Message pascal
Mai 2016
« Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants et de ceux qui
sont à la mamelle? »(Mt 21, 16 ;
Ps8, 6). Ainsi s’adressa le Seigneur Jésus aux Chefs des prêtres et
aux scribes qui virent les enfants crier au temple : « Hosanna au
Fils de David ». Les enfants, les personnes naïves, les pauvres,
connaissent le salut. Leurs coeurs sont purifiés ; ils sont devenus
comme des enfants. De notre temps, bienheureuses sont de telles
personnes.
Une fois, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui
demandèrent : qui est le plus grand dans le Royaume des Cieux ?
Alors, Jésus appela un enfant à lui ; il le mit au milieu et leur dit :
« Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous
ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le
royaume des cieux » (Mt 18, 3).
A notre époque, le monde est ravagé par les guerres et les
conflits ; beaucoup s’adonnent à la haine et à l’injustice.
Bienheureux sont ceux qui pardonnent ; ceux-ci conquièrent la
charité. C’est que la résurrection n’est autre que cet
échappement au péché, à l’égoïsme et aux convoitises.
La résurrection du Christ est d’être ressuscité du tombeau du péché et de la mort pour pénétrer le
tombeau de l’humilité et du repentir. Ainsi nous enseigne Saint Syméon le Nouveau théologien. La
personne qui s’attache à ses propres péchés ne peut pas connaître Jésus. Nous, les véritables chrétiens
d’aujourd’hui, n’avons plus que ce Jésus, humble et souffrant. Il suffit de le toucher dans les souffrances
des autres, pour entrer au ciel, à la Jérusalem céleste. Les Pâques sont ce passage de la mort à la vie.
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Dans notre vie, ceci pourrait advenir à tout instant. Jésus dit à Marthe, la soeur de Lazare : « Je suis la
résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en
moi ne mourra jamais » (Jn11, 25-26). Il s’agit d’une dialectique entre le passé, le présent et le futur :
« qui était, qui est, et qui vient » ! Le mystère de la résurrection agit au-dedans de nous dès le baptême.
C’est Saint Paul qui le dit : «Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin
que …nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Rm6 : 4).
Au moment du baptême, la même grâce du Saint Esprit qui vint sur les Apôtres dans la Pentecôte est
enracinée dans le coeur de l’homme, ainsi que l’affirme Saint Jean Chrysostome. Cette grâce divine est
une semence divine, une énergie divine non créée et potentielle. Saint Diadoque de Photicée enseigne
que cette énergie attend l’initiative libre de l’homme pour qu’elle puisse agir en lui, se transformant
ainsi une énergie « cinétique » (active). Comment cette grâce émanant de la Résurrection du Christ agitelle
en nous ? Saint Basile le Grand explique que cette grâce active pénètre tous les membres du corps
de l’homme qui la reçoit, jusqu’aux limbes et aux sens, si bien que nous acquérons la pensée du Christ,
le regard du Christ, l’ouïe du Christ… Telle est la première résurrection que nous vivons dès le présent.
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Bien aimés, la spiritualité de l’Eglise orthodoxe est une spiritualité pascale. Ni les souffrances du Christ,
ni les souffrances de ce monde, ni les souffrances du corps ne laissent place à la mélancolie, à l’anxiété
au désespoir. Elles constituent des douleurs qui travaillent le croyant jusqu’à ce que jaillisse la lumière,
la lumière du Christ ressuscité. C’est là que résident l’espoir et la joie. Il s’agit de la tristesse radieuse,
dont le Seigneur Jésus parle aux disciples avant la Passion : « vous serez dans la tristesse, mais votre
tristesse se changera en joie » (Jn20, 16).
Frères, la vie en Christ au sein de l’Eglise est un festin de noces perpétuelles ; ce sont les noces
mystiques de la mort et de la résurrection du Christ, consumées dans l’union du Christ à son Epouse
l’Eglise, et à chaque âme qui aime le Christ et languit de désir pour Lui, telle la Vierge Marie, ainsi saluée
par l’ange : « Réjouis-toi, Ô Epouse inépousée ». Amen.
† Efrem,
Métropolite de Tripoli,
De Koura et leurs dépendances
LA RESURRECTION
Qui est celui-ci qui donne la lumière à partir des ténèbres et de la vallée de la mort, à partir d’un tombeau ?!
