Un conseil d’un Ancien

Nous ne savons pas à quoi Dieu ressemble ; ainsi nous lisons dans Jean 1:18: Personne n’a jamais vu Dieu. C’est vrai, mais nous pouvons Le rencontrer dans la prière. Allez dans votre chambre, dans votre pièce, dans votre cœur, et surtout, pensez vraiment à qui Vous allez parler, et dites alors ce que moi, un vieillard, je vous enseigne : «Je vous remercie, Seigneur, de m’avoir amené à parler avec Toi ; moi … le plus grand pécheur parmi tous ! »  Et alors tenez-vous droit et parlez à Dieu.

Après tout, qu’est-ce qu’Il nous demande ? Il demande que nous rejetions en nous tout le péché qui nous souille. Qu’il soit minuit ou midi, parce que nous péchons tout au long du jour, entrez dans la profondeur de votre âme et parlez à Celui qui pardonne toutes vos iniquités (Psaume 103: 2). Et puis dites : «Pardonne-moi, Seigneur, pardonne-moi, car je ne savais pas qu’ils se produisent devant Tes yeux ! Mon cœur était comme mort et je ne pensais pas à Toi ». Agissez ainsi tout au long de la journée et apprenez à vous tenir devant Dieu, car vous vous purifierez ainsi et vous préparerez au jugement qui vient.

Et encore, vous verrez non seulement votre petitesse et l’abondance de vos péchés, mais aussi la bonté de Dieu, qui ne veut pas la mort du pêcheur mais qu’il change de conduite et qu’il vive (Ez 33, 11). Toutes les prières sont belles, et il est bon que vous lisiez le Livre des heures et le Canon de supplication à la Très Sainte Mère de Dieu. Mais si vous n’avez que peu de temps, tenez-vous droit devant Dieu comme je vous l’ai enseigné, et parlez-lui de toute la plénitude de votre cœur. Faites ceci et commencez à sentir Dieu ! Et vous vous rendrez compte que tout ce que vous faites, vous le faites devant Dieu !

Et encore, rappelez-vous que quand vos prières cessent, alors le péché commence ! Même que l’interruption de la prière elle-même est pêché. En vérité, Dieu a dit : «Soyez saints !» Et je n’ai jamais entendu parler de saints qui ne priaient pas. Même l’apôtre Paul demande de prier «sans cesse» ! Sans cesser – et pas seulement de temps en temps.

Au cours premiers siècles du christianisme, il n’y avait pas de prêtres, pas d’églises, pas de monastères, juste une communauté de croyants au milieu du monde païen. L’apôtre leur a demandé de prier sans cesse, et cette exhortation s’applique également à vous qui n’avez pas le temps de prier. Après tout, même ceux qui ont vécu pendant les temps apostoliques ne savaient pas combien de temps ils auraient pour la prière, parce qu’ils subissaient la persécution…

Elder Julian Lazăr from the Romanian Skete of St John the Baptist, Athos: About the prayer and holiness

 

Un conseil de saint Isaac le Syrien (évêque de Ninive)

Quand tu désires mettre quelqu’un sur la bonne voie, entoure le d’abord de tendresse et d’affection. En effet rien n’incite mieux le pécheur au remords, à l’abandon de son mauvais penchant et à la conversion que les bienfaits matériels et le respect qu’il voit chez toi. Avec amour dis lui quelques mots, ne te mets pas en colère contre lui de sorte qu’il ne voie en toi  aucun signe d’animosité. Car l’amour ne connaît ni la colère ni l’irritation.

Saint Isaac le Syrien

 

 

A propos du jeûne

 

