Sur le visible et l’invisible

 


Les limites de la raison humaine et la connaissance de Dieu

Il y a le visible et l'invisible, le matériel et l'immatériel. Ce qui est matériel peut être examiné et expérimenté scientifiquement, l'immatériel ne peut être vu et expérimenté que spirituellement. Ce sont deux mondes apparemment opposés l'un à l'autre. Si vous essayez d'examiner ce qui est de nature spirituelle en utilisant la science qui est par nature destinée à explorer le domaine matériel, vous échouerez.

Les choses qui appartiennent à Dieu sont bien au-delà des capacités de compréhension de notre esprit fini. Le divin ne peut être connu que dans le plus profond de notre esprit (en grec le "νουσ" en grec), cet endroit dans le cœur qui est notre véritable centre. Contrairement au cerveau, il est capable d'une connaissance qui dépasse l'entendement humain, car elle provient d'une connaissance "noétique" (terme qui provient du grec  νουσ).

Lorsque nous essayons d'appliquer des mots à la forme noétique nous échouons. Nous ne pouvons pas plus expliquer Dieu que nous ne pouvons expliquer la physique quantique, puisque les deux sont invisibles. Dieu est en dehors du domaine de la compréhension intellectuelle humaine. L'Église Orthodoxe aborde les choses de Dieu comme de saints mystères, puisque Dieu ne peut être connu que par ses énergies divines, et non pas par son essence. Si un scientifique peut croire en la physique quantique, qui ne peut etre vue, pourquoi ne peut-il pas croire en Dieu qu'il n'a pas vu? Si nous pouvons croire au concept de l'infini, quelque chose qui se poursuit indéfiniment, pourquoi ne pouvons-nous pas croire en Dieu?

La science de l'âme est noétique et ne peut être examinée et expérimentée que par l'activation du "nous". Le "nous" (νουσ) dans la théologie chrétienne orthodoxe est "l'œil du coeur ou de l'âme", l'esprit du coeur. Dieu nous a créés avec le "nous" parce que l'intellect humain n'est pas capable de Le connaître sans lui. L'intellect seul ne peut pas connaître Dieu, car le raisonnement humain est limité aux choses de nature matérielle. Dieu est inconnaissable sans sa révélation divine, et seul le "nous" peut percevoir cette connaissance. L'essence de Dieu reste inaccessible sans connaissance noétique. La science a toute sa place, mais seul le cœur peut connaître Dieu.

Avec l'amour en Christ,
Abbé Tryphon

Source:https://www.facebook.com/Abbot-Tryphon-1395030584153681/

 

 

 

 

une parole de saint Antoine

 

Saint Antoine enseignait ceci : «De même que l’homme sort du sein maternel nu, de même l’âme quitte-t-elle le corps nue. Une âme est pure et lumineuse, une autre est souillée par les péchés et une troisième est noire de péchés sans nombres. De même que, en sortant du sein maternel, tu ne te souviens de rien de ce qui fut dans le sein, de même, en sortant du corps, tu ne te souviendras de rien de ce qui fut dans le corps. De même que, en sortant du sein, tu es devenu meilleur et plus beau avec ton corps, de même, en sortant du corps, tu deviendras meilleur et plus beau dans les Cieux. Si le corps ne sort sain du sein maternel, il ne peut vivre; de même l’âme, si celle-ci n’accède pas à la connaissance de Dieu à travers une conduite bonne, ne peut ni être sauvée ni s’unir à Dieu. L’organe de la vue charnelle, c’est l’œil; l’organe de la vue spirituelle, c’est l’esprit. Comme le corps est aveugle sans yeux, ainsi l’âme est-elle aveugle sans l’esprit véritable, sans la vraie vie.»

(https://www.facebook.com/groups/323641978166451/?fref=nf)

Les fleurs et les fruits

 

Un ancien a dit : Si l’âme n’a que des paroles et pas d’œuvres, elle est semblable à l’arbre qui porte des fleurs, mais pas de fruits ».

