De même que le jardinier qui n’arrose pas son jardin laisse ainsi mourir ses légumes, ainsi l’intellect qui ne purifie pas ses pensées ruine ses efforts.
Saint Thalassios le Libyen
De même que le jardinier qui n’arrose pas son jardin laisse ainsi mourir ses légumes, ainsi l’intellect qui ne purifie pas ses pensées ruine ses efforts.
Saint Thalassios le Libyen
Les limites de la raison humaine et de la connaissance de Dieu
Il y a ce qui peut être vu, et il y a l’invisible, le matériel et l’immatériel. Ce qui est matériel peut être examiné et expérimenté scientifiquement, l’immatériel ne peut être vu et éprouvé que spirituellement. Ce sont deux mondes qui semblent seulement en apparence en contradiction l’un avec l’autre. Si vous essayez d’examiner ce qui est de nature spirituelle en utilisant une science qui est par sa nature même destinée à explorer le domaine matériel, vous échouerez.
Les choses qui sont de Dieu sont bien au-delà des capacités de notre esprit fini à comprendre. Le divin ne peut être connu qu’à travers le « Nous »(1), cet endroit dans le cœur qui est notre vrai centre. Contrairement au cerveau, le « Nous » est capable de connaître au-delà de la compréhension humaine puisque sa source est celle de la connaissance noétique.
Lorsque nous essayons d’utiliser les mots pour décrire la forme noétique, nous échouons. Nous ne pouvons pas plus expliquer Dieu que nous pouvons expliquer la physique quantique, puisque les deux sont invisibles. Dieu est en dehors du domaine de la compréhension intellectuelle (rationnelle) humaine. L’Église d’Orient aborde les choses de Dieu comme des saints mystères, puisque Dieu ne peut être connu que dans ses énergies divines, et non dans son essence. Si un scientifique peut croire en la physique quantique, qui est invisible, pourquoi ne peut-il pas croire en Dieu qu’il n’a pas vu ? Si nous pouvons croire au concept de l’infini, de quelque chose qui continue indéfiniment, pourquoi ne pouvons-nous pas croire en Dieu ? La science de l’âme est noétique et ne peut être examinée et expérimentée que seulement à travers l’activation du « Nous ». Le « Nous » dans la théologie chrétienne orthodoxe est «l’œil du cœur ou de l’âme», l’esprit du cœur. Dieu nous a créés avec le « Nous » parce que l’intellect humain n’est pas capable de Le connaître sans le « Nous ». L’intellect seul ne peut connaître Dieu, car le raisonnement humain est limité aux choses de nature matérielle. Dieu est inconnaissable sans Sa révélation divine, et seul le « Nous » peut percevoir cette connaissance. L’essence de Dieu reste inaccessible sans la connaissance noétique. La science a sa place, mais seul le cœur peut connaître Dieu.
Par l’amour en Christ,
Abbé Tryphon
https://www.facebook.com/Abbot-Tryphon-1395030584153681/
(1)
La principale préoccupation de l’Église orthodoxe est la guérison de l’âme humaine. L’Église a toujours considéré l’âme comme la partie de l’être humain qui a besoin de guérison parce qu’elle a observé à partir de la tradition hébraïque, du Christ lui-même et des apôtres que dans la région du cœur physique fonctionne quelque chose que les Pères appellent le « Nous ». En d’autres termes, les Pères ont pris le terme traditionnel « Nous », qui signifie à la fois intellect (dianoia) et parole ou raison (logos), et ils lui ont donné un sens différent. Ils ont utilisés le terme « Nous » pour désigner cette énergie noétique qui fonctionne dans le cœur de toute personne spirituellement saine. Nous ne savons pas quand ce changement de sens a eu lieu, car nous savons que certains Pères utilisaient le même mot « Nous » pour désigner la raison ainsi que cette énergie noétique qui descend et fonctionne dans la région du cœur. (http://orthodoxinfo.com/phronema/patristic-theology-romanides-chapter-1-what-is-the-human-nous.aspx)
Comment mettre fin à l’isolement
L’isolement et la vie chrétienne
Source : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1950474478609286&id=1395030584153681
À une époque où les familles ne dînent plus ensemble, les enfants regardent la télévision, jouent à des jeux vidéo et envoient des texto à leurs amis depuis leur chambre. Quand les adultes peuvent être vus en train de marcher dans nos villes en parlant sur des téléphones portables. À un moment de notre histoire où les gens peuvent être assis dans un café avec des amis, tout en parlant à quelqu’un d’autre sur un téléphone mobile, nous sommes devenus un peuple vivant ensemble dans l’isolement.
Je me souviens de ma jeunesse quand je rendais visite à ma grand-mère âgée, elle allumait toujours la télévision et la radio. Vous entriez dans sa cuisine et entendiez une radio, tandis que dans le salon vous trouviez sa télévision, même si elle écoutait rarement. Je savais que c’était le signe qu’elle se sentait seule et que le bruit lui tenait compagnie. Pourtant, quand elle avait de la visite elle éteignait tous les appareils. Continuer la lecture de Sur les moyens de communication (smartphone, ordinateurs….)
Un royaume sécularisé où il n’y a jamais Noel.
A secular kingdom…where Christmas never comes
Source:https://blogs.ancientfaith.com/glory2godforallthings/
Deux personnes travaillent dans une soupe populaire, nourrissant les pauvres. L’un d’eux est chrétien, l’autre ne croit en rien. Le chrétien fait ce qu’il fait par obéissance au Christ, afin de servir le Christ « dans le plus petit de mes frères. » Celui qui ne croit en rien fait ce qu’il fait parce qu’il pense que la générosité est une bonne chose et que le monde serait un meilleur endroit si les gens agissaient de cette manière. Quelle différence y a-t-il entre eux ?
