Bienheureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu. (Mathieu 5 :9).
L’homme est-il capable de réaliser la paix ? Et puis, qu’est-ce que la paix ?
Le Seigneur nous dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. » (Jean 14 :27).
La paix ne peut être réalisée, elle ne peut être donnée que par celui qui a la paix, c’est-à-dire la paix du Christ. Celui qui a la paix du Christ ne se trouble pas et n’a pas de peur existentielle car il a l’assurance du Christ pour lui…
Quelle paix nous a donné le Seigneur ? Il nous a donné une paix intrinsèque et substantielle, ce qui veut dire qu’Il est en nous et avec nous, Il se trouve dans notre nature renouvelée par l’Esprit Saint avec l’accord du Père. La paix du Christ est la grâce divine en nous par la présence du Christ en nous. Là où demeure le Christ se trouve la plénitude de la grâce. C’est une expérience qui est vécue dans le cœur lorsqu’il entre dans le mystère de la proximité avec Dieu dans la connaissance (de Dieu).
Celui qui n’a pas fait la paix avec lui-même, en d’autres termes celui qui ne se repent pas, ne peut acquérir la paix et ne peut devenir artisan de paix. Celui qui ne se connaît pas lui-même en empruntant la voie du repentir ne connaît Dieu que suivant ses désirs, (ses passions). Il est empli de lui-même et ne peut s’ouvrir avec l’amour pur qui descend d’En Haut du Père des lumières. Il ne peut pas devenir un artisan de paix.
La paix selon ce monde consiste en la sécurité, fixer des règles pour limiter le mal qui se manifeste à travers les violences, les destructions et ce qui s’en suit. C’est cela que le monde appelle paix. Cela n’est absolument pas d’importance secondaire puisque cela a une influence sur la vie des hommes ; mais que faire du mal qui se trouve dans les têtes comme l’égoïsme, l’orgueil, la jalousie, la haine, la soumission aux plaisirs sensuels, le désir de posséder, la vaine gloire, aimer être flatté et vouloir dominer ?! C’est cela la racine des maux qui touchent la vie de tous les hommes, c’est cela qui détruit les relations humaines, qui sème les conflits, les divisions et les inimitiés. C’est là la source du mal : le cœur de l’homme. Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, lesméchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et souillent l’homme. (Marc 7 :21-23).
De l’amour de Dieu jaillit tout bien, joie et paix. En Christ nous sommes une nouvelle créature. Par le Saint Esprit qui est bon et vivifiant nous vivons la vie nouvelle. Il nous a été donné la grâce de nous renouveler par l’incarnation du Fils de Dieu, nous partageons avec Lui le pouvoir de la création spirituelle si l’amour de Dieu habite en nous. Par le souffle de l’Esprit Divin qui est en nous l’esprit de paix rejaillit sur le monde qui nous entoure et nous devenons des artisans de paix. Demandons que Dieu habite en nous et que cela se traduise par une obéissance aimante envers Dieu le Père en prenant le chemin du repentir véritable (« métanoïa »), et restons en Dieu en nous confiant complètement à Lui, afin que Dieu devienne tout en tous.
Archimandrite Jonas, higoumène du monastère de la Dormition de la Mère de Dieu, Bkaftine, Liban.
Source : http://www.archtripoli.com/page.php?pid=1201
C’est bientôt la fête de la Nativité (Noel) et le carême de Noel a débuté le 15 novembre
Lorsque nous parlons de l’Incarnation de Dieu, du mystère du Dieu-Homme, nous parlons de ce qui est réellement particulier au christianisme car le christianisme seul annonce que Dieu s’est fait homme afin que l’homme devienne Dieu par la grâce et l’adoption.
Dieu, dans le christianisme, n’est pas resté dans les Cieux mais il a assumé intégralement la nature humaine sans pour autant perdre quelque-chose de Sa divinité, bien au contraire, Il a sanctifié l’homme et l’a élevé vers la divinité. ( Cela est vécu par les saints de l’Eglise et ne relève pas de l’impossible, mais le début du chemin est étroit…). (Extrait en partie de la Newsletter du Patriarcat Orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient).