine Liturgie Chaque dimanche à 9h30 Site WEB: http://orthodoxchurchmauritius.org Père Athanasios, tel.: 57 33 32 53 E-mail: p.athanasios@myt.mu Père Ian, tel.: 52 57 90 53 E-mail: fr.ian@antiochian.org.nz