Il est la lumière du Verbe qui était auprès de Dieu, Lui qui est depuis le commencement, Il est Dieu et par Lui tout a été fait !!
L’univers et les cieux, les corps célestes et les étoiles, la Terre et toutes les bêtes, les oiseaux et les océans….
En Lui était la Vie et Lui, le Dieu était sa lumière !!
Par Lui tout a été fait et sans Lui rien n’a été fait de ce qui existe.
Il dit : voici que j’ai fait la vie, l’univers et la lumière ; mais où est l’homme ?
Puis Il prit un peu de terre de cet univers qu’Il a créé, Il y a mis Son souffle et Il l’a modelé, c’était l’homme. Un être humain de terre, telle est l’œuvre de Dieu dans laquelle Il a mis son souffle !! A Son image et à Sa ressemblance Il l’a créé, comme une motte de la terre de Dieu et comme un esprit de l’Esprit Saint de Dieu !!! Et Il lui confia Son bien dans Son paradis afin que l’homme Lui soit semblable, qu’il demeure avec Lui et devienne dieu à partir de la Divinité !!!
La parole de Dieu était vie intégrale, versée selon Sa volonté !!! L’homme était le signe de l’amour de Dieu pour le monde, l’homme était empli de Sa plénitude Lui qui est la lumière du monde qu’Il a créé !!!
Et l’Esprit de Dieu était la lumière qui faisait connaître à l’homme que Dieu est son créateur. Lui le seul Dieu, vrai Dieu de vrai Dieu, la lumière de la Lumière divine, vie de la Vie. Et avant le commencement et la Création du monde, Il était amour jaillissant d’amour. C’est ainsi que le Créateur s’est incarné. L’Amour qui est depuis toute éternité et pour toute éternité…Lui !!!
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Et puis vinrent les ténèbres !
Les Cieux ont tremblé, ainsi que la terre et tout ce qui y bouge.
Les étoiles sont tombées, les montagnes se sont fendues et l’Univers s’est enfoncé dans l’Abîme.
Qui a éteint le soleil ? Qui a caché la lumière de la lune ? Qui a rendu l’amour absent ? Qui a tué l’amour ?
Par l’amour la vie est apparue et l’amour était la lumière de la vie du monde.
Par l’amour Dieu a créé la vie, l’Univers et l’homme.
Par l’amour, Dieu est devenu homme afin que l’homme devienne dieu !
Qui a tué l’amour de la Divinité ?
Dieu est-il mort ?
Qui a tué la Divinité ? Qui a tué l’homme ? Qui a tué la lumière de la vie ?
Qui s’est élevé contre le Dieu créateur tuant Sa création, l’œuvre de Ses mains ?
Tout l’histoire du monde, l’homme la connaît dans son intellect, mais connaître la vie qui est en lui reste caché par le poison du diable-serpent !!! Du diable, la mort s’est mélangée à la vie !!!Et la vie a décru sur Terre !!! Le corps de la créature de Dieu connaît la corruption et la mort !!! Les maladies sont devenues nombreuses et incurables. Les passions jaillissent du ventre de l’homme qui accueillait la vie de Dieu et le monde s’est rempli de pêché au lieu de l’amour !!!
Le visage de l’homme s’est modifié, ce visage qui était à l’image de Dieu…et le modèle est devenu lointain, il est recherché par ceux qui aiment Dieu qui languissent pour la période du premier amour qui se trouvait dans le monde et par qui le monde a été fait et que le monde n’a pas connu !
C’est ainsi que le monde a tué la divinité en Le suspendant sur la croix !
Mais il reste ceux-là qui sont la bonne terre qui fait germer le grain de blé et qui œuvrent à nourrir les pauvres de la terre du Christ où se trouve un reste de Son amour !! De l’Esprit premier d’où est venu l’Univers.
Et le Seigneur a été crucifié sur la croix de l’homme…
Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli. Ils ont étouffé le souffle de Dieu en eux. Ils ont tué ce souffle génération après génération. La terre s’est vidée de l’esprit, ainsi que l’amour qui est à la base de la connaissance…Et dans le monde, la connaissance que l’homme avait de Dieu s’est évanouie.