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Il est nécessaire pour le chrétien de jeûner afin d’éclairer son intellect, d’élever et de développer ses sentiments et de stimuler sa volonté pour avoir une activité utile. Il est aussi nécessaire pour un chrétien de jeûner parce que le Fils de Dieu prit sur Lui notre humaine nature, afin que la nature humaine soit élevée au plan divin, et à présent, nous nous hâtons vers le Royaume de Dieu qui n’est ni nourriture ni boisson, mais justice et paix, et joie dans le Saint Esprit. Le jeûne est un bon maître: il fait vite comprendre à tous ceux qui jeûnent que l’homme a besoin de peu de nourriture et de boisson, et qu’en général, nous sommes gourmands et que nous mangeons beaucoup plus qu’il n’est nécessaire. Le jeûne expose clairement tous les péchés et les défauts, toutes les faiblesses et les maladies de notre âme, de même que lorsque l’on remue un eau boueuse et stagnante, les reptiles et la terre qui s’y trouvent sont révélés. Cela nous montre la nécessité de nous tourner vers Dieu de tout notre cœur, de rechercher Sa miséricorde, Son aide et Sa grâce salvatrice. Le jeûne nous montre toute l’habileté, la ruse et la malice des esprits incorporels que nous avons involontairement servis.

Saint Jean de Cronstadt

P.S. La période qui précède la fête de la Nativité de Notre Seigneur et qui commence le 15 novembre correspond au carême de la Nativité.

Qu’est ce que le salut pour un chrétien?

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Pour nous orthodoxes, le but unique et absolu de la vie en Christ est de devenir participant à la vie de Dieu, de s’unir avec Dieu, (en d’autres termes la sainteté car Dieu est saint, c’est la « theosis »), afin que l’homme – par sa participation aux énergies incréées de Dieu (c’est-à-dire à la vie de Dieu)- puisse devenir «par la Grâce qui vient de Dieu» ce que Dieu est par nature (sans commencement ni fin). C’est cela la signification du «salut» dans le christianisme.

Ainsi, en tant que chrétiens, nous savons que le salut est un processus continu avec lequel, en tant que croyants, nous sommes appelés à coopérer. Il nous est dit : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4:17). L’apôtre Paul a rendu manifeste la nécessité de la coopération humaine quand il nous a demandé de «travailler votre salut avec crainte et tremblement ; Car c’est Dieu qui agit en vous, vous permettant à la fois de vouloir et de travailler pour son bon plaisir (Philippiens 2: 12-13) ».

 

Basé sur Protopresbytre George Metallinos, Doyen de l’Université d’Athènes (Ecole de Théologie).

Source : https://asceticexperience.com/2016/10/salvation-means-christianity/

Que pouvons-nous dire sur le fait de devenir participant à la vie de Dieu ?

Ici se trouvent ceux qui sont dans le creux le plus profond de l’ignorance, dans les sombres passions de ce corps et dans l’ombre de la mort, et qui ont la témérité de commencer à philosopher à propos du Ciel sur la terre. Le firmament a les étoiles pour sa beauté, et l’absence de passions a les vertus comme ornements ; Car par absence de passions je n’entends rien d’autres que le Ciel intérieur de l’esprit, qui considère les ruses des démons comme de simples jouets.

Et donc, il est vraiment sans passion, et reconnu comme impartial, celui qui a rendu sa chair incorruptible, qui a élevé son esprit au-dessus des créatures et qui a subjugué tous ses sens à celui-ci (son esprit) et qui garde son âme dans … la présence du Seigneur, tendant vers Lui, même en allant au-delà de ses forces.

D’autres disent, d’ailleurs, que l’absence de passions est la résurrection de l’âme qui précède celle du corps ; Mais d’autres, que c’est la connaissance parfaite de Dieu, seconde seulement à celle des anges.

L’âme dépourvue des passions est immergée dans les vertus, comme ceux qui sont dans les passions sont immergés dans les plaisirs.

L’esprit doit être libre de toutes choses créées afin d’atteindre le Créateur.

Basé sur Saint-Jean Climaque (de l’Échelle Sainte).

Source : https://asceticexperience.com/2016/09/deification-our-purpose/

 

Conseils spirituels données par une personne ayant lu ces lignes :

3 choses à faire pour commencer :

  • Prière quotidienne pour avoir une relation correcte avec Dieu.
  • Savoir pardonner (être miséricordieux) pour des relations correctes avec les autres.
  • Reconnaître ses propres fautes pour avoir une relation correcte avec soi-même (notre propre esprit intérieur).

 

Source dans les commentaires de : https://asceticexperience.com/2016/10/salvation-means-christianity/

 

Le chant, l’homme et Dieu.

