Le but de la vie sur cette Terre est la participation à la vie de Dieu. (Théosis en grec).
Cette « théosis » est notre participation à la propre vie de Dieu. Ceci se fait par la grâce divine qui agit lorsque nous nous purifions des convoitises et des passions : « Ceux qui sont au Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5:24). Dieu, selon saint Maxime le Confesseur, nous a fait «partenaires de la nature divine» (2 Pierre 1: 4). Le péché de l’homme contemporain est qu’il veut être autosuffisant sans relation avec son Dieu créateur, c’est ce qui constitue finalement sa vraie mort. Rappelons ici les paroles de saint Irénée : «Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne Dieu» (avec la grâce divine incréée).
Cette pensée à laquelle s’accordent les Pères (de l’Eglise) est en opposition avec la pensée rationnelle. Le vrai défi réside dans l’expérience chrétienne qui cherche un réel renouvellement de l’homme et de l’intérieur. Bien sûr, la participation humaine à la vie de Dieu est possible pour toute l’humanité. Mais cela, par le moyen de l’ascèse du corps et de l’esprit, est étroitement lié à l’action de la grâce divine. Cela entraîne l’union de l’intellect et du cœur et à l’illumination de l’esprit et du cœur par la prière et le jeûne.
Cette communion avec Dieu, à travers la grâce divine et qui est la « théosis », préserve la suprématie absolue de Dieu, est ce que l’on désigne par la théologie apopahatique. Quand nous disons que Dieu est juste, miséricordieux, bon … Cela ne révèle pas la vraie nature de Dieu, c’est à dire Son essence, mais plutôt l’expression de ce qui entoure cette nature et les qualités positives que l’homme partage. En aucune façon cela ne touche à l’essence inconnaissable de Dieu. Participer à ce que Dieu donne est possible, mais l’essence de Dieu ou encore Sa vraie nature est au-delà de notre compréhension.
Ces explications ne peuvent pas combler la personne qui cherche Dieu de tout son cœur, c’est seulement une réflexion intellectuelle pour encourager la pratique de la vie spirituelle ascétique dans cette saison bénie de jeûne, afin que nous puissions sentir la main de Dieu dans nos vies et gouter à l’avance de la joie du Royaume.
Mgr Ephrem. Evêque de Tripoli et du Koura (Liban).
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