Admirable vieillard qui a en peu de mots si bien expliqué la vie spirituelle ! Car les fleurs ne trompent que les yeux : si tu t’en éloignes tu les oublies, alors que le fruit de l’arbre rassasie l’homme et lui donne des forces pour soutenir sa vie. Ainsi, les paroles de ceux qui témoignent par leurs œuvres agissent sur le cœur comme un baume sur une blessure ; en revanche les paroles de ceux qui témoignent parce qu’ils ont étudié ne proviennent que de leur intelligence. L’eau et le vinaigre ont beau avoir la même couleur, le palais fait la différence !

Staretz Michel de Valaam . Lettre du 6 février 1955.

Pour un brève biographie du Staretz Michel de Valaam voir: https://orthodoxologie.blogspot.com/2010/09/staretz-michel-de-valaam.html

Bulletin du mois de juillet 2019 de l’Eglise Orthodoxe à l’Ile Maurice

 

 

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration

Numéro 44, juillet 2019

L’objet de la fête du dimanche des Pères du ou des conciles, est défini d’une façon un peu différente selon les livres liturgiques. Dans certains livres, en effet, ce dimanche est appelé « mémoire des saints Pères des six premiers conciles œcuméniques », un autre dimanche étant consacré au septième, celui qui a défini la légitimité et la nécessité de la vénération des saintes icônes. Dans d’autres livres liturgiques, ce dimanche est appelé simplement « mémoire des saints Pères du premier concile œcuménique », le concile de Nicée. C’est sans doute son appellation la plus ancienne. Cependant, certains textes de l’office font allusion à l’enseignement de la plupart des conciles œcuméniques de la sainte Église, parce que ces enseignements sont convergents. Les différents conciles se sont complétés, ont repris l’enseignement du précédent pour le préciser en fonction des erreurs et des problèmes nouveaux qui étaient apparus aux diverses époques.

Les conciles œcuméniques

Si l’Église nous invite ainsi à vénérer les Pères des saints conciles, c’est parce que la foi chrétienne, dont ils ont précisé les contours et la formulation, est le fondement de toute notre vie dans le Christ.

Dans notre vie chrétienne, tout repose en effet sur la foi. La foi, c’est d’abord une confiance et une adhésion sans partage envers la personne du Seigneur Jésus, envers la personne du Christ dont nous croyons qu’il est le Fils de Dieu, mort et ressuscité pour notre salut. C’est, par là-même, une adhésion à sa Parole, à ce qu’il nous a révélé au sujet de son Père, qui est aussi notre Père, dont nous sommes par le baptême les fils adoptifs. C’est aussi une adhésion à son enseignement sur l’Esprit saint qui, selon la parole même du Christ, doit nous introduire dans la vérité tout entière (voir Jean 16/13). C’est-à-dire que tout au long de l’histoire de l’Église, tout au long de notre vie personnelle, c’est le Saint-Esprit qui nous fait comprendre la parole de Dieu, c’est le Saint-Esprit qui illumine nos cœurs pour que nous comprenions, pour que nous entrions dans le mystère de ces vérités qui nous ont été annoncées, qui nous ont été proclamées par le Christ durant sa vie terrestre ; le Saint-Esprit nous fait comprendre aussi ce que l’on peut appeler le sens chrétien de l’Ancien Testament, et nous révèle comment toutes les écritures parlaient déjà du Christ.

Toute la vie chrétienne repose sur cette adhésion de notre cœur et de notre intelligence à ces vérités fondamentales. Les premiers conciles, ceux du quatrième siècle ont eu lieu dès que l’Église a pu réunir des évêques du monde entier, une fois la période des grandes persécutions terminée. Les deux premiers conciles ont eu lieu au début et dans la deuxième partie du quatrième siècle : le concile de Nicée en 325 et le premier concile de Constantinople en 381. Ils ont précisé le contenu notre foi dans la Sainte Trinité.