À un certain niveau, ce qu’ils font est exactement le même. Si je suis un pauvre qui a faim, peu importe les motifs ou les explications – je suis reconnaissant pour la nourriture. Les actions qui sont entreprises sont indiscernables, bien que l’un fasse ce qu’il fait parce qu’il croit en Dieu, et l’autre fait ce qu’il fait même s’il pense qu’il n’y a pas de Dieu. Les actions des deux hommes peuvent être qualifiées de «morales». En effet, elles sont moralement indiscernables.
Je n’ai pas l’intention de dénigrer les actions morales. Je serais très reconnaissant à Dieu si tous les incroyants étaient motivés d’une manière similaire. Ce serait bien si les chrétiens eux-mêmes étaient plus moraux dans leurs actions et leurs vies. Mais le simple fait que les actions de ces deux individus soient moralement indiscernables illustre une des limites de la «simple» morale. En ce sens, une personne «morale» peut être définie comme étant une personne qui agit de manière cohérente pour réaliser un schéma de bonne conduite. Nous devons également noter que les pharisiens auxquels Jésus s’opposait avec une grande véhémence étaient des hommes très «moraux», selon cette définition. Le Christ a souligné certaines des faiblesses de leur moralité, mais son but n’était pas d’entreprendre des réformes morales au sein du judaïsme pharisaïque.
J’ai écrit ailleurs : Jésus n’est pas mort pour que les mauvais deviennent bons, mais pour vivifier les hommes (qui sont comme) morts. Continuer la lecture de Un royaume sécularisé… où il n’y a jamais Noel
LE COMBAT SPIRITUEL
Le but de notre vie, c’est l’acquisition de la perfection et de la sainteté. C’est devenir les dignes enfants de Dieu et les héritiers de son Royaume. Prenons garde de nous priver de cette vie future en donnant la priorité aux choses de la vie présente. Ne nous écartons pas du but et du sens de la vraie vie en privilégiant les soucis et les tribulations qui sont inhérents au monde d’ici-bas. Le jeûne, les veilles et la prière ne peuvent à eux seuls produire les fruits escomptés. Ils ne constituent pas en soi le véritable but ; ils ne sont que des moyens pour atteindre ce but. Aussi, ornez vos cierges d’authentiques vertus. Luttez sans cesse pour déraciner les passions qui sont en vous. Purifiez vos cœurs de toutes ses souillures pour qu’il devienne la demeure de Dieu et que l’Esprit Saint y trouve de quoi le remplir de ses dons divins. Mes bien-aimés, que toutes vos préoccupations et tous vos soucis tendent uniquement vers cela, vers ce seul but déjà cité qu’il ne faut en aucun cas délaisser. C’est en vue de cela que votre prière est essentiellement adressée à Dieu. A chaque instant de votre existence cherchez d’abord Dieu. Mais cherchez-Le là où Il se trouve : à l’intérieur de votre cœur et uniquement là. Et lorsque vous L’aurez enfin trouvé, tenez-vous devant Lui avec effroi et crainte à l’instar des Chérubins et des Séraphins parce qu’alors votre cœur sera devenu le trône de Dieu. Toutefois, pour trouver le Seigneur, humiliez-vous plus bas que terre parce que Dieu vomit les orgueilleux tandis qu’Il aime au contraire et visite les humbles de cœur. C’est pour cette raison qu’Il a dit par la bouche d’Isaïe (ch. 66/2) : « Celui qui attire mes regards, c’est l’affligé, le cœur contrit qui craint ma parole ». Mène le bon combat donc et Dieu en retour te fortifiera. Par ce combat nous localisons nos propres faiblesses, nos manques et nos défauts personnels. Car ce combat incessant n’est que le miroir de notre situation spirituelle : celui qui n’a jamais mené ce type de combat, celui-là n’a jamais non plus été capable de connaître son état intérieur réel. Attention à ce que vous considérez comme étant » vos petits péchés « . Si par inadvertance il vous arrive de succomber à un péché, surtout ne désespérez pas : relevez-vous vite, tombez à genoux devant Dieu, Le seul capable de vous redresser. Ne vous enfermez pas dans votre grande tristesse, qui ne sert qu’à couvrir votre fierté. Les états de tristesse exagérée et les moments de désespoir qui nous saisissent nous font beaucoup de tort et ils finissent par devenir pour nous un vrai danger. Très souvent ils ne sont que l’œuvre du diable afin que nous mettions un terme à notre bon combat. On trouve aussi en nous des faiblesses et des défauts et des passions dont les racines sont profondes ; plusieurs d’entre eux nous sont par ailleurs héréditaires. On ne se défait pas de tout cela en usant d’expédients spasmodiques ni en succombant à l’anxiété et au désespoir mais on en guérit en usant de patience, de persévérance, de fermeté envers soi-même, de sollicitude et d’attention. C’est vrai : la route qui mène à la perfection est longue et ardue. Priez Dieu de vous en donner la force. Affrontez vos chutes avec patience et une fois debout, ne vous attardez pas, comme le font d’habitude les gosses, sur le lieu de votre chute en poussant des hurlements et en versant des pleurs la plupart des fois inconsolables. Restez sans cesse vigilants et sans cesse priez pour ne point succomber à la tentation. Et s’il vous arrive de tomber dans des fautes déjà anciennes, surtout ne vous laissez pas aller au désespoir car nombre d’entre elles sont naturellement puissantes et c’est par habitude qu’on les commet. Cependant, avec le temps et la persévérance, on trouve aussi le moyen de les vaincre. Pour cela loin de vous tout désespoir !
Source: http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/spiritualite/StNectaire1.htm