Le diable dansa de joie, le monde est devenu son monde avec tout ce qu’il contient. Mais il est resté sept mille qui ne se sont pas agenouillés devant le Baal. Ce sont ceux qui L’ont connu et L’ont accueilli, et Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, eux qui croient en Son Nom. Eux qui ne sont pas nés du sang ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme mais qui de Dieu sont nés. Et le verbe s’est fait chair et Il a habité parmi nous, et nous avons vu Sa gloire, gloire comme celle qu’un fils unique tient de son Père, plein de grâce et de vérité !!!
Ceux-ci sont debout et ils demeurent debout près de Sa croix s’emplissant de vie à partir de Sa croix, attendant Sa résurrection après avoir expérimenté en profondeur la peine pour atteindre ce qu’ils sont devenus ! Ils se tournent tous vers Lui génération après génération dans l’attente de sa sortie en tant que Lumière des ténèbres et de l’ombre de la mort, afin de proclamer pour tous ceux qui sont morts depuis le début ainsi que pour ceux qui vivent cette vie comme des morts :
CHRIST EST RESSUSCITE, EN VERITE IL EST RESSUSCITE.
Mère Marie (Zakka). Supérieure du monastère Saint Jean Baptiste. Douma. Liban. (2 mai 2016).
Source : http://holytrinityfamily.org/bible.php?var=jEoLoNaRcqWdwmpznGal4XBhT43r0YJX7NRKQ3T2qAE
Le chrétien qui est dans l’épreuve…
Extraits de lettres écrites par le Père Jean Romanidès (1927-2001) et qui se trouvent dans un livre qui présente pour la première fois en langue française l’œuvre de ce grand théologien grec du XXème siècle. Ce livre s’intitule Théologie Empirique et il est publié dans le cadre de la collection Contrelittérature aux éditions de l’Harmattan.
Le Père Jean Romanidès était ami avec la famille Pateras. Le père de famillle, Panagos, tomba malade du cancer ; alors sa fille aînée pria pour prendre la maladie de son père afin qu’il pût élever sa petite sœur. Le Seigneur exauça cette demande et Irène contracta la maladie. Elle devint moniale, puis son père sous le nom de Xénophon et sa mère sous le nom de Marie fondèrent un monastère dans l’île d’Oinoussa…
Les lettres que le P. Romanidès a écrites aux Patéras et en particulier à Irène sont d’une grande beauté…en voici deux extraits :
« Nous avons été infiniment affligés à cause de la santé de notre bien aimée Irène. Aujourd’hui que nous avons, nous aussi, une fille, nous comprenons mieux la peine des parents pour leurs enfants. Nous devrions toujours appuyer notre espérance sur le Père de Notre Sauveur, sur Sa Sainte Mère et tous les saints que Dieu écoute comme Ses amis. A cause de son amour pour son peuple, Moise disputa avec Dieu et, par sa prière sauva ce peuple à la nuque raide d’une ruine certaine. Puisque Dieu a écouté son ami Moise, combien plus exauce-t-Il les supplications de la Toute Sainte fait pour nous.
La Mère de Dieu et les saints prient pour notre salut et pour tout ce qui y contribue.
Dieu est bon et fait toujours ce qui est bon pour nous en vue de conduire notre amour à la vraie perfection.L’épreuve n’est considérée comme un mal que par les êtres intéressés qui ont aimé le monde et qui servent leurs propres désirs. Envers eux se révèle la colère du Haut du Ciel. Celui qui aime réellement Dieu affronte l’épreuve avec la force du Saint Esprit et, au lieu d’en être diminué, il grandit, et plus il est éprouvé, plus il se réchauffe, et un feu s’allume à l’intérieur de son cœur ; et dès lors que le cœur brûle du feu de la divinité, le diable se retire, n’ayant plus de part en lui ; alors l’homme devient lumière et brille désormais comme la lumière ; et les ténèbres s’en vont de son for intérieur.
Pour ceux qui aiment Dieu, tout concourt au bien, et avant tout nos afflictions. Malheur à nous quand nous ne comprenons pas ce qui nous arrive pour notre bien.