Le chant de Dieu (P. Steven Freeman)

Source:http://blogs.ancientfaith.com/glory2godforallthings/2012/01/19/the-song-of-god/

L’homme est une composition musicale, un hymne merveilleusement composé à l’activité créatrice puissante.

Saint Grégoire de Nysse1 (PG 44, 441 B)

 

Dans la pensée de saint Grégoire de Nysse, l’homme n’est pas seulement un chanteur, mais un chant. Nous ne sommes pas seulement chant, mais le chant de Dieu. En effet, dans un thème des Pères (de l’Eglise), toute la création est le chant de Dieu, parlé (ou chanté) et venu à l’existence. «Que la lumière soit», est plus que l’expression d’un commandement : c’est la prononciation d’une phrase qui organise l’univers comme un morceau musical. Dieu chante. Toute la création chante. Le chant de louange qui naît de la création est offert à Dieu, l’Auteur de toutes choses. C’est aussi le chant de la création elle-même, une révélation de la vérité de son être. La musique n’est pas un divertissement : si elle est réalisée correctement, elle est le cœur même de la création.

Les anges dans la vision d’Ésaïe (chapitre 6) s’écriaient mutuellement dans le chant : «Saint, saint, saint, est le Seigneur, Dieu des armées …» Le chant de l’un appelle le chant de l’autre. L’adoration est l’offrande de tout notre être, appelant le chant de toute la création en union avec le chant que Dieu Lui-même chante.

Pour se comprendre comme le chant de Dieu, il y a une phrase dans son hymne à la création, qui affirme tant notre unicité que notre union avec le tout. Notre prière, notre culte, notre vie, sont une offrande du chant que Dieu lui-même a soufflé.

Nos habitudes de pensée fournissent des moyens par lesquels nous nous concevons. Il me semble intéressant de noter que notre concept moderne de l’existence humaine a minimisé le rôle de la musique. La musique est quelque chose que nous faisons, une industrie par laquelle nous gagnons de l’argent. C’est un instrument pour la glorification des ego. La musique est déformée.

Dans le même temps, notre culture a fait de la musique un vaste secteur financier, les gens eux-mêmes sont devenus moins musicaux. La capacité de jouer d’un instrument (autre que l’air-guitare) a diminué profondément. Les programmes de musique au sein des écoles sont jugés trop coûteux à financer. Le nombre de jeunes sans formation ou expérience musicale continue d’augmenter. Les gens chantent rarement ensemble (une coutume autrefois universelle avant la modernité), sauf dans les environnements les plus structurés. La musique folklorique (la musique des peuples) disparaît rapidement (ces choses sont peut-être plus vraies en Amérique qu’en Europe).

Je ne devrais jamais prédire une disparition de la musique – car les êtres humains sont un chant et le chant ne disparaîtra pas. Mais vivre d’une manière qui nous aliène de notre qualité d’être le chant de Dieu est vivre avec un vide existentiel. Si l’homme est un chanteur, alors il doit chanter – et il doit chanter à Dieu.

Source ; http://blogs.ancientfaith.com/glory2godforallthings/2012/01/19/the-song-of-god/

 

1 Grégoire de Nysse (vers 331 à 394) est un intellectuel passionné de rhétorique qui enseigne la philosophie. Son épouse l’adore et c’est réciproque. Quand son grand frère, saint Basile de Césarée, le consacre évêque de Nysse, une petite bourgade rurale de Cappadoce, cet intellectuel le ressent comme un exil, mais il l’accepte par devoir dans un monde si peu chrétien. Il se heurte à l’empereur qui soutient l’arianisme et qui l’exile. Il reviendra dans son diocèse à la mort de Valens et se fait le champion de la foi en la Trinité. Il sera l’un des principaux artisans de la victoire de l’orthodoxie au concile de Constantinople en 381. Saint Grégoire de Nysse est sans aucun doute l’un des plus grands théologiens spéculatifs, d’une ouverture d’esprit rarement égalée. Ce maître de la théologie contemplative par ses grands traités spirituels, est en même temps un pasteur et un catéchète soucieux de se faire comprendre par tous. 
Source : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5103/Saint-Gregoire-de-Nysse.html