14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
15 Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes.
16 Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
18 ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra.
19 « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
20 Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler.
21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
Mt 6 14-21
Reconnaître que, parfois, c’est difficile de pardonner aux autres.
Et même, parfois, c’est long de pardonner, ou bien nous ne voulons tout simplement pas accorder notre pardon à celui qui nous a outragés.
Néanmoins, comme nous venons de l’entendre, si nous ne pardonnons pas aux autres, alors le Seigneur ne nous pardonnera pas, aussi, nos nombreux péchés.
Allez, reconnaissons que nous sommes tous des pécheurs devant Dieu : à cause de notre manque de patience, notre manque de douceur, notre manque de générosité et notre manque d’amour.
Et aussi à cause de notre manque de prière, notre manque de dignité, notre manque de pureté, notre manque de foi et notre manque d’espérance.
Lorsque nous faisons des efforts pour pardonner, nous essayons de mettre, entre nos ennemis et nous, le pardon de Dieu Lui-même.
Lorsque nous pardonnons, nous quittons ce monde pécheur et nous regardons, pleins d’espérance, vers le Royaume des cieux.
A partir de demain (le lundi 18 mars ) commence le grand carême. Nous allons jeûner pendant plus de quarante jours, pour chacun d’entre nous et selon nos possibilités.
Quand nous allons jeûner, ne soyons pas tristes ; au contraire, soyons joyeux, mais en secret, seulement à découvert devant la face de Dieu.
Alors, ce qui compte le plus, ce n’est pas le jeûne de la nourriture et de la boisson, c’est le jeûne des yeux, c’est le jeûne du cœur.
Il s’agit de renoncer aux plaisirs et aux divertissements. Nous devons nous purifier, consacrer à Dieu des moments de prière et de silence, loin du bruit de la foule et loin des tentations.
« Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6,21).
Notre corps est mortel et il ressuscitera à la fin de notre vie terrestre.
Notre âme est immortelle : aussi devons-nous faire notre possible pour l’élever vers le haut, c’est-à-dire vers le ciel.
Mission Orthodoxe de Grasse