Ces deux premiers conciles ont en effet défini que, selon l’enseignement hérité des apôtres, Dieu est à la fois Un et Trine, qu’il est un en son essence et cependant en trois personnes. Trois personnes qui sont vraiment des personnes, qui ne sont pas simplement trois visages d’un Dieu unique, mais qui ont chacune leur consistance, leur personnalité, et qui cependant sont tellement unies, tellement transparentes les unes aux autres, unies dans une communion tellement profonde, que nous devons affirmer qu’à elles trois, elles sont, en toute rigueur d’expression, un seul Dieu.

Oui, le Père a engendré un Fils qui lui est semblable en essence, « consubstantiel », à qui Il communique tout ce qu’Il a et tout ce qu’Il est. Et il y a un Esprit saint qui procède de Lui, à qui Il communique aussi tout ce qu’il a et tout ce qu’il est, à qui est dû même honneur et même gloire qu’au Père et au Fils.

Les conciles du cinquième siècle, le concile d’Éphèse (431) et le concile de Chalcédoine (451) ont ensuite précisé que, selon l’enseignement des apôtres, il y a dans le Christ une seule personne et deux natures. C’est-à-dire que le Christ n’est pas une personne humaine en qui le Verbe de Dieu serait venu habiter. Il est vraiment Un, il est, en tant que personne, le Fils de Dieu lui-même, la seconde personne de la Trinité, mais il est à la fois Dieu et homme parce qu’Il a assumé notre nature humaine pour notre salut. Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il a pu dire, vient de sa personne divine, cependant cette personne divine agit tantôt par sa nature humaine, tantôt par sa nature divine, sans que les deux ne soient jamais séparées.

Les conciles des cinquième (Constantinople 553) et sixième (Constantinople 680) siècles n’ont fait que préciser, en face de questions et d’erreurs nouvelles, cette doctrine du concile de Chalcédoine, cette doctrine de l’unité du Christ dans sa nature divine et sa nature humaine.

Quant au septième concile (Nicée 787) que j’évoquais tout à l’heure, c’est celui qui a affirmé la nécessité de la vénération des saintes icônes.

Toute notre vie chrétienne repose sur la foi en ces vérités fondamentales, parce que ni notre sensibilité ni notre intelligence ne peuvent y accéder par elle-même. Il n’est pas possible à l’homme de les découvrir par lui-même, quelle que soit sa sagesse, quelle que soit la profondeur de sa réflexion. Il fallait que Dieu intervienne dans l’histoire, que Dieu nous parle, d’abord par les prophètes et ensuite par son Fils, pour que du coup nous connaissions ces vérités, pour que nous sachions que Dieu est un Dieu unique en trois personnes, que le Fils de Dieu s’est incarné pour notre salut et nous a appelé à devenir nous-mêmes, unis à lui, des fils de Dieu par adoption, à être divinisés, à participer nous-mêmes à sa vie divine.

Cette destinée extraordinaire de l’homme, pour que nous la connaissions, il faut à la fois que nous croyions à la Parole de Dieu, et que nous accueillions la lumière intérieure qui nous vient du Saint-Esprit. Saint Silouane disait : « l’humilité est la lumière dans laquelle nous voyons la lumière » .

C’est-à-dire que dans la mesure où notre cœur est humble, où nous sommes dépouillés de tout attachement à notre jugement propre, à nos idées, nos opinions personnelles, nous sommes prêts à accueillir la parole de Dieu. C’est seulement à cette condition que la foi peut s’épanouir dans notre cœur.

D’après Père Placide Deseille, La couronne bénie de l’année chrétienne,

Volume 2, pages 220-224

 

Divine Liturgie

Chaque dimanche à 9h30

Dimanche 7 juillet

14: des Pères des 6 premiers conciles

21 :

28 :

 

Eglise orthodoxe de laSainte Transfiguration

Grande-Rivière N-OIle Maurice (Derrière le garage Bala)

 Divine Liturgie

Chaque dimanche à 9h30

Site WEB:

http://orthodoxchurchmauritius.org

Père Athanasios, tel.: 57 33 32 53

E-mail: p.athanasios@myt.mu

Père Ian, tel.: 52 57 90 53

E-mail: fr.ian@antiochian.org.nz

Père Jean, tel.: 59 05 70 23

E-mail: klepperbali@gmail.com

Le cadre dirigeant de banque devenu moine orthodoxe

p hilarionUn ancien dirigeant de banque devenu moine orthodoxe
Sur l’archimandrite Hilarion (Dan)

 

Source : http://orthochristian.com/121975.html

Paula Anastasia Tudor

L’archimandrite Hilarion (Dan) est l’un des pères spirituels roumains les plus vénérés de nos jours. Dans le monde, il était un homme de haut rang et avait de grandes possibilités, mais il renonça à ses richesses terrestres pour une vie en Christ.

 

 

«Les gens cherchent la gloire, l’adrénaline, mais ils ne peuvent pas mener une vie bien remplie sans Christ»

Dans le monde Hilarion était un éminent économiste. Il a effectué un stage à l’étranger où il a été vivement apprécié et à qui on a offert un travail intéressant. Il avait aussi beaucoup d’amis et jouissait d’une vie sociale riche en événements. Mais il a renoncé à tout pour la seule liberté qui soit effective dans le monde : il s’agit de la liberté reçue par amour du Christ. Il est devenu moine.

En 1980, Ion Dan est diplômé de l’Académie d’études économiques de Bucarest (sous-département des relations économiques internationales du Département du commerce). Il est affecté à l’office de tourisme de l’État à la station balnéaire de Mamaia (1) et il travaille pendant quelques années à l’Administration générale des douanes. Ayant travaillé au département chargé des réformes auprès du gouvernement roumain, dans les années 1990, il poursuit ensuite une carrière dans le secteur bancaire. Pendant quelques années, il va diriger les succursales de Bancorex (2) , d’OTP Bank (3) et de la banque turco-roumaine à Constanța, avant de prendre sa retraite. En février 2009, il est tonsuré et devient le moine novice Hilarion. En avril de la même année, il est ordonné hiéromoine et il est nommé comme père confesseur au couvent de la Sainte-Croix, dans le même comté de Constanța, à quelques kilomètres du village de Crucea (4).

 

Qu’est-ce que la couleur ?

Ion a grandi dans un environnement totalement non religieux. Il est né en 1956, à l’apogée du «stalinisme» (comme il le disait lui-même), et ses parents, comme tout le monde à cette époque, étaient des « produits du régime».  Le père Hilarion explique:

«Mon père n’a jamais quitté notre petite ville (5). Par ailleurs la seule offre qui était présente consistait dans les soi-disant « brigades patriotiques », alors il les a rejointes. »

Sa grand-mère emmenait le petit Ion à l’église lorsqu’il venait passer ses vacances avec elle. Ce n’est que pendant son adolescence que sa recherche a commencée : Ion posa des questions et ne put trouver les réponses nulle part. Puis il a commencé à lire de nombreux livres, en particulier des livres de philosophie, mais n’a pas trouvé ce qu’il cherchait avant de tomber sur un livre de la série « Les pensées modernes » publié par Politizdat:

«Différents livres (et principalement de gauche) ont été publiés dans cette série sur la sociologie, la philosophie et l’économie. Il existe également d’autres ouvrages, tels que « Esprit et Matière » du physicien autrichien Erwin Schrödinger. Schrödinger soutenait l’idée que l’esprit est différent de la matière. Il a introduit son idée avec une expérience intéressante. Répondant à la question « Qu’est-ce que la couleur ?», Il a démontré physiquement que la couleur n’existe que dans notre conscience. C’est une simple sensation qui apparaît chez un sujet constitué non seulement de matière mais également d’esprit. Nous voyons les couleurs et la lumière à travers notre partie spirituelle. Ayant découvert cette approche, j’ai commencé à lire et à chercher plus vigoureusement et je suis devenu un théiste, même si je n’étais pas alors un chrétien convaincu,  je me suis dit  «Oui, Dieu existe». Continuer la lecture de Le cadre dirigeant de banque devenu moine orthodoxe