Que Dieu envoie Sa main, que la santé d’Irène s’améliore et que nous nous réveillions enfin. Dans chaque respiration, dans chaque souffle, se trouve Dieu le Tout-Puissant, mais comme l’omniscient connaissant notre bien. Disons sans cesse « que Ta volonté soit faite », mais supplions le Mère et les amis du Christ, et le Christ d’envoyer Sa main.
Ma chère Irène, aie toujours à la main ton chapelet et la prière à la bouche, et ton esprit à la prière. Ne doute jamais de l’amour de Dieu. Avec la grâce que Dieu donne toujours, lorsque nous la demandons, notre croix devient une arme contre le diable. Le diable craint beaucoup la croix non seulement celle du Seigneur, mais encore celle de tout un chacun, car en elle il se trouve détruit, tandis que par elle l’homme est mené à la perfection. Dieu a pour amis ceux qui portent la croix car leur amour passe celui du monde lequel ne cherche que son intérêt.
Et aussi :
« Nous avons appris qu’Irène est très gravement malade et nous en sommes tristes. Qu’elle n’abandonne pas même un instant la prière de Jésus et le chapelet. Cette prière est une arme puissante et l’énergie de Dieu règne en permanence dans le cœur de l’homme ; il suffit que ce dernier le désire et ne laisse pas sa pensée s’éparpiller sur les choses vaines de ce monde. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ».
Lorsqu’il apprit la dormition d’Irène, Père Jean Romanidès, fit parvenir à ses proches parents une lettre de consolation et d’encouragement où il raconte que dans le cas des saints, la peine de les avoir perdus se change en joie, et il termine par ces mots : « Efforçons-nous tous de nous préparer afin que notre exode soit aussi chargé d’allégresse…Que Dieu nous couvre tous, comme Il a fait pour notre chère Irène ».
Source : Extrait de : Jean ROMANIDES. Théologie empirique. Présenté et commenté par Mgr Philarète.
Collection : CONTRELITTERATURE.
L’Harmattan, 2015.
Pour commander :
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Dimanche de la Croix (troisième dimanche du Grand Carême)
(Le 3 avril 2016 correspond au dimanche de la Croix)
Evangile selon Saint Marc : 8 :34-38 9 :1
34 Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
35 Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera.
36 Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier si c’est au prix de sa vie ?
37 Que pourrait-il donner en échange de sa vie ?
38 Celui qui a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. »
01 Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite » est un appel du Seigneur pour aller vers le lieu où Il se dirige; et la condition nécessaire pour persévérer dans ce chemin est « qu’il renonce à lui-même ». Quant au moyen accordé pour la réalisation de ce projet c’est « qu’il prenne sa croix et me suive ». Alors, qu’est-ce que la croix ? La croix n’est-elle pas associée à la souffrance, l’humiliation et la mort ? Alors comment on dépasse le fait que la croix soit un morceau de bois pour la honte et qui représente aussi l’ignorance, pour que cette croix devienne à l’instar de ce que proclame saint Paul une source de fierté et un bois de Vie pour toute personne qui la porte ? Les hommes de ce monde ne comprennent cette joie céleste ; mais nous, nous choisissons avec joie la croix comme signe de l’amour du Christ qui s’est donné pour le salut de tous. Notre fierté ne relève pas du signe ostentatoire pour affirmer la religion mais elle vient du fait que la croix est symbole d’humilité. La croix est notre réponse sincère à Dieu, elle montre que nous avons foi en Lui et que nous faisons ce qu’Il nous demande. Et le plus important est que la croix est l’expression de notre liberté de choix, cette liberté qui nous est accordée comme enfants bien aimés de Dieu. Alors la question qui se pose est la suivante : voulons-nous vraiment suivre le Christ et avons-nous ce grand amour pour Dieu ? Porter la croix requiert sacrifice et don de soi. Avec le temps ce peut être épuisant car l’être humain est faible ; cependant nous devons bien comprendre que la croix a été établie pour nous, la croix est implantée en nous ; ce n’est pas un outil que nous mettons de côté puis que nous portons quand nous avons envie. Autrement dit, la croix est notre chemin vers la sainteté. La croix est une clé, un moyen, ce n’est pas un but en soi. Par la croix nous entrevoyons la résurrection. Nous ne portons pas la croix à la place du Christ mais avec le Christ, nous mourons avec Lui pour ressusciter en Lui dans la vie éternelle. Si nous perdons de vue le but, nous allons errer en chemin. Nous portons la croix pour suivre le Christ, alors ne perdons pas (trop) de temps avec les choses passagères de ce monde même si c’est dur et qu’il faut donner un peu de soi. Le Seigneur est le fondement, Il dit: « venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous soulagerai ». Nous autres chrétiens, nous œuvrons en vue de devenir parfaits. Nous voulons entrer dans le Royaume. Nous prions, nous jeûnons, nous éprouvons de la fatigue et nous pouvons nous laisser aller alors que nous sommes encore en chemin. C’est pourquoi l’Eglise a consacré le troisième dimanche du Grand Carême à la Croix ; c’est afin de nous encourager à continuer le bon combat et de nous rappeler la Résurrection. La source de notre consolation est le Christ qui a été élevé sur la croix pour nous attirer avec Lui vers les Hauteurs. Nous nous humilions (un peu) ici-bas et nous serons élevés en Haut, nous nous prosternons devant Ses souffrances et nous serons glorifiés par Sa Résurrection, nous mourons corporellement mais nous participerons à la Vie Éternelle sans déclin.
