Cyprien de Carthage, de son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, né vers 200 et mort en martyr le 14 septembre 258 sous la persécution de Valérien, est un Berbère converti au christianisme, évêque de Carthage (dans la Tunisie actuelle) et Père de l’Église, martyr lors de la persécution de Valérien. Wikipédia .
Il nous faut considérer, mes frères bien aimés, et y penser toujours davantage, que nous avons renoncé au monde et que nous sommes ici-bas en passant comme des hôtes et des étrangers. Embrassons par la pensée le jour qui conduit chacun de nous à sa demeure. Qui donc, puisqu’il est en terre étrangère, ne voudrait se hâter de retourner dans la patrie ? Qui donc, puisqu’il se hâte de naviguer pour rejoindre les siens, ne souhaiterait de toute son ardeur un vent favorable pour pouvoir le plus vite possible embrasser les siens ? Nous considérons le paradis comme notre patrie ; nous avons déjà commencé à reconnaître les Patriarches comme nos pères. Pourquoi n’avons-nous pas hâte de voir notre patrie et d’embrasser nos pères ? Là nous attend un grand nombre d’êtres chers. Une grande et nombreuse foule de pères, de frères et d’enfants désire notre venue, déjà tranquille sur son immortalité, mais soucieuse encore au sujet de notre salut. Les voir et les embrasser, quelle grande joie à la fois pour eux et pour nous ! Quelles délices dans le royaume céleste que mourir sans crainte et vivre éternellement ! Quelle grande et perpétuelle félicité ! Là est le chœur glorieux des apôtres ; là est la foule des prophètes bienheureux ; là est le peuple innombrable des martyrs couronnés à cause de leur victoire dans le combat et la mort. Là sont les vierges triomphantes qui ont dompté la concupiscence de la chair et se sont soumises à la chasteté. Sont récompensés les miséricordieux qui, en donnant de la nourriture et des aumônes aux pauvres, ont pratiqué les œuvres de la justice, qui, en observant les préceptes du Seigneur, ont transformé les trésors de la terre en biens célestes. Hâtons-nous vers eux, mes frères bien aimés, de toute l’ardeur de nos désirs, et souhaitons de les rejoindre bien vite afin d’avoir aussi bien vite la bonne fortune d’être réunis au Christ. » Saint Cyprien de Carthage, Sermon sur la mort.
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