Saint Séraphim de Sarov
Quand on est abattu et quand le découragement nous saisit
Le célèbre saint russe du 19ème siècle, Seraphim de Sarov (1759-1833), a dit de lui-même : « Je ne sais rien ». Ces mots étaient remarquables venant d’un ermite qui était le conseiller spirituel le plus recherché de son époque, même le Tsar cherchait ses conseils. Pourtant, saint Séraphim a reconnu qu’il n’était qu’un canal dans lequel tout ce qui était bon venait de Dieu.
En tant que prêtre et moine, je suis souvent troublé par le fait de me rendre compte que je suis un mauvais exemple pour les autres et que j’échoue chaque jour de faire vivre l’image du Christ en moi. Pourtant, je suis obligé de vivre tous les jours avec la joie dans mon cœur, quoi qu’il arrive. Je suis aussi obligé de prêcher, d’enseigner et d’écrire des choses du Seigneur, et d’essayer de faire confiance à Dieu, quoi qu’il arrive. J’essaie, du mieux que je peux, de me souvenir de ces mots : «Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur : et je dis encore : Réjouissez-vous (Philippiens 4: 4)».
J’essaie de me rappeler les paroles de saint Basile le Fol en Christ, dont les reliques saintes reposent dans la cathédrale Saint-Basile sur la Place Rouge, qui disait : «l’hiver est froid, mais le paradis est doux». Sachant que la vraie validation vient seulement de Dieu, j’essaie de ne pas être blessé quand je ne reçois pas l’approbation de mes pairs, en me rappelant que je suis appelé à donner aux autres ce que je veux recevoir.
Comme Saint Antoine le Grand, je crie à Dieu, « où es-Tu? », Tout en baignant dans un fleuve de grâce. Je veux être un ami de Dieu, mais je me sens souvent comme le poussin qui a été poussé hors du nid par la mère aigle.
Pourtant, je suis réconforté par le conseil de saint Séraphin, qui a instruit ses enfants spirituels avec ces mots : « Quand le découragement nous saisit, ne nous y abandonnons pas : mais plutôt fortifiés et protégés par la lumière de la foi, disons avec beaucoup de courage à l’esprit malin : «Que fais-tu pour nous, toi qui es séparé de Dieu, fugitif du ciel et esclave du mal? Tu n’oses rien nous faire : le Christ, le Fils de Dieu, a autorité sur nous et en tout. Laisse-nous toi qui es une sorte de fléau. Nous sommes rendus fermes par la droiture de Sa Croix. Serpent, nous piétinons ta tête. »
Avec amour en Christ,
Abbé Tryphon
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