Source : [orthodoxt@archtripoli.org] Karma
Dimanche de La Croix
Tropaire
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage. Accorde à Ton Eglise la victoire sur ses adversaires, et par Ta Croix, protège nos cités.
Kondak
Le glaive de feu ne garde plus la porte de l’Eden. Par une étrange extinction, le bois de la Croix l’a supprimé. L’aiguillon de la mort et la victoire de l’Enfer sont anéantis. Tu es descendu, ô mon Sauveur, pour crier à ceux qui étaient chez Hadès : Venez et entrez à nouveau dans le Paradis.
Le facteur foi en la science
Éruption du volcan de la fournaise (2015)
Hugh Pickens (cf. http://researchandideas.com/index.php?title=Hugh_Pickens) a écrit ceci:
Pastabagel (un blogueur) affirme que les réponses scientifiques contemporaines aux questions sur l’origine de l’Univers, l’évolution de l’homme, ainsi que la nature profonde du cosmos font appel à des choses comme l’équation d’ondes, l’électrodynamique quantique et la biologie moléculaire. Il s’agit de domaines que très peu de non scientifiques peuvent espérer comprendre, et en outre, si nous voulons être honnêtes avec nous-mêmes , nous devons admettre que nous acceptons l’incroyable complexité des phénomènes rencontrés en physique, en astronomie et en biologie à travers un processus de croyance et non par le moyen de la raison. Lorsque Richard Feynmann a écrit : « Je peux dire avec confiance que personne ne comprend la physique quantique » il est clair qu’il s’incluait lui-même bien que cela soit déconcertant étant donné les nombreux ouvrages qu’il a écrit sur ce sujet. [Il a même reçu en 1965 le prix Nobel de physique avec S.I. Tomonaga et J. Schwinger pour leurs travaux en électrodynamique quantique]. En fait, il faut passer des années entièrement dédiées à l’étude avant que la vérité scientifique dans sa forme la plus véritable, aussi bien mathématique que sa signification symbolique, puisse être convenablement comprise. Tous les autres doivent s’appuyer sur des experts pour les explications. Nous attendons celui qui a vu et compris la vérité et qui a la capacité de la faire partager dans un langage compréhensible. Et c’est justement à ce niveau que se situe le grand problème pour la science et les scientifiques. Pour la plupart des gens, la science se limite à faire confiance à l’expert qui nous explique la chose et dont nous croyons ce qu’il dit. Confiance et croyance : en d’autres termes, la foi. Comment pourrions-nous comprendre si nous ne comprenons pas son langage ? Ce n’est pas uniquement en faisant de la science que nous apprenons la science, nous apprenons la science en lisant et en mémorisant ce que nous apprenons. Il en est de même lorsque l’on apprend l’histoire. Savez-vous réellement ce qu’est un atome, ou bien pourquoi le boson de Higgs est quelque-chose d’important ? Ou bien acceptez-vous ce qu’ils sont parce-que quelqu’un vous l’a dit ?
Source : www.bio-orthodoxy.com/2015/04/the-faith-factor-in-science.html